[Manuscrit] Bibliorama

chant 1 tôkyôto §11 & 12

du rififi à tôkyôto, fuzz and co : affaire du courrier jusque juges assassinés – spectateurs criant sac, sac, sac sur bips film boisset, le même que dupont lajoie, censuré, avec météore deweare et mannequin reconvertie clément, la même, nue, dans scène colonie française dans apocalypse now redux et final cut pour financer cuvée coppola – en passant par fameux gang, convoyeur fuyant avec butin – million manquant 😕 c’est votre dernier mot -, super flic décoré passant ligne volte-face jusque schtard quand réalité dépasse frictions. société divertissement, propriétaire rue glosée abandonnée hypercentre – où, pan dans le bec, officia chef étoilé entubé, expatrié en chine, par classe politique locale via fuzz – organisant meeting en dépassement comptes campagne pour président république élu, pourtant avalisés par énième comité théodule à la solde. malheur aux vaincus. selon un cocktail des cocteau, français, ritals mauvaise humeur ; corruption plus diffuse. tout s’arrange. surtout pour riches, entre eux. se réfugier avec yacht dans île disneyland fabriquée par néonéolibéral petit-fils milton friedman seasteading institute, autour selgaverland où opticien constate atol corail blanchi – confirmé par satellites sans déterminer si minéral ou végétal. humus pour fuzz. façon houdini, ghosn is gone se fait la malle dans housse instrument : se prépare pour jo tôkyôto souvent supprimés – fatalitaire cause tu n’as pas tout vu à – picadon – hiroshima réplique pour qui épèle phonétique, – boum – nagazaki, in godzilla we trust, tsunamis activés par fuzz, fukushima – sagai : eau dans feu dans eau – et tout tremblement – constipés tôkyôto, kobé – et ses répliques

dessus gassouilles=crottes=gabouilles=orphelin de muraille d’happins=alarmistes= !ouah ouah, après avoir fait traîneau, chaque pierre est carotte – tout paysage est horizon d’évènement, passé-présent-futur comme face mont cindre, sainte-victoire par cézanne, bibémus papam, avec spectre bataille cimbres -, déjà icicaille guerre religions. féroces protestants dans hexagone – qui aurait 4 coins au pays rosicrucien descartes, celui soi-disante rationalité. révolution, durement réprimée, pas finie, en monarchie républicaine où phrygien perd élytre et traits d’union, frigide égalité-liberté-fraternité, où pointe enfin sororité, bafouée chaque seconde – 119 : tuée car soupe pas assez chaude – et invoquée sans cesse. fin contrat social et pacte sécurité – léviathan lave plus blanc, lévite. fossés se creusent en abîmes. émargent sans-culottes émergent #guillotine2020 même si cahiers doléances grand débat terminent dans invention préfet=poubelle. haut panier crabes. west point godwin. élite se reproduit en toute consanguinité pour enfanter après tcherno – nuage radioactif s’arrêta douane sans se faire bile sur indication fuzz, aucune condamnation ; autour centrale ukraignos, pourléchée pendant pandémie par incendie cause sécheresse, tourisme tour operator fuzz développé grâce série us aboutissant à jeunettes à poil en selfie, drôle d’us, avec atomes crochus et plus si affinités sur deutérium 235 sur fond survivalisme – têtes de pine=spoke=vol 747, « le meilleur d’entre-nous » ou tentation de nevise – dans placard doré conseil constitutionnel après direction bordeaux chesnel – « nous n’avons décidément pas les mêmes valeurs » argue voix canard chaban- et sa nouvelle société – après quelques lacunes, condamnation et exil québécois mais dumas, que genet, avec circassien et romanesque romanès, avait dévalisé en grimpant mur dudit baveux=blanchisseur, n’était pas un saint non plus, avec pompes berluti en peau de ______ à peau des fesses, ses œuvres d’art volées, comme malraux, sa « putain de la république », la fille à la balançoire qui balance dans garçonnière, tout comme « responsable mais pas coupable » fabius pictor dédouanné par ses pairs=cour justice république en jury croupion pour sang contaminé, pas plus que debré (vilain canard dynastie républicaine dont carrington fut premier sinistre république qu’il créa toute pièce avec école hauts factionnaires, enul) porte-flingue du chi contre sharko se découvrant auteur polar sur tard -, avec cuillère en rageant, lobbyistes, politiques et journalistes avec crâne de toulouse win-win – sky is not a limit – issus mêmes grandes écoles sélectives, mandarinat éculé, favorisant endogamie, dit creuset avec ascenseur social en panne, tropdicieux=rentiers qui multiplient gains – crémastères & chrématistique – dont ils ne peuvent profiter en une seule vie tel jabba le hutt. toujours, toujours plus=pléonéxie. maulgouvert. capitain kirk, entreprise connaît pas crise, chante reprise common people different class jarvis cocker de pulp, maigre consolation. mortifère égalitarisme. potains martyrs en mémoire. irenée renaît rue des martyrs (400 coups puis arditi)

 

[Ciné] Été 85 violent

« La seule chose qui compte, c’est de réussir d’une manière ou d’une autre à échapper à son histoire. »

