[Manuscrit] Sales rêves (épisode #19)

 Vomi est mot vie. Travailler son massif périnée – vérité en deçà. Pensée positive comme méthode Coué® : « je séropositive ». Reprogrammation neurolinguistique. Certains pauvres qui glanent après les marchés, dont les patates, à la Varda, se jettent sur les restes de seins coupés suite aux tumeurs. En sus quand le chirurgien Fuzz se trompe de sein. Ajout d’herbes sèches conseillé. Les jours se lèvent, Hum !, les nuits tombent indifféremment. Aux complotistes : le soleil ne se lève et ne se couche pas parce que je le regarde, voilà pour la différence entre lien, corrélation et causalité – ces deux derniers étant sans cesse confondus. Ascenseur soupire. Colonne sèche. Asthme l’inspire. Ennui, durée vécue pleinement comme le sucre dans l’absinthe avec iris absente. Avoir le temps est un luxe selon Apollinerf, surtout quand Cravan conchie la Laurencin. Air sur noir sur blanc. Chaque jour révolu rapproche de la mort dans la vie. Ecouter The death is not the end sur la cassette de The death is not the end sur le label The death is not the end. Depuis la naissance. Vivre tue. Heildegger, ce beauf avec chapeau et chaussettes tyroliens dans sa cahute faussement campagnarde, reprend poncif. Chute des feuilles, chut ! petites morts. Chien à la porte donc. Mort dans vie. Soupirs. C’est écrit. Noir sur blanc.

En quarantaine. Comme ce cheval en cadeau entré au pays sans nom. Pas de Lazare, Balthazar. Fort alarmé, le castor junior© a perdu son couteau Bowie® à Fort Alamo. Au mitan de sa vie, nulle forêt car l’arbre fuyant génère d’Hallé sa propre énergie propre – pas bête Mac, North by northwest avec blonde platine sirote sa fine au nez _résident. Pas dedans tête. Pas de fête. Vivre : ni inconvénient ni un bien – dans pavé Chateaubriand : infliger la vie, soit. Activer sa viande. Difficile d’exister. Etre _______briand ou rien. 14 morts pour un vivant en moyenne mais l’écart se creuse ; la vie est évaluée à 3 millions d’euros l’année de la pandémie 2020 par tête de pipe avant qu’ileli ne la casse entre biens immeubles. Au milieu des meubles anachroniques d’enfance ou récupérés, dans le style design anthropocène, dans la rue, tant grand est le gâchis. Poubelles, bennes, encombrants – comme l’homme, selon l’écologie profonde -, regorgent d’objets quasi neufs. Romantique, ileli déclare avec l’aisance, être Re-né.e : « Yé toi la pou belle ». Merci le préfet, les anses.

Les chiffonniers réapparaissent. La biffe=le grafin=l’hotteriau=le taffouilleux=cupidon. Honneur à la cabane comme structure éphémère, nulle Fiancée du pirate. Tendance. Des migrants survivent, loin Tom Sawyer© et Joe l’Indien©, Mud de Nichols inscrit sur le mood board. Les radeaux médusent – anthropophagie à Jamestown au début du pays sans nom avant génocide. Lesbos – honte de l’Europe selon Ziegler – s’expose avec force mur : Pape y fut, capote à l’Index. Couvertures de survie. Tentes de fortune. Le conseil d’état donne droit à une douche. Le conseil constitutionnel donne le droit à l’examen des os & de l’adn des migrants vivants pour une datation exacte. Droit au sol, jus sanguinis. Pas d’enfants sans toits. Une autre facette de l’urbanisme tactique : salon du mobilier urbain comme ce siège Anti-Confort d’Andrea Branzi ou tronc d’arbre piqué de métal, ce fauteuil éjectable sur ressorts d’Hermann Waldenburg, l’assise en fil barbelé d’Arik Levy ou la chaise One Magis de Konstantin Grcic, graphique avec son assise triangulaire en aluminium, conçue pour que l’assis, mal à l’aise, laisse rapidement sa place à un autre. Une chaise hérissée de vagues ou d’accoudoirs, une banquette de type « assis-debout », avec parrainage personnalisé moyennant finance – comme pierre qu’arrape pour gens au ban -, anti-clochards qui meurent de froid, sont frappés au hasard façon Droogs©, utilisés pour tester des tortures à venir. Pour chasser les jeunes : des lumières spéciales pour mettre en évidence leurs boutons ; des sons répulsifs que seules les jeunes oreilles peuvent percevoir. Où est la patrie des droits de l’homme, où ? Ça matche, ça switche ; avant on réparait. – On est un con -. Tout se jette, obsolescence programmée ou non, même l’amour, même l’humain – pas que les clones.

Hétérhomo : hommes & femmes attirées. Sol-sol, sol-air. L’ambiance est au poussy-couça. Mode bi voire wasabi – rose trémière, même de montagne, pousse sur le fumier -, sinon, t’es pas in – mais il faut dire désormais gender fluid. A voile et à vapeur, dans le même bateau. Le rose fut mâle chez les aristos, le bleu féminin, inversion des valeurs comme la bouillabaisse, mangée par Napoléon. Infâme code civil pour les femmes. A quand un salaire égal à compétence égale ? C’est à Tôkyôto© qu’avait œuvré la première femme bourreau. Les féministes luttent pour l’égalité entre les prises mâles et femelles. Marre de ces bons contes, cruels et genrés, – princes et princesses se marrèrent, vécurent enfant et eurent beaucoup d’heureux – ne faisant pas de bons amis, serinés depuis l’enfance. Elles luttent contre le baiser non consenti de la Belle au bois dormant par le prince qui en pince ; cancel culture. Blanche-Neige en gang bang avec les nains, dwarfs warf ouarf. Perrault cruel périmé. Elles se battent contre le barbecue perçu comme viril car le mot contient « barbe » ou Q dans BBQ. Elles manifestent pour le climax. D’autres arborent ce panneau : « La vie est trop courte pour se raser la chatte. ». Quand elles – féministes radicales et écologistes – prônent la déconstruction de l’homme, elles rejoignent le totalitarisme dont la visée est l’émergence de l’homme nouveau. La théorie du lion consiste à ce que les hommes favorisent le fait que leur femme travaille dans des postes à responsabilité pour, eux, moins travailler, s’occuper de la vaisselle, de la lessive et des enfants, avoir une meilleure espérance de vie, avec moins de stress malgré la surcharge mentale, en fumant moins. Emoticonne homme enceint[1]. Leur féminisme s’arrête en haut des marches d’un grand magasin de vêtements. L’une renie les œuvres de tous les hommes pour ne se nourrir que de celles des femmes. Troisième sexe – neutre – pour quatrième dimension. L’avenir est androgyne[2] à cause du réchauffement climatérique. Un inverti est-il un extraverti introverti ? ♫ Etoile des gènes. Androscène ; anthropocène. Théorie du climax.

Je t’aime : performatif intransitif ne souffrant aucun adjectif ; comme « made in China », n’apporte aucune garantie. Nul Don Juan pourtant. Commandeur cloné. Indifférent.e. aime le beau. Des enceintes. A la masse ? Trouple perceptible sur son visage : trouble dans les genres[3]. Elles : hommes immatures, trop d’ego, toujours en avant, à se valoriser, maman trop, infidèles, pensent queue, rationnels, manquent d’empathie & d’écoute. Petite typologie des mâles hétérosexuels après #MeToo de Chloé Delaume : relou, couard essentialisé, verrat visibilisé, réactionnaire en sandales, masculin révulsé, séducteur en laisse, « purple fucker », faux allié, ouin-ouin, flippé, fabriquant de déni, éveillé tardif, ver galant, Je-suis-féministe-mais, géniteur dessillé, dépatriarcalisé. Il faut beaucoup aimer les hommes. Râle, sève ! Il se fait agrandir le pénis, allonger, à Las Vegas, Montréal ou en Turquie en low cost, les jambes – implantation d’un système autour d’un clou, allongé via une télécommande externe par le patient lui-même, dans le fémur ou le tibia et le péroné, s’appuyant sur les principes de distraction osseuse par régénération découverts par le soviétique Ilizarov et son fixateur, cette cage ronde métallique composée de tiges qui percent le membre -, avec risque de mauvaise union de l’os, infection ou embolie, passe son temps en musculation pour torse bomber et pectoraux affleurer, Bombez le torse bombez ! Prenez des forces bombez ! Ça c’est my way, se fait poser des implants capillaires à Istamboul, refaire les dents en Hongrie. Elles abandonnent les couettes comme des rideaux bonne femme tenus par des embrasses, elles aiment être dessous mais plus à n’importe quel prix. Carne : coq-porn partout. Utérus, organe sans âge, générerait des hystériques où les femmes étaient manipulées, par Charcot et d’autres, à coup de cérémonial autour du baquet de Mesmer. Avant-garde et arc hystérique : Sarah Bernhardt puisque des actrices participaient au bal des folles à Saint-Anne, femmes de Mucha, postures de la chanteuse Y. Guilbert. Papillomavirus. Hystérectomie. Endométriose. Congrès de la vulve à Copenhague avant le syndrome de Stockholm. Des clitos – détectés par Soranos et Rufus d’Ephèse[4], là où la femme-fontaine ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve selon Héraclitoris – en 3D, comme un sot-l’y-laisse, en boucles d’oreilles ou en sculpture de rond-point. Au troisième millénaire, une cinquantaine d’années après le premier pas sur la lune, découvrir enfin[5] que le mamelon du diable=clitoris=la nymphée=lampe amoureuse=praline=petite éminence, ce bonnet d’évêque innervé comme le gland mâle, mesure une dizaine de centimètres – à clitoriser. Terrible excision, mutilation pratiquée sur le seul organe féminin consacré au plaisir. Humains (dys)fonctionnels. Les hommes chaussent des souliers dont les bouts sont offensifs à taper dans les parties de l’adversaire ; les femmes portent des faux ongles longs comme ceux des princesses chinoises. Les fonctionnaires ponctionnaires fonctionnent – comme ils peuvent. L’intelligence artificielle dépossède de la virilité dans les travaux physiques du type manutention. Heureusement, nous sommes en train d’en finir avec cette mulierbrité où « Les femmes sont soupières, c’est dire l’importance du plumeau ».