Dance On My Grave, A. Chambers / Été 85, F. Ozon

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  Introït

   J’avais osé Ozon et puis j’en ai eu ma claque de la subversion facile pour bobos autour du sexuel. Bien qu’Ozon n’ait pas l’impression de tourner des films « genrés », marre aussi de ces films qui se complaisent sur les homos comme si le choix d’une sexualité est révolutionnaire comme se teinter les cheveux en bleu, rouge, blanc ou autre, porter des tatouages ou des piercings, c’est devenu banal au point de presque devenir une injonction : si tu n’es pas lgbtqia+, tu n’es pas in voire pas contestataire ou transgressif – il est pourtant possible de l’être comme ceci mais autrement aussi. Dans une société française globalement encore homophobe, actes malveillants à l’appui, les valeurs changent lentement : ce n’est certainement pas aussi violent de se déclarer homo actuellement que dans les années 80 sur fond, en plus, de sida – toujours présent, il ne faudrait pas que la covid 19 nous le fasse oublier. Que chacune, chacun fasse ce qu’il veut, la liberté est pour tous ! La France, qui a certes encore de grands efforts à fournir, n’est tout de même pas l’Iran, l’Arabie Saoudite ou la Russie. Le film se situe avant la conscience globale des dangers du sida et avant la mode du coming out.

Bref, je me suis rabiboché grâce au film-dossier nécessaire Grâce à dieu (2018). Suite aux problèmes, notamment judiciaires, à la sortie, Ozon a voulu tourner ensuite un film plus léger en puisant au fond de lui-même.

*

   Après avoir lu ado le livre controversé et fondateur paru en 1982, qui a infusé en lui, Dance On My Grave[1] à la construction intéressante[2] ainsi que la présence d’un travestissement[3], d’une morgue[4], d’un cimetière[5], d’une transmission prof/élève[6], du britannique Aidan Chambers[7], inspiré d’un fait divers lu dans The Guardian en 1966, Ozon voulait l’adapter[8] pour son premier film[9]. Bien qu’Ozon ait rêvé également que Gus Van Sant[10] ou Rob Reiner[11] tournent l’opus[12], il sera le 23e film du prolifique[13] Ozon, comme Fassbinder qu’il a adapté[14]. Il a l’intelligence ici de ne pas faire de l’homosexualité son sujet central, racontant une passion de vacances entre deux personnes tiraillées par leurs désirs, énonçant des fragments de discours amoureux discordants en pratique[15] où les protagonistes ont « le même tempo, mais pas le même pattern »[16] comme le démontre cette importante scène débutant dans une discothèque avec boule à facettes et strobo où l’un, croquant la vie, libre, sauvage (« Plaire, aimer et courir vite » C. Honoré, 2018), danse frénétiquement alors que l’autre, demandeur, romantique est passionné, possessif, avec son walkman sur les oreilles[17] sur Sailing de Rod Stewart (1975)[18]. La longue scène, magistrale, se termine sur un feu de camp à la plage où les potes reprennent la chanson à la guitare. Le tube sera repris, plus lourdement, pour une scène-clé avec chorégraphie du coucou par Preljocaj aussi forte que le final de Beau travail (C. Denis, 1999).

A noter que des scènes en plan fixe dans lesquelles les acteurs exécutaient l’intégralité des positions du kamasutra[19] ont été heureusement coupées au montage : Ozon nous épargne enfin des scènes gratuites de cul voyeuristes qui brouillent la narration, ouf, point de très porc ! Après les zones érogènes, les zones d’ombre.

Le temps de l’innocence

            Adolescence, intrigue, décennie et génération dépeintes, scène de fête avec musique rock du moment, super 16, ce film aurait pu rétrospectivement figurer dans la série Arte initiée par le regretté Chevalier, Tous les garçons et les filles de leur âge, avec des films projetés ensuite en salle en 1994 : Les Roseaux sauvages (Téchiné), L’Eau froide (Assayas) et Trop de bonheur (Kahn). Rien de tel qu’Été 85 en été sur les toiles, avec le label Cannes 2020, malgré l’offre alléchante de Netflix. Ozon résiste et tourne pour le cinéma, pas pour la tv ou une plateforme en streaming ; c’est un acte politique remarquable.

L’argentique capte la sensualité des corps, sature les couleurs en écho aux sentiments exacerbés ; la photo est granuleuse. La photo du chef opérateur Hichame Alaouié[20] est très travaillée : une scène avec une veste blue jean sans manches sur un fond marin avec trois bleus différents à la Rothko ou De Staël ; un bleu lumineux derrière une vitre translucide en angle façon Hopper ; la station balnéaire populaire du Tréport[21] avec ses falaises de craie blanche reflétant les sentiments exacerbés et remémorant l’Angleterre[22] du roman adapté tout comme cette anglaise[23], jeune fille au pair, qui se pare d’un brushing à la Cure comme Ozon à l’époque à l’aide de coca voire de salive.

Côté costumes, grâce à la fidèle Pascaline Chavanne : des pantalons retroussés, des jeans moulants façon Cyril Collard, des costumes canadiens en duo de jean superposés, un prof avec un pull façon motif de chaussettes Burlington à concourir au championnat du monde du pull moche (l’ambigu et excellent Poupaud[24]), des vestes lookées sport, des blousons trop larges, des Converse All Star aux pieds, des bandanas, des coupes mulet.