Eux : elles ont des problèmes avec papa, trop voyeuses[6], trop dans l’émotion, parlantes, doutes, compliquées, besoin d’être rassurées (homme = doudou ou bouillote ?), jamais contente de leur physique ou trop, surcharge mentale, dépensières ; « les emmerdantes, les emmerdeuses, les emmerderesses » selon Valéry qui a souffert à la fin de sa vie à cause de sa maîtresse libérée. Toutes ne sont pas des Cannary. Elles intériorisent les pncifs masculins dans Sois belle et tais-toi de D. Seyrig : femme = soins.. Il faut beaucoup aimer les femmes qui sont l’avenir de l’homme. 😕 Et mes rognons, tu les aimes mes rognons ; mon poumon, tu l’aimes, dis ? Se passer ses cheveux plus ou moins longs entre les doigts. L’œil dit américain se meut vite=ginginer comme le chante Bowie, le champ de vision est plus étendu pour la sélection du mâle : elle mouchaille, renucle. Atroce regard oblique=à la borgnette bloqué du poisson mort=quart d’œil entre faux cil, eye-liner et mascara – France, championne de la cosmétique ; spécialité française – mater sans être observé, hypocrisie ou torticoli=tortcou élevée en art comme politesse. Se teindre les poils du nez, gonfler les seins, fesses ou lèvres, refaire les grandes lèvres du « derrière du devant »[7], liposucer – une infirmière mexicaine s’est tuée en tentant de s’autoliposucer -, ravaler la façade, blanchir son anus qu’elle aura fait toutefois bronzer en diverses contorsions de yoga puis le mouler en chocolat qu’elle mangera et offrira pour la Saint Valentin. S’accepter comme best-seller. Malentendus : Mars mal Vénus[8], l’un dans l’autre ; exoplanètes par milliers – Copernic sa mère. Est ainsi soit-il. Sommes os & eau. Mosper Périmé, loto du patrimoine dérivé de son but : ravalement de façade à la duchesse d’Albe pour la cougar, parfois dès l’adolescence, cet âge cochon. Ne pas aimer les flatteries. Apprécier les mûr.e.s – pour un homme, un peu comme les chiens, avoir 70 ans correspond en valeur médiane à l’adolescence mentale. Libéré.e.s d’obligations. Sous pressions. Trop de tabac, seule égalité réelle gagnée par les femmes : vivre moins longtemps, baisse de l’espérance de vie durement gagnée, poumons ravagés, crises cardiaques. PMA, avoir un bébé toute seule – l’homme n’est plus or mais hors -, GPA. Homme : que géniteur ? Le père s’éclipse partielle puis totale. Parent 1, parent 2 = parent d’, parangon de la modernité. Jeu du chat et de la souris. Garder ses chaussettes pendant augmente la possibilité d’orgasme, avec fort ambitus, qu’elle simule d’après IRM, scanner. Les bottes près du lit : promesses. Fini bukkake.

Se plonger en taches blanches de crépi écru comme nuages. Fixer. Répulsion en swinging London grammar. murseressèrent. Un couloir de bras-chandeliers de Bérard à La belle & la bête. Position d’odalisques ; creux des reins, clef des songes sur fond de contrebasse. Café du commerce, conception femme-homme. Sommes bien peu. Pas compagnon ou compagne : impôts frappent (animaux décimés, air irrespirable, armement nucléaire) – réduire empreinte carbone, ginks=nul enfant car, Swift[9] is green, bonus Malthus, réduction de l’émission de CO2 égale le recyclage des déchets par 700 adolescents pendant toute leur vie, 180 000€ économisé en moyenne. Etiquette femme, pression sociale : nullipare, corbeau. Bombe démographique, transition.

Pas de voiture, pas de portable, pas de tv, pas d’ordi : une personne AZERTY en vaut deux, Jean-Christophe.Ileli est membre du Luddite club où le smartphone est banni. Inscrit.e à aucune asso. Aucun sport, revendique l’asthmatique fumant un Churchill. – J’adore quand un plan se déroule sans accroc répète Peppard avec son barreau de chaise dans la bouche dans Agence tous risques, le même que dans Déjeuner chez Tiffany’s avec la fée Audrey et le cabotin Rooney -. Premier et dernier rendez-vous chez le psychiatre scannant du regard le manteau noir à la coupe stricte : « Pas de compagne ou compagnon, pas d’enfant, pas d’animal de compagnie, vous avez raté votre vie ». Le synesthésique russo-franco-germano-americano-suisse, épiléptique, avait raison. Les psychiatres sont les derniers classés, avec les pédiatres, en trop faible nombre, et la médecine générale – reconnue tardivement comme spécialité -, de l’internat (ECN) de Médecine, voilà qui est rassurant ! Pas de responsabilités, nulles contraintes. Etre zéro, kamikazé. Un Dude. Le grand rien du grand tout. Parti de rien, arrivé.e à rien. Hikikomori=retirant=syndrome de Bartleby te salutant comme dans De l’autre côté de la porte de Thrush.

La plaque électrique fait masse. Les plombs sautent. Hamlet par Castellucci. Véhémente extériorité du mollusque qui s’exerce à plier l’espace-temps. Tous se drogassent : trop d’anxiolytiques partout, B.Z.D. notamment (C9H8N2)[10], kétamine remplace Prozac®. Le ronronnement du chat calme paraît-il, comme le cheval ou le bébé phoque robot pour quinquado ou les doudous=objets transitionnels de femmes adulescentes – la vie s’allonge surtout pour qui est né un 29 février (c’est le meilleur mois car c’est le plus court=moins de bêtises sont dites).

Les félins prolifèrent. Certains sont utilisés, comme du temps de la guerre froide où le pionnier se fit écraser d’entrée, pour espionner avec l’aide d’implants. A l’instar de la Chine, le gouvernement instaure la politique du chat unique à cause d’écosystème déséquilibré & de raréfaction des oiseaux. Les heureux félins sont fixés : FELIX. Les chattes, trop en sinanthropisation, se suicident en masse. Un ingénieur s’ingénie à torturer son chat : condamné. Depuis Da funk, les canidés pullulent. Ils se sont révoltés à l’hémisphère gauche sud, téléguidés par Fuzz. La rébellion est circonscrite même si les CRS mâles, de glace, se sont portés pâles car ayant mal à l’épaule nord à cause du burn out. Trop de médicaments, trop d’animaux.

Voir en face. Psyché réfléchit trop. Vivre in naturalibus. Peeping tom n’aime pas se voir. Rear window, les fenêtres sont des cases d’échiquier – une veuve, cette fille qui danse devant son écran, un macho sur son vélo d’appartement puis son babyfoot sur son balcon, une poitrine généreuse en aube d’été chaud & clair, un jeune couple nus à la Masaccio juste après l’amour, une femme sur son balcon en pleurs à cause d’un burn out et surcharge mentale devant ses deux enfants qui la regardent sans comprendre -, pas de cour, pas de chien déterrant des ossements humains, L’Homme de fer a fait son coming out, nul Arizona dream. Playtime again, Sam. Des vieux trompent l’ennui derrière leurs rideaux. Les miroirs sont condamnés. Play it against, Sam. Ne pas être photographié pour ne pas avoir l’âme aspirée. Tout est image. Encore moins s’entendre. Etre quadra – cercle. Ne pas s’étendre. Face-à-face.

Eau & gaz à tous les étages, Sokolov. Magnéto, Serge. Un nouveau compteur d’électricité, dénoncé par la Cour des Comptes, et d’eau malgré des détracteurs. Enième théorie du complot. Des on-dits. Les imbus éclatent. Outre les ondes hertziennes à modulation de fréquences, vu à l’origine comme maléfiques, baigner dans les ondes électromagnétiques. WIFI is WTF. Vivre avec un sac plastique cancérigène et non biodégradable sur la tête pour protéger des ondes : 8e continent. Perturbateurs endocrinières même dans les cheveux en quatre sur la soupe d’écolos. Pas de cellulaire et d’étrangers exploités dans les mines, parfois clandestines, dangereuses – cyanure, lithium, cuivre, silicium -, pas sous l’oreiller adonc avec le manque de sommeil, en chute piéton chut !, au resto avec comparse face-à-face devant l’écran idem, sans discussion continue. Rebel, rebelle. Apprendre à voir, flâner. Océan technologique. Métier Jacquard dont les cartes perforées servent pour des œuvres contemporaines abstraites, des motifs de robes ; révolte des cervelles de bombyxiers=canuts. Luddisme non ludique, Rage against the machine, Thiers, Guizot.


[1] Le planning familial a suscité une polémique à cause d’une affiche avec un trans enceint.

[2] Se référer de la statuaire grecque jusqu’au chanteur Anthony Hegarty / Anohni en passant par les « onnagata » du kabuki, l’opéra chinois, Shakespeare, Louise Labé, le castrat Farinelli par Barthes pour la guérison de la léthargie mystique de Philippe V ou au cinéma, une photo de Nadar, la pensée du Sâr Joséphin Péladan, – ce « prêtre de l’idée », envoyé du Mont-Salvat et du Chevalier du Graal, distinct du Sâr au palais d’hiver où les protagonistes étaient ivres après un dîner chez Marius, un bouchon.-, les suffragettes, les flappers, Orlando de Woolf, Fil d’or de Suzy Solidor, La grande illusion de Renoir, le cabaret, berlinois ou parisien, les glams Bolan de T. Rex, Bowie et son acolyte K. Nomi,  Certains l’aiment chaud de Billy Wilder (Some like it hot, 1959), Phantom of the paradise de B. de Palma (1974), le groupe Indochine, Titane de J. Ducournau (2020, Palme d’or).

[3] « All gender is like drag, or is drag. » (« Tout genre est semblable au travestissement, ou est travestissement. » (Butler, Ces corps qui comptent : De la matérialité et des limites discursives du « sexe ». Paris : Ed. Amsterdam, 2009. p. 236, traduction par C. Nordmann de Bodies That Matter : On the Discursive Limits of “Sexe”. New York : Routledge, 1993. p. 234 in Marty, Eric. Le sexe des modernes : Pensée du Neutre et théorie du genre. Paris : Seuil, 2021. Fiction et Cie. Note 4. p. 233). L’angle mort de la pensée de Judith Butler, valet à la Woodhouse,  de sa propre pensée, c’est le trans comme le souligna le Fuck you Judith Butler de cette trans FtM. Pour elle, la dynamique de développement n’est qu’un calque du management assassin : agency (capacité d’agir), empowerment (autonomisation), enabling (encapacitation).

[4] Hippocrate, Galien et Vésale, corrigeant les erreurs de Galien, n’ont rien vu contrairement à l’italien Eustache, le lyrique Colombo – le Colomb du clito passé à côté de cette terra incognita – et surtout Fallope. Ne pas oublier les bulbes du vestibule.

[5] Que dire sur la petite prostate féminine. La femme-fontaine reste un mystère non élucidé pour l’heure.

[6] Soit elles sont complexées à cause de leur éducation ou la dictature de la mode façon photoshop, soit elles paradent.

[7] Cette expression proviendrait du baron Dudevant – mari divorcé, à la demande et à l’avantage de la dame qui aimait, comme son mari, tout ce qui avait trait du derrière – de George Sand.

[8] « Fielding nous dit que l’homme est de feu et la femme d’étoupe, et que le Prince des Ténèbres les enflamme. » Dickens, Charles. Les papiers posthumes du Pickwick Club, Chap. VIII. Traduction de Sylvère Monod.

[9] Modeste proposition pour empêcher les enfants des pauvres en Irlande d’être à charge à leurs parents ou à leur pays et pour les rendre utiles au public, écrit absurde de 1729 du prêtre irlandais présent dans l’Anthologie de l’humour noir (1940) de Breton.

[10] Valium© est la star.


Fabulous « The Fabelmans »

Voici, par le « joueur à la montagne » ou « montagne de jeu » (« play-mountain »=Spiel-berg) devenu homme-fable pour un film-somme, un bel amer Portrait de l’artiste en jeune homme. Il s’agit d’un vieux projet de 1978 – Growing up développé par Zemeckis  et Gale, vite supplanté par E.T., l’extraterrestre (E.T. the Extra-Terrestrial, 1982), où D. Wallace incarnait, tiens, tiens, une mère divorcée – réactivé grâce au Covid, décidément propice à réflexions (introspections avec Armageddon time, J. Gray, 2022 et Bardofausse chronique de quelques vérités, Bardo, falsa crónica de unas cuantas verdade, A. G. Iñárritu, 2022 ; le 7e art qui réfléchit sur lui-même avec Babylon, D. Chazelle, 2022 en référence au croustillant livre Hollywood Babylone, 1959 du cinéaste expérimental K. Anger). C’est le film le plus personnel de Spielberg, ce raconteur d’histoires issu du Nouvel Hollywood (Duel, 1971, téléfilm pour la tv), promoteur de blockbusters – comme quoi, il ne faut pas désespérer.

Son intimité est touchante jusqu’au déchirement (comme le souligne l’oncle d’Amérique tiré du théâtre yiddish, joué par le génial J. Hirsch et son inoubliable trogne, souvenons-nous de Des gens comme les autres, Ordinary people, R. Redford, 1980 et A bout de course, Running on empty, S. Lumet, 1988), tiraillé entre une mère créative et fantasque, ayant renoncé à sa vocation, et un père, sobrement interprété par l’impeccable P. Dano (Little Miss Sunshine, J. Dayton et V. Faris, 2006 ; There will be blood, P. T. Anderson, 2007 ; 12 years a slave, S. McQueen, 2013 ; Love & Mercy, la véritable histoire de Brian Wilson des Beach Boys, Love & Mercy, B. Pohlad, 2014 ; Okja, Bong Joon Ho, 2017), scientifique et rigoureux, sur fond de triangle amoureux, d’années 50-60 à la American graffiti (1974), cet autre teen movie de l’ami G. Lucas, devenu directeur de franchise et d’effets spéciaux.

Il ne fait pas bon être cinéaste, si nous nous référons, par exemple, à l’enfance de Bergman et ses angoisses (Fanny et Alexandre, Fanny och Alexander, 1982, film, 1983, tv), au voyeurisme traumatique de Brian de Palma, à l’asthme dans un quartier mafieux de New York pour Scorsese, à l’ennui de Tim Burton à Burbank (LA) avec un père absent (Big fish, 2003 avec l’excellent A. Finney), surtout si l’antisémitisme, avec harcèlement, s’immisce, comme en Californie. Les références filmographiques citées le long de cet article démontrent l’attachement de Spielberg à une enfance revisitée, fantasmée.

La lanterne magique devient ici caméra Super 8 ; nous revivons la préhistoire du cinéma avec les essais enfantins et artisanaux de Spielberg à coups de colleuse et de ciseaux avec, au mieux, son Arriflex (reconstituer un accident de train à la suite de Sous le plus grand chapiteau du monde, The greatest show on earth, Cecil B. De Mille, 1952, ce pré blockbuster, qui inspira Le Train fantôme, Ghost train, 1985, Histoires fantastiques, Amazing stories, saison 1, épisode 1, tv ; une bataille avec des figurants scouts annonçant Il faut sauver le soldat Ryan, Saving private Ryan, 1998 ; une scène de tempête préfigurant La Guerre des Mondes, War of the worl worlds, 2005).

Une scène clé, poignante, se révèle être une leçon magistrale de cinéma : sur une musique classique (l’Adagio du Concerto en ré mineur, BWV 974 de Bach), jouée par la mère Mitzi (superbe M. Williams, Le secret de Brokeback Mountain, Brokeback Mountain, A. Lee, 2005 ; Blue Valentine, D. Cianfrance, 2010 ; My week with Marilyn, S. Curtis, 2011 ; Manchester by the sea, K. Lonergan, 2016) – une fée Clochette, sortie de Hook ou la revanche du Capitaine Crochet (Hook, 1991), en danse éthérée de camping, digne d’une famille fantasmée à la Capra -, le cinéma devient voyeurisme avec une triste révélation comme dans Blow-up (M. Antonioni, 1966), Blow out (B. de Palma, 1981) et Conversation secrète (The conversation, F. F. Coppola, 1974). Derrière la catharsis et la fameuse résilience, c’est une réflexion, par mise en abyme, sur le statut de l’image dont il s’agit, de son rapport à la vérité.

Pour cela, il s’adjoint son équipe de choc : Tony Kushner (Munich, 2005 ; Lincoln, 2012 ; West side story, 2021), prix Pulitzer pour l’indispensable pièce Angels in America (superbe Al Pacino dans l’adaptation en série, 2003) et un Tony Award, avec qui Spielberg signe son scénario – fait rare (Rencontres du troisième type, Close encounters of the third kind, 1977, où apparaît le Truffaut de Les quatre cents coups, 1959, L’enfant sauvage, 1970 et L’argent de poche, 1976 ; A.I. Intelligence artificielle, A.I. Artificial Intelligence, 2001, d’après une idée originale de Kubrick); J. Kaminski (Il faut sauver le soldat Ryan, Saving private Ryan, 1998 ou La liste de Schindler, Schindler’s List, 1993; sorti de sa retraite, J. Williams à la musique ; montage par Sarah Broshar et Michael Kahn ; la productrice K. Macosko Krieger, citée plusieurs fois aux Oscars (Pantagon papers, The post, 2017 ; West side story, 2021). Spielberg s’est reconstruit une famille, celle du cinéma, le seul langage avec lequel le prince de l’entertainment peut s’exprimer – enfin ! – sous le sceau de l’impérieuse nécessité.

La scène avec l’impénétrable et menteur Ford (L’homme qui tua Liberty Valance, The man who shot Liberty Valance, 1962 est cité plusieurs fois sous différentes formes), incarné par Lynch, restera dans les annales. Les bruits de l’allumage de cigare restent en tête. Rien de tel qu’un hommage au cinéma en ces temps de salles vides, sauf pour Avatar (J. Cameron, 2009, 2022).

Si les Américains ne se sont pas précipités au box-office depuis novembre, The Fabelmans a déjà raflé le prix du public au Tiff (Toronto), du Meilleur film dramatique et du Meilleur réalisateur aux Golden Globes. Un Oscar est assuré pour celui qui reçoit un prix pour l’ensemble de son œuvre à la Berlinale.

The Fabelmans, USA, 2022, couleurs, 2h31 : avec Gabriel LaBelle, Michelle Williams, Paul Dano, Mateo Zoryon Francis-DeFord, Seth Rogen, Judd Hirsch.  