Alors qu’un révisionnisme tend à faire croire que les années 80 étaient l’acmé musical[25], le spectateur se délecte tout de même d’In Between Days[26]« Come back come back / Don’t walk away / Come back come back / Come back today  ; Reviens reviens / Ne t’en va pas / Reviens reviens / Reviens aujourd’hui ») de The Cure, qui fit finalement passer, à cause de Robert Smith, le film de 1984[27], année fondamentale[28], à 1985[29] ; Toute première fois de Jeanne Mas ; Cruel Summer des ludiques Bananarama ; le chœur masculin de Self-Control de Laura Branigan ; une daube qui m’a échappé, Stars de la pub de Movie Music dont est fan Jean-Benoît Dunckel, la moitié d’Air, qui signe ici une bande son discrète avec guitare acoustique, cordes et programmation électronique.

Dans la pièce d’ado, la photo de Balavoine sévèrement nuqué, du charismatique chanteur de Queen, Freddy Mercury en basquets, survêt’ et marcel, du regretté Daniel Darc sur une pochette de Chercher le garçon de Taxi girl, un poème de Verlaine[30] récité par un ado, Ovomaltine au petit-déj.’, du papier Clairefontaine dans la réserve d’un magasin. Et même une DS ! Que de souvenirs !

Eros & Thanatos : « L’amour à la plage » (Niagara) et la mort ou Être et avoir été 85

            Pour Ozon, « c’était important qu’on soit dans la tête d’Alex, qu’on partage ses émotions, qu’on partage sa vision complètement idéalisée de sa relation avec David, et puis tout à coup un retour au réel. Ce retour au réel est douloureux mais, ce que j’aime chez ce personnage, c’est qu’il a une capacité à s’échapper du réel puis à finalement l’affronter, à aller de l’avant en sublimant son histoire par l’écriture. Parce que tout ce qu’on entend en voix off, c’est lui qui écrit. Il y a ce jeu de mise en abyme par rapport à la création : il réinvente cette histoire, il essaie de la raconter au juge, à l’assistante sociale, et il en fait un roman. ». L’histoire débute donc, à l’ancienne, par une voix off : « Entrée en scène de David Gorman. C’est lui le futur cadavre. » énonce sur un ton neutre Alexis entre deux gendarmes. Sur le bateau Le Tape-cul, Alexis chavire à la suite d’un orage. Le bellâtre David, avec sa dent de requin sur son poitrail exhibé symbolisant la fureur de vivre, sur la Calypso[31] le sauve. Coup de foudre, le cœur chavire, intermittences dudit cœur. Le filon Plein soleil (R. Clément, 1960) n’est exploité que pour la photographie. Ozon se concentre sur la psychologie d’adolescents fragiles, leurs relations mouvantes comme le temps normand. Les comédiens Félix Lefebvre[32], et, le déjà horripilant, Benjamin Voisin[33], fils d’un prof du Cours Florent qu’il fréquenta, fan de Belmondo et Dewaere, s’inspirent avec complicité de teen-movies[34].

            Si dans La vie d’Adèle (Kechiche, 2013, Palme d’or à Cannes), la famille d’Adèle mange des nouilles à la sauce tomate bolognaise tandis que celle de l’arty Emma, plus bourgeoise, s’empiffre d’huîtres[35], dans Été 85, la mère[36], pudique, déboussolée, neurasthénique, inquiète et tendre, qui peine à comprendre les troubles, sans les ignorer et sans rejeter le fiston ou l’oncle Jacky, épluche des patates au Tréport tandis que les plats se multiplient chez la gérante de « la Marine », une boutique locale de matériel pour la pêche et accastillage, une petite bourgeoise d’Yport, mère juive excitée ou mère poule exubérante et possessive (« Ma mère voit que ce qu’elle veut bien voir. » dit David), endeuillée incarnée par Valeria Bruni Tedeschi, une habituée d’Ozon[37], qui change inexplicablement de coiffure au cours du film. Ici tout est non-dit, « il y a des mères qui se doutent de l’homosexualité de leur enfant mais qui ne disent rien, un père [docker] qui, peut-être, n’en pense pas moins ». Alexis, renommé Alex par l’amant – car ce qui s’approprie se réintitule -, s’entiche, comme Ozon enfant, de rites funéraires de l’Égypte ancienne. Nous apprendrons également comment se déroule l’enterrement chez les juifs.

*

            Un beau film, charnel, mais au faux suspense décevant malgré quelques interprétations ouvertes. Une intéressante nouvelle piste d’Ozon où la nouvelle voie, ou le poncif de l’art comme thérapie, pointe au bout d’une initiation marquée par un trauma. La mort hante : le prochain film, avec Sophie Marceau, sera une adaptation du roman d’Emmanuelle Bernheim[38], Tout s’est bien passé (2013) dans lequel elle raconte la fin de vie de son père.

 

Été 85, François Ozon, 2020, 1h40, 1:85, 35mm, France, couleurs.


[1] Danse sur ma tombe, titre traduit en français « logiquement » en La danse du coucou.

[2] Avec dessins, extraits d’articles de presse, changements de points de vue, reprises de séquences sous un autre regard.

[3] Une robe d’été, Ozon, 1996, Une nouvelle amie, Ozon, 2014.

[4] Sous le sable, Ozon, 2000.

[5] Frantz, Ozon, 2016.

[6] Dans la maison, Ozon, 2012.

[7] « Après trente-huit ans d’attente, François m’a donné ce que j’attendais. Le résultat est un beau film – à mon avis l’un de ses meilleurs – et je me dis qu’aujourd’hui à 85 ans ça valait la peine d’attendre. »

[8] Un scénario, perdu, intitulé en référence à Vian, J’irais danser sur ta tombe, plus linéaire et violent, avec un contexte effacé (assistante sociale, différences de milieux, judaïsme), avait été écrit, très jeune, avec un ami.

[9] « J’ai essayé de faire le film pour l’adolescent que j’étais. Quand on est ado, on aime bien le mélange des genres. On peut passer de la farce au tragique, du rire aux larmes. »

[10] My Own Private Idaho, 1991, entre autres.

[11] Réalisateur de Stand by Me (1986).

[12] Un réalisateur français, un italien et un danois ont dû lâcher l’affaire par manque de moyens financiers.

[13] Les films de genres comme le drame psychologique, le thriller érotique, la comédie musicale et le drame ; le romanesque d’après Elizabeth Taylor, Ruth Rendell et Joyce Carol Oates, les pièces de théâtre adaptées de Robert Thomas, Montherlant, Barillet & Grédy et Juan Mayorga.

[14] Gouttes d’eau sur pierres brûlantes, Ozon, 2000.

[15] « L’histoire est vraiment faite de la confrontation de deux conceptions amoureuses. De quelqu’un de très naïf, qui est dans l’idéalisation de l’autre, et de quelqu’un qui a plus de maturité, d’expérience et qui est peut-être plus cynique par rapport aux sentiments. » précise Ozon.

[16] Duo, Katerine / Angèle + Chilly Gonzales, Confessions, Katerine, 2019.

[17] Référence explicite à La Boum (Cl. Pinoteau, 1980).

[18] Ce slow pour pub anglais, repris des Sutherland Brothers (juin 1972), où le chanteur écossais, partant aux USA pour un problème d’impôt, clame son mal du pays, sa solitude (« I am dying, forever crying », « Je me meurs, je pleure à jamais »).

[19] « On va faire nos scènes à la Kechiche. » (rires).

[20] Nue Propriété, 2006 et Élève Libre, 2008 de Joachim Lafosse.

[21] Côte d’Albâtre, Seine-Maritime, Normandie, Ozon abandonnant sa Bretagne préférée.

[22] La station balnéaire ouvrière de Southend-on-Sea au sud-est.

[23] Une norvégienne dans le roman. L’Anglaise est jouée par l’anglo-belge Velge.

[24] Déjà présent dans Le Temps qui reste, 2005, Le Refuge, 2009, Grâce à dieu, 2018.

[25] Et pourtant, selon Ozon, « on a tendance à idéaliser les années 80 aujourd’hui, alors que c’était une période politiquement d’ultra-libéralisme ; il y a le sida qui nous tombait dessus, l’explosion du chômage… Dans mon souvenir, les années 80 étaient des années ingrates. Les costumes étaient affreux, les gens s’habillaient mal, la musique était nulle. Mais en même temps, je me suis dit qu’il pouvait y avoir encore quelque chose de sexy dans les années 80 ».

[26] Single de l’album The Head on the Door, 1985.

[27] Référence doublée à Été 42, Summer of ’42, Robert Mulligan, 1971.

[28] L’évêque sud-africain Desmond Tutu Prix Nobel de la paix ; le secrétaire général de l’ONU, Javier Pérez de Cuellar appelle à la mobilisation contre la famine en Afrique ; Pinochet rétablit l’état de siège au Chili ;        réélection de Ronald Reagan ; Indira Gandhi est assassinée en Inde par ses gardes du corps sikhs ; catastrophe de Bhopal ; guerre du Liban, un camion-suicide explose devant une annexe de l’ambassade des États-Unis à Beyrouth ; guerre Iran-Irak ; mort de Iouri Andropov, le Politburo choisit Konstantin Tchernenko en URSS ; grève des mineurs britanniques ; Jacques Delors est nommé président de la Commission européenne ; les élections européennes marquent la percée du Front national et le recul historique du PCF ; poignée de main entre François Mitterrand et Helmut Kohl à Douaumont ; le père Jerzy Popieluszko est assassiné en Pologne ; attentat contre le train Naples-Milan ; la loi Savary et ses manifestations ; mort de Foucault, Truffaut, l’éditeur Leibovici est assassiné ; l’affaire du petit Grégory ; la naissance de Canal+ et du Top 50 ; Fabius premier ministre ; le premier vol de la navette spatiale Discovery ; le premier Macintosh d’Apple ; les JO de L.A. ; l’accident de Michaël Jackson, Marvin Gaye assassiné par son père. L’année d’Orwell ; 1984 d’Eurythmics ; Maman a peur de Mylène Farmer.

[29] Année entre autre de la mort de Rock Hudson à cause, officiellement, du sida.

[30] Pas le Sonnet du trou du cul, co-écrit avec Rimbaud, qui valut à un prof de français d’être viré de l’Education nationale.

[31] Référence Cousteau et France Gall.

[32] Un sosie de River Phoenix, qui a déjà joué dans L’heure de la sortie, Sébastien Marnier, 2018 et la série Infidèle, 2019.