[Manuscrit] Sales rêves (#épisode 18)

Chaussettes noires et blanches sur un radiateur blanc : sempiternelles variations Goldberg. Pas de point G avec le musicien canadien autiste – le grand dadais au tabouret scié – contrepoint à la ligne. Enclume sur les touches de piano sonnant comme un clavecin comme Thelonious et ses chapeaux ridicules. Torture à la Ludwig van d’un Funeral Parade of Roses quand Le monde est bleu comme une Orange mécanique, Wendy. Des coups sur les mains lors de l’exercice Chopin trop peu porté sur la chose selon Aurore(=George) pas de nowhere mais de Nohant. Charme funèbre. Un bémol : Bach, dont les contrepoints, ou contresujets comme des chants polyrythmiques de peuple poli, grand comme mon poing=pygmées, comportent nombre d’erreurs selon Moondog, est rigide oxydant – Bach est barbaque : Killing Bach de Filidei avec perceuse et taser – que contrecarrent Karlheinz Stockhausen avec son kontra-punkte, achtung gamelans balinais, respirations inuits, bien assimilées par Björk et incompris de Prigent, chants de gorges profondes en diatoniques tchouvaches. Ecosystème fruste mais vivace. Tout animal de compagnie est interdit : le chien, avec un muscle facial en sus du loup pour apitoyer l’humain afin d’atteindre son but surtout après son yoga immersif quotidien, et chat, du Cheshire, Potasson[1], Alexandre Vladimirovitch ou de Schrödinger[2] posant quelques problèmes de traitement dans l’hôpital pour chats ; avec poils, hamster, rat, cochon d’Inde, belette, écureuil, lémurien ; sans poils, caméléon, serpent, mangouste, tatou, pangolin et autres créatures domestiquées en arche de Noé. Le monde se divise en deux : les animaux de compagnie qui chiaillent=pleurent leur maître ; ceux qui les mangent ; ceux qui le divise en deux et les autres ; toi, tu creuses la question. Psychotiques, névrosés. Epizooties, zoonoses, épidémies, Everybody knows : morts en masse.

Après avoir doté enfin l’âme aux femmes & aux indiens, ouverture récente enfin des droits des animaux. Au Moyen-âge, la truie, vêtue d’une veste, d’un haut de chausses aux jambes arrières et de gants blancs aux jambes avant, mutilée à la tête et aux jambes avant pendaison pour avoir tué un enfant en lui déchirant le visage et les bras, le taureau était jugé et condamné même si quelques rats furent sauvés par l’avocat de François Ier, Barthélémy Chassaneux dit Chassanée d’Autun, pour vice de procédure ; hier un jau=coq a été condamné à cause d’un chant trop bruyant ; une mare est vidée sur décision de justice après le marc car les ranes=grenouilles, mâles, empêchent de dormir ; un gaye=parisien=poulet d’Inde=cagne=grès=roussaille=galier=cheval est abattu car la bouse incommode le voisin. Le joli manchot est parfois pédophile et nécrophile. Se mirer en psyché, les acariens des sourcils meurent dès leur première déjection ; d’autres, fécondés par leurs frères, tuent le mâle reproducteur, puis éclatent dès la naissance. Asthme. Air extérieur, bien encore gratuit, pollué, naturellement. Le solaire est taxé en ibérique à cause de la crise. Don Quichotte© se bat contre les éoliennes chinoises battant marché européen. Sancho pansa© les oiseaux déchiquetés. Bruit invivable, paysage massacré. Gros smog est dû à l’abandon du nucléaire. Boire aqueux des molécules de médicaments testés sur les pauvres dans les pays tiers. Filtre Br[u]ita®, obtuse terre d’angle ; eau, nuit filtrée, inflitrés partout. Pas ibérique.

Ventrose malgré apocalypse. Nous sommes ce que nous mangeons en somme. Vous n’aimez pas l’astringent ? L’acide ? L’âcre ? L’aigre ? L’amer ? L’âpre ? L’épicé ? Le relevé ? Le fort ? Le fade ? Le doux ? Le fruité ? Le sucré ? Le chaud ? Le froid ? Le tiède ? Allez vous faire foutre ! dit-il à bout de souffle. Sortir opinel® de survivor. Mmmmm, MIAM, l’onomatopée envoie le goût vers l’arrière-bouche. Umami= osmazôme[3]=saveur délicieuse, salivante comme la dominante glutamate de sodium dès le lait maternel ou dans le parmigiano reggiano® ou un comté 36 mois, avec le dashi=bouillon Knorr®[4] (E621) bio bonite et kombu, bouillon de poule, tomates séchées – l’affaire tomates-crosnes – ou avec l’ail noir de la Drôme. Les asperges,[5] vertes craquantes, ou blanches, récoltées à la gouge sur butte, au Gorgonzola dolce selon cette recette de cuisine en copier-coller malencontreux dans une loi belge. C’est le seul moment où le pipi, qui se boirait pour sa santé selon certains, dans la lunette se sent pour moitié humain : acide asparagusique dégradé en soufrés de méthanethiol, où le nez souffre comme pour un putois, + sulfure de diméthyle. De l’inconvénient d’être nez, tirade de Cyrano de Bergerac comprise, surtout avec lunettes. Bien que plein de casseroles, comme certains politiques, ileli ne sait pas cuisiner. En faire, pavé d’intentions bonnes, un black Angus Young[6]. Alphitomancie comme Alf : selon la farine d’orge, nous allons tous mourir, les impôts arrivent.

Comme les incohérents, Roussel en roulotte et Kubrick, il faut commencer par le dessert car la digestion des fibres est meilleure tout en luttant contre un ordre stupidement imposé. Pour pouvoir s’alimenter, Tesla calculait le volume, divisible par trois, des assiettes, des tasses et des aliments. Se sustenter de complot de pommes en agriculture névrosée. Les fruits sont mangés blets comme Nothomb-la-graillonneuse-au-chapeau, les bananes, hors chlore-déconne pour mûrisseries, bien tigrées. Les usines Nutella® sont en arrêt : c’est la fin du hamburger Nutella® en Italie ; des supermarchés dévastés. Venez comme vous êtes Come as you are de Nirvana. Se caler des badigoinces : biscuit Thé® ramolli dans thé ou chocolat de Mister T©, une craquante cigarette russe – à boycotter depuis l’invasion russe de la Crimée et de l’Ukraine – ou du chocolat sur le biscuit du Petit écolier® – enfance : fantosmie. Marquises au chocolat ; Baba de Stohrer® rue Montorgueil après la place Stanislas de Nancy ; Copacabana de Chambé sous arcades près des quatre sans cul. Des fraises de Woippy au vinaigre de cidre normand Archie Shepp, au vinaigre blanc de fleurs de la pucelle, d’Orléans, au vinaigre balsamique extravecchio IGP de Modena, de Dardilly avec de la crème fouettée maison ou d’Isigny. Manger-fantôme.

Malgré le camping gaz, un nomade figé, manger-bouger, nourrir le microbiote du deuxième cerveau peuplé de millions de bactéries, régulièrement décimées par les antibiotiques malgré les ultra-levures anti mise en bière polonaise au goût de vagin ou belge au bacon, avec boîtes de conserve[7] roides – il Appert que les vitamines C sont préservées paraît-il dans les boîtes malgré les sucres additifs et l’huile de palme non académique, trop de Buitoni® rue Nicolas-Appert. La carence en vitamine D est un problème de santé public. A fortiori si sont portés drapé céphalique=voile, burqa ou burkini® comme les habits de bain proustiens façon 1900, facce d’elle, ce débat hexagonal surprend le monde anglo-saxon – dégrossir le gigot, comme l’impro de Piccoli imitant le coléreux tchékhovien Sautet, se coupe toujours debout -, qui rendent la femme si érotique sauf quand elles bloquent leur téléphone portable dedans pour raconter leur vie ou faire des courses. Retour de l’huile de foie de morue, ce cauchemar d’enfance. L’une après l’autre dans l’antre. Mieux vaut doigts de mort=salsifis – ceux des frères Marcon vers le Velay avec vue sur les Alpes plutôt que la cantine de triste souvenir – que le salafisme – pasdamalgame. De la panse vient la danse même si nulle carrante. Alimentation d’égale humeur.

Les dieux sont dans la cuisine selon Héraclite : être un cordon bleu est son fil rouge. Faire ses courses au Radis radieux où McCartney croque du céleri, à la Carotte qui dépote of course. Boubouille ou Pot-bouille pour réfection de dessous le nez. David Sylvian sur un mix d’Akira Rabelais. Gus Le Breton faisait le tour de la table=se caressait l’Angoulême=chargeait pour la Guadeloupe=tortorait=morfilait=regatait=riflait=trognait=tortillait (du bec)=bribait=morfiait=affutait, graissait ses meules=faisait trimer les mathurins=babouinait=bauffrait=béquillait=morfignait=se calait les joues, les badigoinces, les amygdales, les soupapes=passait à biffre=se fourrait dans le tube=emplissait le bocal=se flanquait une bosse=bourrait le canon, la paillasse=chargeait la cannonière=se mettait quelque chose dans le, allait se refaire le, nourrir son cadavre=travaillait des mâchoires, pour les Jules=se passait par le coco=carrelait le ventre=se garnissait, remplissait le coffre, le jabot=estropiait un anchois=faisait feu des dents=astiquait le corridor=jouait des dominos, aux Osanores=tordait le cou à un lapin, à une gibelotte=tapait sur les vivres=se refaisait le torse=avait un trou sous le nez (qui coûtait cher)=mettait à la caisse d’épargne=se poussait un excellent=était en train de bien faire=biffrait=jaffait=morfiaillait=mastéguait=clapotait=gouffiait=morganait du Picard®.  Les chips sont meilleurs dans un bol bleu, l’étude est formelle.