[33] Il a joué dans la mini-série Fiertés sur Arte de Philippe Faucon, 2018, La Dernière vie de Simon, Léo Karmann, 2019, un film hommage aux années 80 des Zemeckis ou Spielberg, et Un vrai bonhomme, Benjamin Parent, 2019 où il est récompensé au Festival du film romantique de Cabourg ; prévu en Lucien de Rubempré avec Depardieu, Jeanne Balibar, C. de France, Vincent Lacoste et Dolan dans La Comédie humaine de X. Giannoli, 2020 d’après Les Illusions perdues de Balzac ; dans le prochain film de Morgan Simon, il sera un astrophysicien incapable de séduire une femme.

[34] Grease (Randal Kleiser, 1978), Outsiders et l’esthétisant  Rusty James (Francis Ford Coppola, 1983), La folle journée de Ferris Bueller (Ferris Bueller’s Day Off, John Hughes, 1986), Call Me by Your Name (Luca Guadagnino, 2017), Quand on a 17 ans (A. Téchiné, 2017) mais aussi Le genou de Claire (1970), Pauline à la plage (1983) et Conte d’été (1996) d’Eric Rohmer qui fut le professeur d’Ozon (« C’est un teen movie, qui s’adresse aux adolescents d’aujourd’hui et aux adultes qui ont encore une part d’adolescent en eux. »).

[35] Métaphore peu subtile !

[36] L’excellente comédienne et metteure en scène Isabelle Nanty, pendante ici de Balasko dans Grâce à dieu, 2018.

[37] 5×2, Ozon, 2004, Le Temps qui reste, Ozon, 2005.

[38] Qui inspira récemment Alain Cavalier (Être vivant et le savoir, 2019).

 

[Manuscrit] Bibliorama

chant 1 tôkyôto §9 & 10

pilotisée sur uligineux : ville en vrille. en tetris©, habitations apparaissent façon abeille en jardin statuaires, comme champis après tcherno, disparaissent, réapparaissent autrement au gré – nombre réhabilitations : population aisée entassée d’haut dans cubes perspectives giotto à digicodes en mycélium hypercentre – la forme d’une ville change plus vite, hélas ! que le coeur d’un mortel – spécule à côté apparts vides, loués pour compléter salaire ou financer retraite chiche ou remplir rentiers=pain plus que cuit malgré impôts lourds comme eau ; ville gluante comme méduse inverse étend tentacules où pauvres s’éloignent – avec montée d’eau (réchauffement climatique), riches de bords d’eau envahissent centre gentrifié où pauvres désormais exclus jetés en pâture inondations malgré plans préventions

     babylone zoo en gomorra. omertà comme tire-moi-d’ssus sans mascarpone. pieuvre fuzz pénètre toutes couches société. se nourrit, entre autres, ordures, traitement et recyclage. grèves poubelaïres, déchets, encombrants ou non, suants et puants air libre où retour négs de petit croche, vie en bémols plus que sinusoïdes – tendance plus baissière qu’haussière – ou flexuosités, piochent. odeur pas nice. sur quais, échappée d’hypermarchés, zombie walk maquillages dégoulinants cause canicule en chantant thriller sans rire price puis kiss grâce fanfare métale non létale sur plage dynamique & éphémère. fuzz en body snatcher de consommateur – sont partout car vérité ailleurs ; en écosse, gosses précoces écossent=égoussent les cosses d’où village damnés et autres goules. retour à niche : pays pauvres sous férule fuzz renvoient en boomerang équevilles avec force plastique polluant jusque fosses mariannes et estomac gros poisson jonas : sous-traitants chine abdiquent. ça plane pour personne

 

[Ciné] Lucky strike met le paquet sur le polar gore

Lucky Strike (Jipuragirado jabgo sipeun jibseungdeul, Beasts That Cling to the Straw), Kim Yong-hoon, 2020, 108 mn, Corée du sud, couleurs.

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Monde d’apprêt

Retrouver enfin les salles obscures pour se faire une toile malgré des injonctions paradoxales (porter le masque en mouvement ; possibilité de l’enlever dans la salle, moyennant le respect des distances mais en omettant la possibilité réelle de diffusion du virus par la climatisation – quand elle ne vous transit pas sur place – vantée comme argument de vente lors des canicules). La distanciation dite sociale est pratiquée de fait : les salles sont vides – ce qui plaide en faveur de ma thèse pessimiste de la disparition progressive, à déplorer, des salles de projection au profit du streaming individualisé dans une transition globale vers une économie, donc un mode de consommation, numérique dite dématérialisée tout aussi polluante (data centers), contrôlable à souhait et, finalement, plus chère pour le consommateur. Il faut dire que, pour une reprise – l’industrie cinématographique se tire une balle dans le pied -, le spectateur n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Alors que, à cause du confinement, le trou (du tournage à la post-production en passant par la communication) ne devrait être sensible qu’en 2021, ressortir – pour finir leur cycle de première vie – des films moyens, interrompus de projection au printemps, sortir des films bas de plafond, ne suffit point puisque les salles UGC et Pathé comblent les vides avec des films plus anciens, comme ceux, par exemple, de C. Nolan, en attendant son blockbuster Tenet. Le cinéma n’est pas à la fête ! Les dés auraient pu être jetés autrement en bousculant enfin nos habitudes avec des films importants en plein été : l’occasion, unique, n’a pas été saisie par frilosité, belle métaphore du « monde d’après ». Peninsula (Train to Busan 2, Yeon Sang-ho), suite très attendue du Dernier train pour Busan (Busanhaeng, Train to Busan, 2016) a été logiquement reporté. Depuis un certain temps, l’ancestral cinéma sud-coréen me console, à quelques exceptions près, des blockbusters décérébrés d’une industrie hollywoodienne en panne d’inspiration rongée par l’entertainment ou divertissement infantilisant pour un jeune public cible désertant les salles ou de lassants films européens d’auteur au scénario creux tenant sur une unique idée, parfois originale mais insuffisante, pour contenter les cinéphiles – pilier de la silver économie – saturés de surproduction subventionnée, le tout se réfugiant de dépit dans des séries au scénario et aux effets visuels parfois plus inventifs, repères de metteurs en scène prestigieux pouvant enfin s’exprimer sur la longueur dans un système économique viable pour eux. Bref, et vlan, me voici à promouvoir un bon film, réjouissant, drôle et glaçant, au titre de marque de cigarette malgré la loi Evin ! Ça bout au pays des matins calmes : chaque été, un polar sud-coréen bien saignant sur le plateau !

Buitoni pimentée sur ketchup sur kimchi

Le titre du film, Lucky Strike (Jipuragirado jabgo sipeun jibseungdeul), signifie « Les bêtes qui s’accrochent à un brin de paille » (Beasts That Cling to the Straw). Lucky Strike – vanité de la superstition -, c’est le paquet qui porte chance avant d’achever d’un cancer. Lucky Strike désignait aussi le coup de bol qui, d’une chiquenaude, basculait la vie d’un prospecteur tombant sur le filon lors de la ruée vers l’or. Get Lucky ! Le réalisateur part du point de vue suivant : « J’avais envie d’interroger les spectateurs : que feriez-vous si vous tombiez sur un sac de billets ? ». L’argument est classique, de l’hard boiled hollywoodien (la femme fatale, le brave type honnête, l’homme endetté jusqu’au cou, le gangster méchant, le flic corrompu) jusqu’à Tarantino (narration éclatée ; personnages bavards avec, ici, scène de repas où trois personnages croquignolets dissertent à table sur la découverte d’un corps découpé pêché au fond d’un lac ; scènes étirées sans être ici ennuyeuses ; explosions de violence comme cette baillive toute tatouée prenant un malin plaisir à torturer sa victime en balançant, clope au bec, quelques blagues ; la mystérieuse mallette noire dans Pulp fiction, 1994; Jackie Brown, 1997), les frères Cohen (« excellents pour créer le suspens tout en générant de l’humour à l’intérieur de ce suspens. » : Sang pour sang, Blood simple, 1984 ; Fargo, 1996 ; No country for old men, Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme, 2007) voire G. Ritchie en passant par E. Leonard beaucoup adapté (Monsieur Majestyk, Mr. Majestyk, R. Fleischer, 1974; Paiement cash, 52 Pick-up, J. Frankenheimer, 1986 ; Get Shorty, B. Sonnenfeld, 1995; Hors d’atteinte, Out of Sight, S. Soderbergh, 1998; QT) : touchez pas au grisbi ! Le MacGuffin est un sac d’une marque française de luxe avec moult moula. « Quand tu as de l’argent, tu dois te méfier de tout le monde, même de tes parents », telle est la sagesse de la Madame Claude ou macrotin au tatouage de requin. Au menu, 8 salopards, en réaction en chaîne alimentaire comme des plats coréens défilant sur tapis roulant sous le nez titillé du badaud au resto, avec des trognes caractéristiques (notamment le bouffon, la Carpe, joué par Park Ji-hwan digne de Trainspotting, Danny Boyle, 1996) correspondant à un archétype du cinéma asiatique : un douanier louche (Jung Woo-Sung), une maquerelle psychopathe (Jeon Do-Yeon), un flic pot-de-colle, léthargique au point d’être à côté de la plaque sans l’être, un mafieux tatoué prêteur sur gage sanguinaire (Jeong Man-Sik), un ouvrier laborieux, une ménagère sans histoire, une femme battue et hôtesse de bar, cynique (Shin Hyun-Bin) et une jeune petite frappe, clandestin chinois, teinté blond. A cette galerie pittoresque, s’ajoute un adjoint mafieux mutique – Bae Jin-woong en sorte de requin / shark chez James Bond agent 007 -, tatoué jusqu’aux ongles et cannibale (magnifique plongée sur dégustation marine crue et gluante) – la figure cannibale est récurrente dans le cinéma coréen de genre. Gangster style. Mais encore ? Une forêt trempée de pluie, une casse automobile, une love room éclairée de néons dans un Pigalle coréen brillant de mille feux ; des coups bas entre mafieux, des psychopathes, des putes, des pigeons et un flic.