Consulter le Grand Dictionnaire de la cuisine du comte de La Pailleterie aka Dumas, notamment les nageoires de tortue à la Régence, son potage moelleux de tortue[8] très épicée à vous brûler la langue, adorée de la princesse Victoria-aux-dents-noires-de-sucre. Le steak et pavé d’éléphant, arraché du zoo du Jardin des Plantes[9], seront accommodés plus tard. Les véganes n’aiment pas l’irlandais Francis Bacon, surtout crispy comme à Londres selon le valet de pied à l’ambassade, Garnier. Tout flexitarien.ne – gorre baissière – opte pour un trip au miel de sapin. Les véganes ne mangent pas de figue car des bestioles ont pu y être piégées ; ils n’intégreront pas le Beefsteak club, ce groupe de vampiristes. Sluuurp dans la soupe primordiale avec quarks et muons. Le plat signature ? Plutôt qu’un beignet provençal de fleurs de courgette, tenter l’omelette en éminçant lesdites fleurs. Il faut décarboner la carbonara© malgré guanciale – et surtout pas d’œuf. Manger du bar de ligne bio car, en temps de confinement, c’est le seul moment où les bars sont ouverts. Hitler, amateur de truite au beurre par nécessité, avait une brigade de dix goûteuses, son cyanure étant réservé pour sa chienne en priorité. Ne consommer des boîtes de conserve qu’avant la date de péremption de l’an débile du grand bug comme Janet Jackson Bug[10], comme dans Chungking express de Wrong Car Wash en romantisme post-moderne. Manger du couscous, ce plat, patrimoine mondial de l’UNESCO, aimé même des gens d’extrême-droite, Garbit® avec du cicero=pois chiche.  Pourquoi ouvrir une boîte de sardines des mers celtiques, avec clé intégrée ?

Le bonheur – o tempura, ô morilles – est un sang de poisson=olaf=une huile de La Fare, Nyons, Perdisacca – avec une ardance parfaite à partir de l’olive Rosignola – d’Illyrie dans La nuit des Rois où il y rit, de la famille Martin à la Magnanerie en Ardèche tournée côté Cévennes, vers Gard et sa cuvée cosmos d’olives toscanes telles que leccio del corno – avec frais et végétal au nez remémorant amande verte et avocat, fruité intense et long en bouche, complexe sur des notes de garrigues, amer et piquant – sur argile rouge du tertiaire, Munoz n° sur un fenouil, voire, comme un panda avec le bambou, de jeunes pousses, ou des petits poireaux à peine cuits avec le tchaIkou Anji bai cha – tataki l’a quitté -, des petites patates de Noirmoutier, protégées par la nicotine, l’huile de goudron ou par le fiel de lézard vert, et salées naturellement grâce au sel marin, sautées, sans être pelées, directement à la poêle. Eviter chicon=endive Arhol. L’affaire tomates-crosnes. S’offre parfois un palatable cassoulight bio[11] avec des gonfles=bougres=gaziers=boulots=pétards=bourre-coquins=gargousses de la canonnière= musiciens=manches à balles berlingot avalé en poste comme l’affirme Joséphine-au-plus-beau-cul-du-monde concernant Nabotléon, ou une fondue savoyarde (Beaufort de 5 à 7, Comté, Gruyère, les deux derniers n’étant pas à dédaigner dans une gratinée au Madère), avec un appareil design ressemblant à un chatBot, en pleine canicule d’été, le jeu consistant à regarder la sueur sur le front[12]. Café décaféiné ou thé rooibos. Mettre les petits plats dans les grands : serviettes natives. Ileli mange de l’ail pour obtenir une bonne odeur d’aisselles. Se shooter au pain au pavot. Les cervelles d‘agneau – délogées par les cabocheurs ou pourfendeurs dans les caves – tourangelles au beurre, en carpaccio à la elBulli, après les rillons, en fouace ou non, comme ileli l’a appris à la Cravandière. Un bouillon de poulet aux os cassants, en miso Gucci® comme probiotique sur base soja. S’enfiler à sec un castré de Bresse en demi-deuil – kitchen is chicken – ou géline de Racan – préférer la chair du cou. Caprin de Coimbra. A la réception de l’impôt sur le revenu déclenchant une hernie fiscale, manger des linguinales au foie gras, avec de la gelée de foin parfumé à la cistre du Vivarais, et à la figue, sur fond d’Artie Show. Les figues turques au foie gras avec ratafia ou Pineau des Charentes, dont le François Ier, « fol qui s’y fie », servi au Ritz®, sont à savourer par temps de grippe aviaire. Ghostwriter tord le cou à une négresse pour se rincer le corgnolon en songeant à la mère Cottivet : Côte-rôtie®, Vosne-romanée®, Nebbiolo ; pourquoi pas un champagne de l’exécuteur des bassses œuvres. Une crème de cidre du très-connu-malgré-lui Seznec. Du chèvre du Rove pour tyromantie avec du saké ou un thé vert d’Anhui, le Tai ping hou kui. Un clafoutu d’écrous – pulpeux, rouges carmins, pourpres noirs, roses claires ou jaunes presque blancs ; agriote ou griotte, guigne, bigarreau, Napoléon, burlat -, « c’est simple comme un clafouti » dit-elle dans Edward aux mains d’argent de T. Burton, ou un wagashi, sans compter les pâtisseries en Lego®. Nourrir, mourir.

 Son penchant pour Raoul Ponchon – rendons à César ce qui est à César -, ce poète prolixe de plus de 120 000 vers, conduit à entonner ce poncif international devenu proverbe des piliers de bar : Quand mon verre est vide, je le plains ; quand mon verre est plein, je le vide. 3 ou 4 verres de vin, ça sulfite, par semaine, 2 ballons par jour pour vivre longtemps selon lobbying – ou ne pas boire de molécules selon le sinistre de l’agriculture sous la pression des bouilleurs de cru qui eurent la peau de Mendès France, même si les vignes bourguignonnes, au taux d’alcool élevé, moins acides, plus confiturées et avec un goût affirmé de fruits mûrs, auront disparu comme la Bretagne qui se met désormais à la vigne – la Grande-Bretagne rempile côté vinicole ; les barbus, vénètes, sont implantés en Scandinavie.

20 éjaculations par mois contre le cancer de la prostate. Coca l’âne, « Ne buvez pas idiot, buvez engagé » au fronton du château de Coca® en Ségovie : boire du wahl-cola – pruneaux marinés à la cannelle avec de l’eau gazeuse – mieux que le fada cola®, le kofola®, le coca colla®, le breizh cola® passé sous proprio normand, le beuk cola®, le britt cola®, le bougnat cola®, l’alpa cola®, le biarnés cola®, chtilà cola®, elsass cola®, cola’rdèche®, l’ehka cola®, le corsica cola®, liger cola®, loère cola®, vexin cola®,  mecca cola®, l’imazighen cola®, le qibla cola®, zelal cola®, zam zam cola®, tukola®, selecto®, l’inca cola®, l’opencola®, ubuntu cola®, le jolly cola®,  kola real®, 1642 cola® versus le pepsi colapse® très à la mode en ces temps.


[1] Comme Linossier-Bibi-la-bibiste, Larbaud, Satie, Poulenc-l’éléphant, Beach, selon Fargue et Monnier, Fleurus 25.05, et sa confrérie. L’indépendante George Sand n’aimait pas les chats, na, contrairement à Colette qui n’a jamais recueilli, contrairement à Léautaud, de bison en surnombre.

[2] Ce chat a été entrevu entre Noël et le jour de l’an, alors que, sur le tard, Schrödinger fut saisi par le démon de midi avec sa jeune amante.

[3] Brillat-Savarin et Dumas confirmés par l’Académie française.

[4] Que certaines se fourrent dans le cul en suppo pour exciter les amateurs, -trices de grosses fesses à la Kim Kardashian.

[5] Celles également de Manet ou Proust.

[6] Cet écossais d’origine – dont le prénom remémore le comte dont les partisans enlevèrent le fils de Marie Stuart, Jacques VI d’Ecosse, futur roi d’Angleterre sous le nom de Jacques Ier – devenu australien avec le pays au chardon dans son cartable derrière son riff.

[7] Au début de l’invention, il était possible de trouver de la soupe antillaise à la tortue. Comme la viande pourrissait, tant l’invention n’était pas au point, la boîte de conserve était nommée – humour anglais amateur de Grand-Guignol – Fanny Adams, une enfant de 8 ans démembrée vers Hop[e] Garden (Flood Meadow) par Baker, foi de Norma Jeane, qui n’était pas boulanger, pas clerc, mais qui inspira le nom de la rue où officia Sherlock Holmes© et Herlock Sholmès©, Baker Street. Les boîtes de conserve de paëlla de Doudou Rimbaud de Marseille dans la French connection permettaient d’importer de la drogue des Etats-Unis.

[8] Un goût de vase et de viande.

[9] Sont épargnés : les singes, trop proches des hommes ; les lions et les tigres, trop dangereux; les hippopotames, trop chers. Un avant-goût du repas de Noël au Café voisin par le chef Alexandre Choron – probablement un descendant du Professeur – sous l’occupation prussienne en 1870 après le salami de rats à la Robert – « le rat, s’il était désagréable à toucher, donnait une viande d’une formidable qualité, quoique fine et un peu fade, mais parfaite si elle était bien assaisonnée. Thomas Genin servit des terrines de rat avec une farce de chair et de graisse d’âne. » raconte Jean Vitaux, médecin, auteur de Les petits plats de l’Histoire parmi plusieurs ouvrages sur la gastronomie ; la peinture à l’huile Le Vendeur de rats pendant le siège de Paris de Narcisse Chaillou en 1871 témoigne avec le mulot mort sur un étal de fortune, bricolé à partir d’une chaise au dossier de laquelle est accroché un drapeau français – au Jockey Club ? Hors d’œuvre Tête d’âne farcie Potage Consommé d’éléphant Entrées Le chameau rôti à l’anglaise Le civet de kangourou Côtes d’ours rôties sauce poivrade Rots Cuissots de loup sauce chevreuil Le chat flanqué de rats La terrine d’antilope aux truffes. Passons sur la patte d’ours polaire, la trompe d’éléphant ou la cervelle de singe – peut-être venue d’Indiana Jones – dans Le festin chinois de Tsui Hark (1995).

[10] La musique contient une fréquence de résonance naturelle des disques durs ; une fois propulsées via les haut-parleurs, les ondes sonores de la chanson sont capables de dérégler le disque dur.