Explosif wok on the wild side

Le casting est aux petits oignons pour un marigot dans l’aquarium : Jeong Woo-Seong (hits commerciaux avec Steel Rain, Gangcheolbi, 2017 ; Le Bon la brute et le cinglé, The Good, The Bad, The Weird, Joheunnom nabbeunnom isanghannom, 2008), Jeon Do-yeon (prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes 2007 pour son rôle dans Secret Sunshine, Milyang, Lee Chang-Dong, 2007 ; The Housemaid, Hanyo, Im Sang-Soo, 2010), Bae Seong-woo (The Great Battle, Ansisung, Kwang-shik, 2018), Jeong Man-sik (Chronicle of a Blood Merchant, Heosamgwan maehyeolgi, Ha Jung-woo, 2015; Man of Will, Daejang Kimchangsoo, Lee Won-Tae, 2017), l’actrice doyenne Youn Yuh-Jung (La femme insecte, Chungyo, Kim Ki-young, 1972; Une femme coréenne, Baramnan gajok, 2003, Le vieux jardin, Orae-doen jeongwon, 2006, In Another Country, Da-reun na-ra-e-seo, 2012, Hill of Freedom, Ja-yu-eui eon-deok, 2014, Un jour avec, un jour sans, Ji-geum-eun-mat-go-geu-ddae-neun-teul-li-da, 2015, Ha ha ha, Hahaha de Hong Sang-soo, 2010; Geuddae geusaramdeul, 2005, L’ivresse de l’argent, Donui mat d’ Im Sang-soo, 2012) ici en mamie gaga, incontinente mais lucide sur l’histoire chaotique de son pays (« Tant que nous sommes vivants et que notre cœur bat encore, il y a de l’espoir… »).

Du coup, le réalisateur a pris la « décision d’adapter la lumière à chaque personnage. Par exemple, une lumière blanche pour Yeon-hee, bleue pour Tae-young etc. Au-delà des personnages eux-mêmes, j’ai essayé de penser à des lumières qui correspondent au mieux à ce qu’éprouvent les protagonistes. Par exemple, quand nous essayions de faire ressentir l’anxiété et la solitude du personnage de Tae-young, nous avons utilisé un néon. Pour Jung-man, qui est le personnage le plus “ordinaire”, on a davantage travaillé avec une lumière naturelle. » Le travail du chef de la photographie, Kim Tae-sung (Best Cinematography Award en Corée en 2018 pour Keys to the heart, Geugeotmani Nae Sesang, Choi Sung-Hyun ; il a travaillé sur des films importants comme Hard Day, Kkeut-kka-ji-gan-da, Kim Seong-hun,  2014 ou Tunnel, Teo-neol, Kim Seong-hun, 2016), est hallucinant de maîtrise et de beauté (par exemple, ce mur d’angle centré, partageant l’écran en deux, avec bagnole en rade au milieu d’une étrange lumière ; traversée de plan à toute allure sous un ciel entre chien et loup, etc.).

La dream team ne s’arrête pas là : la directrice artistique, chargée des décors et des accessoires – le réalisateur étant réputé pour son sens du détail – est Han Ah-rum qui a travaillé sur A Single Rider (Sing-geul ra-i-deo, Lee Zoo Young, 2017), l’excellent polar Sans Pitié (Bulhandang, Byun Sung-hyun, 2017, remémorez-vous : « J’aime pas les poissons morts, t’as l’impression qu’ils se foutent de ta gueule et j’ai l’impression qu’ils me racontent des  conneries. ») et, récemment, dans 1987 : When The Day Comes (1987, Jang Joon-Hwan, 2017) ; la responsable des costumes Cho Hee-ran, qui a déjà habillé les acteurs dans A Man and A Woman (Nam-gwa yeo, Lee Yoon-ki, 2016), A Violent Prosecutor (Geom-sa-oe-jeon, Lee Il-Hyeong, 2016) ou Sans Pitié (Bulhandang, Byun Sung-hyun, 2017), permet au spectateur d’identifier les différents personnages sans qu’il ne s’y perde.

 

La qualité est exceptionnelle, jusqu’au magnifique générique de fin très graphique, pour un premier film, sélectionné au festival du film policier de Beaune dans la section sang neuf et primé (prix spécial du jury) au festival international du film de Rotterdam. Après avoir étudié le cinéma à l’université, Kim Yong-hoon a été, à l’ancienne, assistant réalisateur (sur Man On High Heels, Le flic aux talons hauts, Hai-hil, Jang Jin, 2014), puis dans la production, avant de travailler sur l’écriture de scénarios. Kim Yong-hoon a tourné des courts-métrages et des documentaires. Kim Yong-hoon signe le scénario de Lucky Strike adapté du roman noir à succès du japonais Keisuke Sone, transposé ici à 70 km de Séoul dans la ville portuaire de Pyeongtaek où se côtoient différentes personnes de diverses classes sociales. « C’est un roman qui a les codes d’un genre et qui montre par ailleurs comment l’homme se transforme en animal. J’ai beaucoup réfléchi à la façon dont il fallait transposer la saveur de l’écriture à l’écran. ». Le point fort du film, c’est sa maîtrise d’une construction rigoureuse, non chronologique, donc non linéaire bien que fluide, découpée en chapitres (6 ici) comme dans Kill Bill (Tarantino, 2003, 2004), d’abord déroutante puis réjouissante avec force retournements. Le spectateur est loin d’être passif !

Strike dans jeu de quilles !

Comme Parasite (Gisaengchung, Bong Joon-ho, 2019) et les polars depuis l’origine, la critique sociale, si elle est ici comique, n’en est pas moins acide : tout le monde aspire, à tout prix, jusqu’à se transformer en monstre, à une vie meilleure où l’argent, plus une fin qu’un moyen, est roi dans un capitalisme en crise où chacun essaye de sauver sa peau comme il le peut au mépris de l’autre. Les clients arrivistes, pétés de thunes, défilent, comme des coqs à poil décomplexés, dans le couloir du sauna, lieu de monstration et de domination, face à un employé laborieux – harcelé et rabaissé par son jeune patron, nouveau riche, exploiteur et imbu, jouant logiquement au golf virtuel et rivé à son cellulaire -, perclus de dettes, essayant, plus mal que bien, de payer les études de sa fille, taquiné par son épouse, femme de ménage au bord de la rupture et subit une mère rogue façon Tati Danielle (Étienne Chatiliez, 1990). Chez lui, la tv débite des faits divers communs ou atroces (piéton renversé, maison brûlée, cadavre déterré, corps retrouvé démembré) sur un même ton neutre et aseptisé où tout s’enchaîne en flux tendu et continu. Le réalisateur veut « montrer un échantillon particulier de la société moderne qui sombre peu à peu, et comment tous les maux et afflictions ont dans ce cas tendance à s’assembler ». La salutaire contestation est, depuis quarante ans, décidément sud-coréenne.