[11] De grands chefs s’y mettent tout en conservant le goût. Le cassoulet serait né lors d’un siège pendant la guerre de Cent ans. Gambetta en serait mort d’indigestion : Il n’y a pas loin des canards du Capitol à la roche Tarpéienne.

[12] Ceci n’est pas sans rappeler l’ordre de la mouche à miel de la Duchesse du Maine à Sceaux (L.BAR. D. SC. D. P. D. L. O. D. L. M. A. M.), relaté par Alexandre Dumas dans Le Chevalier d’Harmental : « Jurer et promettre d’apprendre incessamment à danser toute contredanse comme furstemberg, derviches, pistolets, courantes, sarabandes, gigues et autres, et de les danser en tout temps, mais encore plus volontiers, si faire se peut, pendant la canicule, et de ne point quitter la danse, si cela n’est ordonné, que les habits ne soient percés de sueur, et que l’écume n’en vienne à la bouche. »


[Manuscrit] Sales rêves (#épisode 17)

Tv on the radio. Sur fond d’inévitable Esotérik Satie[1], la Callas mitée et son mufle=os à moelle=sabot=éteignoir=tubercule=reniflant=blaireauteau=nazicot ou, foi d’Echenoz, du BeauZéro, effroyable espagnolade, du puceau AvRel de Monfort-l’Amaury, avec un ton condescendant, pour faire culture : telle peinture est retrouvée après spoliation, une autre dans une poubelle pour des raisons de droit d’héritage et celle-là dans un grenier prouvant ainsi que les historiens d’art s’étaient encore une fois trompés comme pour ce Léonard qui n’a été peint que par son atelier. Dans la lignée de The square, une œuvre invisible italienne, Io sono de Garau a été vendue à 15 000 €[2] ; l’artiste américain Tom Miller l’a attaqué pour plagiat suite à une « exposition » de son œuvre Nothing en 2016. La fin du film Titanic est encore divulgâchée par les critiques de cinéma peu scrupuleux, échaudés par la mission de riches dans un sous-marin qui a implosé sous la pression ; l’un soutient que les riches sont morts de rire à cause de cette blague gainsbourgienne, « Iceberg ? Encore un juif ! ». Débat : Ceci n’est pas une pipe de Magritte est-elle une peinture pompière ? Magritte a-t-il baillé mornifle sur les lèvres du roi=produit du carme à l’estoque=le mornifle tarte avec les invalides ? A la question du grand oral « Qui est Delacroix ? », la réponse datée « L’effigie d’un billet en francs. » est-elle recevable ? La reine de la country, Dolly, ce clone connu au nom de caméra entonne, contre Emilou, un yodel pour sa vaccination anti-covid ou pour chasser les UFO[3] comme dans Mars attacks ! de Burton. Après A bout de souffle, largement inspiré de Gun crazy, le démon des armes de Lewis avec la pétulante Peggy, Godard travaille sur Bonnie and Clyde mais. Munster class avec l’anartiste Ungerer en son musée strasbourgeois.

Néant n’est pas nul. Homme=mammifère=animal à vie lente. Un sapiens, ça pionce. Dor=nostos=saudade. Dormir sur waterbed®=matelas à eau comme dans Police frontière de T. Richardson, Edouard aux mains d’argent de Tim Burton et Licorice Pizza de P. T. Anderson. Captagon malgré, A scanner darkly. Dit-il à Monica dans Twin Peacks 3 de Lynch, selon les Upanishad, « Nous sommes comme le rêveur qui rêve et ensuite vit à l’intérieur du rêve (…) Nous vivons dans le monde que nous avons rêvé. ». Ronfler comme le tournoiement d’une machine à granita. L’insomniaque[4] tapant de l’œil plonge parfois dans le sommeil paradoxal[5] où les yeux se meuvent violemment sous les paupières fermées, échappant à la paralysie faciale (=rêveur lucide parfois vs rêve blanc) – œil mort de pique-en-terre, Lorre et von Stroheim tarabustent, cristallins éclairés de kangourous massacrés de nuit dans le bush australien avec regard bleu halluciné de Pleasence en Wake in fright de Kotcheff, une tête cheval dans le lit du producteur du Parrain qui a fait une proposition qu’il ne pouvait pas refuser. Un âne pleure, plane en bullet time® comme Matrix©, à Andorre-la-Vieille, mange un livre avec dans le titre OSS, jette du riz à l’homme qui a vu l’âne, ce broutard, devant l’iteko en transe : en la carrière Boulbon, Le songe d’une nuit d’été par Savary au profit du printemps. Sweet dreams d’Eurythmics. Zoom avant et travelling arrière sur scène mécanique dans Vertigo. Tomber dans le trou de ver du temps. Enregistrer son rêve[6] après l’avoir noté comme Desnos ; dessiner avant / après comme Virgile Novarina. L’inception des frères Nolan est le mini DC de Paprika de Tsutsui – Kon. Voler comme dans Bardo d’Iñárritu ou en en Airbus A300 Zéro-G®=R0g=vomit comet, être Gagarine – ce mètre 57 – en lisant de la philosophie. Le somnambulologue examine l’activité cérébrale congruente et son ça – ce freudisme d’Hollywood après Huston – et l’emmène sur La planète interdite où rêver du jouet star, le pataud Robby le robot. Pour le reste, les dossiers s’accumulent au Bureau des rêves perdus. Syndrome de Pickwick et de Rimsky-Korsakov. S’entraîner à être nyctalope. Rêvie : vie est rêve[7] éveillé – cauchemar parfois. Curieuse croyance : les araignées pondraient dans les oreilles, les iragnes s’introduisent dans les bouches ouvertes, surtout pour les anémophobes. Connaître en dormant, les neurones dansent la tarantelle. C’est prouvé : tableau de Mendeleïev après que ce dernier plongea dans les bras de Morphée ; E=MC² au réveil pour le violoniste tirant la langue qui affirma que le seul infini certain est la bêtise. Aspirer le savoir. Dans le dormir, la vie se révèle. Spiruline. Du gras pour le caisson. Vivre est rêver. Voire l’inverse. Avancer dans l’avenir à reculons. Dantesques spires. En soi, un kaléidoscope en phosphènes, en appuyant sur ses paupières fermées, amenant à être platonicien après ce passage de formes géométriques de Trumbull vers Vénus dans 2001, l’odyssée de l’espace. Aplanation. La rêvolution selon la musique assistée par ordinateur n’est pas un dîner – grand soir et dure gueule de bois du petit matin – de Lady Gaga ou de Gala, cette nympho dans son château catalan de Púbol. Grand soir et petits matins. ♪ Le dormeur doit se réveiller chante Pleasure Game ; Le rêveur doit se réveiller selon Dune d’Herbert et le raté Lynch après l’impossible Jodo rattrapé par Villeneuve.

$érendipité tracée selon les écoutes illégales. Nudging=Sludge en coups de coude comme mouche du coche dans l’urinoir : vous aimez le hardcore mélodique alors vous aimerez le post-punk anguleux ainsi que 785, les musiques fonctionnelles. « Vous aimez ce que vous connaissez déjà, bande d’idiot ! » rétorque le dépressif à l’œil cacodylate Picabia. Monter un vélo : O’Brien emprunté donc Blondin qui lui suce la roue, les deux ne suçant pas que des glaçons.  Debord se murge à la rhumerie de Saint-Michel. Un billet de train proposé façon Chevallier et Laspalès de Lille à Toulouse en passant par Nantes vendu cher car la grève sévit. Le lien entre Pagnol et Malraux ? Le premier a failli tuer le second en bricolant avec un piston qui a failli crever à toute vitesse le plafond. Vous aimeriez fêter votre divorce alors achetez des cotillons avec force musique : mariez-vous avec vous-même=sologamie ou avec votre poupée gonflable, une vache comme ce jeune indonésien, sous la contrainte, après relation sexuelle avec ladite – très pratique en temps de chaleur alors que votre femme se précipite et se colle sur vous l’hiver à cause de ses froides extrémités -, votre attaché-case, votre autocuiseur à riz ! Succès du site de rencontres Emma B. pour les femmes infidèles. Ch. bac+5 min., beau centre de gravité=barycentre, sans tatouage, sans tabac, avec faible empreinte carbone pour plan Q dans QSR=Quartier Sans Relous dans ZFE=Zone à Faibles Emissions. Echanger résultats HIV, syphilis, Covid, variole du singe ; tests sanguins dès la deuxième rencontre : romantique ! Comme vous aimez Vivaldi, voici une pizza quatre saisons avant celle au cannabis. Elle est fichée S car elle voulait se rendre à la scierie. Les soldes permettent d’acquérir le presse-agrume de « Grand Moi Moi » Starck, Juicy Salif®, présent au MoMa, avec versions plaquées or – qui n’ont jamais été destinées à être utilisées car l’acide citrique du citron décolore le pressoir – dont le pépin, comme la machine Peltzer Peeler Juicer© dans Gremlins de Dante, est qu’il n’a jamais fonctionné, de l’agrume partout. Bogue de l’an débile. Le bricolage à la Retour vers le futur se dérègle, la domotique est erratique : la maison a brûlé à cause d’un court-circuit dans le chauffage à distance mais peut-être est-ce une escroquerie à l’assurance. Avec son GPS, il se retrouve à 1000 km de sa destination : villes homonymes. Marketing ciblé en nanotechnologie via les algorithmes. Xénobots dans le corps. Puces dans la main à la place du poil – corps augmenté -, dans la jupe où chaque citoyenne, transgenre et écossais est noté.e.

Data est or. Le péquin produit ses propres données qui nourrira l’intelligence artificielle, sa propre cage, l’enclosure, la matrice : quand c’est gratuit, tu es le produit. L’Observatoire de l’infobésité et de la collaboration numérique (OICN) veille. « Dites donc, messieurs, est-ce qu’on ne pourrait pas l’envoyer valdinguer, toute cette raison, d’un seul coup de pied, seulement pour envoyer ces algorithmes au diable, et pour vivre à nouveau selon notre liberté stupide ? »[8] . Une étude dans The Lancet Planetary Health montre que le nombre de tweets haineux suit les variations de températures. De nombreux travaux scientifiques attestent d’une corrélation, dans le monde physique, entre la chaleur et l’agressivité qui conduit aux conflits depuis la théorie des climats chez Montesquieu. Les votes, facilement truqués, actes délictueux anticipés. Dur d’être hors. Fuzz siphonne les données sur le darknet puis les revend avec ses potes data brokers, notamment de OTDH. La vie est chiffres & nombres depuis les jésuites tentant de bouleverser l’ordre monarchique. Maladie du siècle : le tatouage sur le bras homologué par IBM® pour classer les humains avec cartes perforées dans les « zones d’intérêts »=camps de travail – tout est tatou aujourd’hui ; tout est data dans tout et réciproquement. La division de l’information, causant anomie et aliénation, succède à celle du travail. La notation est trafiquée en donnant une commission ridicule à la monoparentale en lieu périphérique permettant un bon référencement du produit chinois. Le notateur est à son tour noté sans le savoir : un site écran impose une note au lambda avec son historique à la Truman show du web ; une société sous-traitée note la dangerosité d’activistes sur les risques évalués au profit de la police ; les entreprises privées, via le Health Data Hub, donnent une note de santé, invisible au péquin, sur ses risques vitaux projetés dans le futur, afin de proposer leurs produits les mieux ciblés possibles. Sur Tripadvisor®, un faux resto est créé avec succès grâce à une fausse page facebook ; la fumisterie est poussée plus avant lorsque, malgré des produits surgelés patents et des boîtes de conserve à la Kaurismäki, les clients renvoient un avis excellent, concurrençant ainsi les 3 étoiles les plus sérieux. L’eau est siphonnée, comme pour Coca®, pour refroidir, en sus des circuits de refroidissement qui pompent l’électricité, le data center, parfois en plein centre-ville, à 65 DB, le bruit de la ruche, et sa salle blanche attaquée par des terroristes sous la férule de Fuzz. Rivière asséchée, peuple assoiffé, bilan carbone lourd ; journée d’information, la politique publique est régentée par des statistiques[9] – contrôle -, qu’il est laid Quételet. Flux. Quantofrémie. La cryptographie traîne malgré la découverte de l’intrication quantique : le message du serial killer le Zodiac n’a été décodé qu’en 2020 ! Fuzz s’invente un cryptage quantique pour donner ses ordres, parfois envoyés en pneumatiques[10] dans un réseau complexe de tuyaux, concernant ses nombreux méfaits.

 Donnez-moi des nouvelles données : les œuvres d’art les plus chères sont vendues 9 fois moins quand les auteurs sont des femmes. La corrélation est établie entre la consommation de chocolat per capita et le nombre de lauréats du prix Nobel pour dix millions d’habitants dans un total de 23 pays. Pourquoi le dindon préfère le cou de la femelle alors que la poule sans tête est attirante pour son mâle ? Pourquoi la constipation après autotomie affecte la reproduction des scorpions (Ananteris balzani, Amérique du Sud) ? Pourquoi la crème glacée prévient les mucosités buccales par inflammations sous chimiothérapie ? Quelle est la meilleure façon d’utiliser ses doigts pour tourner une poignée ? André Game sera une synthèse en allant au charbon façon scotch avec du graphène (Nobel), cette matière très résistante qui s’étend grâce aux cônes de Dirac et la lévitation de la grenouille grâce au gaz liquide (igNobel). La sillyconne valley travaille, c’est clair, sur l’éclaircissement des nuages pour sauver les coraux. L’hydrogène métallique a été créé avec des pointes de diamants. Est étudié un cas de lait maternel sortant de la vulve. Un bébé irakien est né avec 3 pénis. Les femmes mangeant des pâtes et du riz ont leur ménopause plus tôt qu’avec des poissons bleus comme une orange. Cyberattaques russes, chinoises, aaaaaaaaaatchoum, c’est le printemps. Un mormon ne fait pas le printemps. Allergique au bouleau, ses pollens, et au boulot. Le rhume des foins, virus à foison, Fuzz s’y emploie. Dieu, yahvé, allah, etc. est un algorithme comportant nombre de biais. Votre banque vous verse. Voici vos retraits. Menaces. Fishing sans mouches. Un compte peut être vidé d’un laps. Les calculs des mouvements de l’œil – marketing par l’iris. Tout est facial, de la reconnaissance à l’éjaculation. Odeur de pop-corn ou de viennoiseries pour titiller les sens primaires et l’hippocampe dit faussement « reptilien ». La mission essentielle de l’étrange lucarne : vendre du temps disponible. Idem pop-up. Vous aimez Lewis Carroll alors vous aimerez La méthode bibi-binaire de Bobby Lapointe et le logicien Quine, logique – la Queen s’y est laissée prendre, mat. La police des mœurs veille. Sweeney décoiffe. Quine, Colombo au pays de Shakespeare, Fellini, zobie Zorba. Gainsbourg force sur le pantoum façon Hugo autour de la paire de Levi’s®. Comme une boule de flipper de Christophe roule et amasse. Faire tilter l’appareil disparu. Silver ghost en marche arrière. Le juke-box débite son son pourri pour tous par compression, idem avec l’image numérique à mauvaise résolution dont l’icônomie, l’image distributive dominée par Getty® et Corbis® de Bill Gates, ou la démocratie de façade, le nivellement par le bas. Creuser son sillon en vinyle : profondeur des basses; retour à la galette. Afin de respecter le son, Dr. Dre et Neil Young vendent leur casque audio, respectivement Beats® et Pono player®. Le CD, en voie de disparition, n’a qu’une durée de vie moyenne de 70 ans. S’en contenter.

Ici, sérail, air intérieur naturablement pollué : relenteur. Déposer les trottignoles=reniflantes=grollons=trottines (feuilletées)=cuirs de brouette=passides=sorlots=boîtes à violon=estivallets=passifs=esclots=fafiots secs=galettes=cocos=passifles=trottinets=auverpinches=riflards=tatrines=passades=caliges=rigadin=ripatons=tinettes=rigodons=salaires=mains-courantes=rigodins=passes=gants de pieds=gâteauxfeuilletés=escaffignons=paffiers=philosophes=luisants=paffes=chtibbes=diamants=prisons de Saint-Crépin=pafs=bobelins=bateaux=passants=housés=croquenots vernos=portes pages=grolles dans le genkan comme les suisses ou cette française d’origine serbe, traumatisée, racontant avec emphase que les ennemis montaient des colliers avec les restes des Serbes lors de la guerre à nos portes, en ex-Yougoslavie. Bunker salace hôtel, Arno. Architecture oblique de Virilio-Parent. Voyage autour de sa chambre. Emmobilier avec des poignées de porte en cuivre, virucide. De la peinture violette dont la lumière froide réfléchie sur la peau permet de conserver de la fraîcheur. Des tapis de champis sur les murs par vapeurs d’eau à cause d’une perspirance peu perspicace : constellations intérieures. Microcosme / macrocosme à tout instant. Jeu Miró. Philokalie. Horizon des évènements : murs crépis blancs tapissés de mythes et de papillons de riz et artes=mites écrasés. L’art contemporain est à la portée de tous. Pas de papier peint sans arsenic, sans son afférent façon maison de Pierre Henry sur modèle Satie, avec couples copulant à la Bowie chez Ashley® – censuré : murs nus. Frissons de timidité. Les nuages passent jusqu’à leur disparition prévue. Odeur âcre du.de la célibattant.e empeste, probablement. Intérieur nuit. Les poils d’aisselles ont une odeur poivrée d’eucalyptus. La mode de la non épilation alors que l’intégrale, comme l’œuvre, se répand. Frifri en danger selon doc gynéco et son gynécée ? Le nez, habitué, ne se sent plus. Quand l’ag(n)osie sert ses gloses, il reste le goût. Sauf si l’un et l’autre disparaissent avec la pandémie de corona.

Seul.e plutôt que mal accompagné.e. Nulle zone humide : ne pas confier son sexe, My precious, aux mains étrangères avec force bactéries. Solution hydroalcoolique agréée AAA. Les chiées=chiures de mouches sur le plafond composent, tel le bon âne Boronali de Sichuan, l’arte povera virant vers le land art. Ne pas faire l’école de la propreté ou l’école de la rue Monsieur , où il est inscrit au fronton « Les femmes font et défont les maisons », centrée sur les arts ménagers réclamant productivité et polyvalence, en vue du concours, de « la Fée du logis » organisé par l’union nationale des caf, ou du salon des arts ménagers avec l’épreuve physique chronométrée de transfert de poubelle à roulettes dans un parking pour spic et span comme dans un bon épisode de Chapeau melon et bottes de cuir, chez Walser via les frères Quay ou dans La bonne épouse de Provost où Binoche serine dans l’école, « La bonne épouse est avant tout la compagne de son mari. Ce qui suppose oubli de soi, et bonne humeur. ». Si le singe – et sa brachiation -, réprouvé par les créationnistes depuis l’acmé du procès US des années 20, ou l’intelligence artificielle, pouvait écrire homèrshakespeare[11], Tolstoïevski, intégrerait-il l’écriture inclusive et les successives réformes d’orthographe ? Les féministes luttent contre le dominant accord masculin trop patriarcal pendant qu’icelui se bat pour la parité avec le mot sage-femme, maïeuticien n’étant pas satisfaisant. Nénuphar, nénufar. Monet for nothing car atteint de problèmes ophtalmiques. L’homme descend du singe qui, selon McKenna consommait des champignons hallucinogènes à l’ère glaciaire, descend de l’arbre – BOUM. One vision, one chicken ; selon Darwin : Keith de pierre qui roule avec le logo de la langue tirée, habitué à renouveler son sang de camé, a failli avoir un crâne sans bandana fendu par la noix de coco – le gagner, le cocotier. Anthroposcène.