 

[Manuscrit] bibliorama

chant 1 tôkyôto §6, 7 & 8

 breaking news sos ghostbusters for ghostwriters=teinturiers sur chienne info continue : invasion saucisson chaud géant cause fuzz – images en boucle -, panique. info ignorée par pro grasse mat’ qui se pourlèche oreiller belle aurore – mauvais, selon l’aragne pro autodiagnostic et automédication sur doctissimo et téléconsultation, pour goutte (triage lapins de garenne, lièvres, chevreuils, marcassins, biches, cerfs, poulets de bresse, canards mulart, cailles et pigeons, colverts, faisans, perdreaux, palombes, grousses d’écosse, viande de porc, ris de veau, foie gras, truffes, pistaches ; marinage, préparation, garnissage, confection farces, choix aromates et couleurs, travail pâte et décor surface, montage, répartition, composition coupe et couleurs, équilibre ensemble, cuisson 8h et refroidissement à cœur d’un jour)

rite icigo : tout être vivant porte faux visage ou masque comme fuzz – épidémies, filtre air taxé – pour devenir personne. avant trinità par réalisateur polyflemmes où il n’y a pas de réveillon chez bob, son nom est personne selon test valéry, almería chante gainsbourg aménageant rue verneuil – œil de verre tombant sur toit, peur sur la ville. boire milkshakespeare : monde est scène. niveau supérieur à tôkyôto grâce persona 5 royal, loin sims dans ranch diavolo, western muet pointe expressionisme ford au carey. – théâtre antique là-haut -. cause épidémie, pain sucre catho sur forum – pas expiation massacre commune – défoncé par avion – sidération – fuzz, gentleman démotivateur selon réalisateur monsieur fantômas – lessivant=habillé de noir=lessiveur moerman, versificateur belge fantômas 33 posant chique dans roulotte -, avec jean mi, pronier=daron du figurant dans les diaboliques clouzot : lidl des jeunes, ?- : quoi ma gueule. tour métal sans eiffel à tôkyôto, beat takeshi, ancien yakuza de toc, « rooftop, c’est top » rue bât d’argent ou gît-le-cœur avec hôtel, sourire colgate en nhk. délices de tôkyôto : doriakis au thé vert sencha chimique avec, entre, montagnards=anko

se ressourcer dans bar-spa wifi à oxygène diverses couleurs avec caissons hyperbars marque jackson & co, sur fond d’easy listening lo-fi et poissons mangeurs durillons=males mules et cals sur pieds – rudes de stress – ensuite desangoniés=massés, comme dans épouses et concubines, par fétichistes haletants façon tarantino travaillant à la flamme moyenâgeuse ou papa schultz was a rolling stone. préférence chauffeur seins danseuses crazy horse en louboutin comme inventeur baronne de la tronche-en-biais. comme come dos massé pierre chaude, aller tuer temps long dans opéra rénové nouvel avec sièges aussi chers que ceux femme architecte bnf et bm alentour tôkyôto, et ruineux pour dorsal – mal du siècle mais lequel ? ministre porteuse loi mariage pour tous caillassée par amis fuzz lors première création claude gueux badinter hugo escaich py. en haut, 9e muse absente, volée par musidora puisque traces soie noire dans ville soies

 

[Manuscrit] Bibliorama

chant 1 tôkyôto §5

mâchonville pour mâches-drus au pays tribars : au dedans murs colline attrape-pantes, gravé – comme fossiles dans pierre de rogne aquasextine (ville non remise passage roi-soleil ; où fou chantant,, scandale sexe, la chance aux chansons ; et à double tour chabrol sur cours mirabeau et alentours) – bruit gamelles gâteaux foies volaille, gratins andouillettes lors odeurs croissants, pour travail harassant. au pays marionnettes – la plus connue (si girofle madelon à entre-sort ; ♪ moi, j’ai fabriqué une marionnette) au bâton au parler ouvrier bien pendu distrayait patient, qui ne l’était pas, lors arrachage dents sans anesthésie ( -:- c’est sans danger, dixit laurence olivier – échappé shakespeare & rebecca mais pas mains marlon – sur dustin) -, pantes de pantins -!- chenu reluit- et guenilles nuit se croisent quelquefois, virginie despentes sous subutex, entre colline qui travaille – gensoul, contre anesthésie, protégea blessés contre, liszt chez sand en rescousse en esprit – et celle qui prie comme psalmodie chanteur variété gringalet sans voix, pote clit boris-bébert mounier, héros bd, chanteur et meneur, affaire louis trio – chic planète, pas tant que ça en fait, fric c’est chic sur fond bistanclaques où ovalistes peinaient arrabiate