 Compagnie seule des punaises, araignées à force d’oublier d’araigner, blattes, cafards, ♫Samsa du démon. Angle hollandais Fisher kitch à la Hammer© – gothique. Fines pattes sur le mur, Manu Manu©  issu de The thing – les doigts émaciés du gringalet fifrelot=dégingandé et le laborieux=grand las de chier=las d’aller=araignoir -, Les mains d’Orlac sur les touches de tapotoir=accordéon du riche=piano à queue – la fille Sido, la soixantaine approchante, en trucsasfouttsulapeau=cosmétiques fabriqués par elle-même avec fruits, légumes et cold-cream, Colette sur col Claudine=col Peter Pan©=col bavette, est demi-ton pour le goujon=brochet=dauphin=maquereau Willy. Soies et soi. S’activer l’arachnoïde. Non araignée point ne sourit point, Odilon ; attention aux phalanges. Selon Bourgeois, une mère invasive en rouge à lèvres, entre mamma et mère juive, pour l’unique, tisse sa toile. Le baiser de la femme-araignée. Veuve noire contre alzheimer – préférable à Al Qaida ? Replonger dans les bras de Morphée – retiré du dico d’immortels qui se féminise enfin – pour ne morfler point, y compris des mouflettes. Sodo, dos au mur. Pas de yoga pour celui ou celle qui tentera, même du rire. Encore moins de tantra.


[1] Les Gnôssiennes et rarement Je te veux ; Embryons desséchés ; Sonatine bureaucratique ; Choses vues à droite et à gauche (sans lunettes) : choral hypocrite ; Aperçus désagréables ; Airs à faire fuir ; Les 3 valses distinguées du précieux dégoûté : sa taille, son binocle, ses jambes ; Danses maigres (à la manière de ces messieurs) ; Prélude canin ; Véritables préludes flasques (pour un chien) ; Fugue à taton ; Fantaisie musculaire ; Affolements granitiques ; Avant-dernières pensées. Recommandations : très lent svp ; du bout des yeux et retenu d’avance ; plein de subtilité, si vous m’en croyez ; sans bruit, croyez-moi encore ; hypocritement ; sans rougir du doigt ; sans orgueil ; un peu chaud ; rébarbatif et hargneux ; sec comme un coucou ; léger comme un œuf ; lourd comme une truie ; comme un rossignol qui aurait mal aux dents.

[2] Dans le prolongement de la Zone de Sensibilité Picturale Immatérielle de Klein achetée en partie par le galeriste Blu de Milan.

[3] A l’ère technologique, les UFO sont comme les licornes à l’époque.

[4] « Tout le monde connaît cet état d’esprit désagréable, dans lequel une sensation de lassitude physique lutte en vain contre l’incapacité à trouver le sommeil. » Dickens, Charles. Les papiers posthumes du Pickwick Club, Chap. XI. Traduction de Sylvère Monod.

[5] Rêve du chat selon Jouvet ou des poulpes – avec qui le directeur du grand aquarium de Tôkyôto© joue aux cartes – changeant de couleurs alors que les pieuvres tremblent des tentacules. Le sommeil paradoxal génère des courts métrages de nuit et des longs métrages de divertissement lorsqu’il est diurne selon Paprika de Kon.

[6] Selon la légende grecque, reprise dans l’Odyssée (chant XIX, v. 562) et l’Énéide (chant VI, v. 894), les songes trompeurs sortent d’une porte d’ivoire tandis que les songes véritables passent par la porte de corne. BBAA, Note 8, Chap. V, Ada ou l’ardeur in Nabokov, Vladimir. Œuvres romanesques complètes. Paris : Gallimard 2020. Bibliothèque de la Pléiade, Tome 3, p. 1397.

[7] « La vie, le rêve, c’est pareil. » dit Prévert à travers le pantomime Baptiste Deburau dans Les enfants du paradis de Carné.

[8] D’après Dostoïevski. Les carnets du sous-sol. Le sous-sol. Chap. VII.

[9] Labiche se moquait déjà de la possibilité et de l’inutilité de connaître le nombre de passage de veuves sur le Pont neuf en 1860. Quelqu’un (Churchill, Coluche, possiblement Aaron Levenstein) aurait affirmé : « Les statistiques sont comme le bikini : elles sont intéressantes mais cachent l’essentiel. ».

[10] Grâce à l’invention de l’écossais Murdoch, sans doute pour s’envoyer à lui-même de l’argent.

[11] Les deux faisant sa poire branle-lance au gant de velours ont-ils existé selon le débat récurrent comme un serpent de mer façon loch Eliot Ness ?


Soucis, sourcils et les banshees

N’Aran

            Voici un conte pastoral cruel, une tragicomédie gore, un surprenant film Disney par McDo, reconstituant le duo gagnant Farrell (Coupe Volpi ou prix d’interprétation à Venise pour le dublinois dans Banshees ; prix du meilleur scénario à la Mostra) / Gleeson dans Bons baisers de Bruges (In Bruges, 2008) et la rugosité de Three Billboards (Les panneaux de la vengeance, 2017 ; meilleur scénario à Venise, quatre Golden Globes et deux Oscars pour la coennienne Frances McDo – très John Wayne – et Rockwell).  Ici, c’est de l’irish pur et dur, trognes d’îliens (l’idiot du village, obsédé, pas si dingue, superbement interprété par le dérangeant dublinois Barry Keoghan, décidément à suivre, qui tourna avec Colin dans La mise à mort du cerf sacré, The killing of a sacred deer de Y. Lanthimos, 2017 ; ce sale père de flic porté sur la bouteille et pire encore ; nous échappons au prêtre pédophile ; la commerçante commère qui ouvre les courriers) et accent à l’appui devant pintes de stout dans un pub perdu, bacon et porridge mais sans stew. L’anglo-irlandais Mc Do, entre Londres et Galway, a tourné entre Inishmore (Inis Mór, la plus grande des îles avec ses murets en pierre sèche côté ouest jusqu’aux falaises abruptes) et Achill (ses falaises vertigineuses comme celles de Croaghaun, ses plages comme Keem Beach, ses montagnes, ses tourbières sur la Wild Atlantic Way) dans l’archipel d’Aran, déjà filmé par l’Américain Flaherty (Aran, l’île des tempêtes, Man of Aran, 1934). Nous ressentons physiquement l’Irlande, nimbée de mythologie avec les banshees, ces créatures surnaturelles, messagères de l’autre monde ; nous n’en voyons qu’une. 

« Je suis meilleur que cet enculé de Shakespeare ! » clamait Mc Do, suscitant quelques sarcasmes. The Banshees of Inisherin, jamais développé au théâtre, est le dernier volet de la trilogie des îles d’Aran après les pièces à succès The Cripple of Inishmaan (1996) et The Lieutenant of Inishmore (2001).

Le trèfle fend le cœur

L’image de Ben Davis est à couper le souffle, le travail de la lumière, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, est remarquable. Le long plan-séquence du parcours rapide sur la plage de la sœur Siobhán (Kerry plus Condom que Condon, à suivre, tant l’indépendance et la lucidité mènent malheureusement à être la vieille fille) remémore le superbe La fille de Ryan (Ryan’s Daughter, D. Lean, 1970). La maison de Colm, le clown blanc au nom beckettien en diable (solitude, vacuité, peur de la mort entêtante, absurdité ; Pinter n’est pas loin sur fond de musique du coenien C. Burwell), est un clin d’œil, avec son toit en chaume et le mur blanchi à la chaux, à L’homme tranquille (The quiet man, J. Ford, 1952).

L’irish coffee tourne à l’aigre. Le motif est ténu, l’intrigue, mince, avec une problématique universelle sur le sens de la vie, telle que Faut-il se satisfaire du quotidien ou réclamer plus à la vie avec désordre pour conséquence ? : l’ânesse Jenny, décidément tendance, poney, vaches versus chien ; il s’agit d’intranquilles, ne manquant pas d’Eire, dont l’un veut cesser son amitié avec l’Auguste à sourcils en circonflexe et regard perdu, affligé comme un cocker, le paysan creux Pádraic Súilleabháin (Colin Farrell), pour se consacrer à l’art pour éventuellement laisser une trace sur fond, en écho à la violence des rapports interpersonnels, de fin de la guerre civile irlandaise (1922-1923) suite à la guerre d’indépendance (1919-1921). Autant dire que nous sommes loin du ripoliné Belfast (2021) du shakespearien Kenneth Branagh.

*

La réalité dépasse la fiction : il m’est arrivé que des amitiés cessent sans explications, ce qui laisse pantois, une forme de sidération (souvenons-nous du morceau de bravoure de Cyrille Martinez à propos d’une poétesse dans Le poète insupportable : et autres anecdotes, Questions théoriques, Forbidden Beach, 2017) ; j’ai parfois coupé abruptement le cordon mais j’en connaissais les raisons et la personne en face également. Plutôt qu’un Aran ou un Tyrconnell, je conseille, puisque le whisky est d’origine irlandaise, un Ledaig 10 ans, mention spéciale si embouteillée aux Orcines, iodé, tourbé, smoke & spice (très adapté aussi pour le superbe Je sais où je vais, I know where i’m going !, Powell-Pressburger, 1945, qui se déroule à l’île de Mull, Tobermory, Ecosse ou l’incroyable The wicker man, R. Hardy, 1973) – malheureusement le regretté poète Gil Jouanard ne peut plus discuter autour du whisky. A consommer avec modération. Cité dans huit catégories pour les Golden Globes, un Oscar au moins semble probable pour ce beau film, profond, un peu trop long.  

Les Banshees d’Inisherin de Martin McDonagh (Grande-Bretagne, Irlande, Etats-Unis, 2022, 1h54) avec Colin Farrell, Brendan Gleeson, Kerry Condon, Barry Keoghan.