[Manuscrit] Sales rêves (#épisode 12)

Atteint par la goutte[1], façon moulage en cire de Baretta – dont un enasé, un autre à l’air pas beau à la Baudelaire[2] – du musée de Saint-Louis de dermato pathologique pour initier les étudiants ; taches logiques dans Swift par Grandville ayant fini fou à cause de la syphilis, aussi connu dans Innuendo de Queen – tous les chemins mènent au ROM : Freddy art déco, force pop, I want to break free. Show must go on. Boire un Pam-Pam®. L’acide tue la page. Prendre des gants en tissu. Après pso-pss-oasis-ras-psoriasis comme Staline, Updike, Nabokov et Cyndi Lauper, Time after time. La poupée de porcelaine cassée, se méfier des Bellmer. Collectionneur d’Unica, L’homme-jasmin, de curiosa à deux Louÿs, érotomane sodomite[3] en compagnie de la lectrice Musidora, amie de Colette. Moi-peau de vache. Contre-poison, read, read : papier neutre comme le pays du coucou selon Rose Buddy Holly Orson dans Le 3e homme[4] : la Suisse a connu la fraternité, 500 ans de démocratie et de paix. Et ça a donné quoi ? … Le coucou ! L’argent nazi fructifiait pendant le Cabaret Voltaire à Zurich où le voisin Lénine n’est jamais venu ; un commando juif tenta un casse chez les nases, Inglourious Basterds.

S’immiscer dans. Tendance no wash. L’acide tue les bonnes bactéries. Une boîte de Petri de bonnes intuitions. Ecosystème dans les poils paresseux. Quoi de neuf, docteur ? Technique du doigt mouillé, ma belle. Agent de zone humide. Du vent, Joris. Sayat nova. Page humide, livre abîmé. Principe constitutionnel de précaution grâce à la Charte de l’environnement intégrée au préambule. Tourner les pages – sans page Turner, Proud Mary – comme observer les étoiles : passé – poire (turbiné pear, disappear, Shakespeare, Jambonlaissé) avec singularité – se mire. Flashback : les sonorités du mot « convoitise » évoquent sans décesser un conil gentil[5] dans un manuel scolaire éclairé en isocèle par les rayons de soleil, comme les miroirs ardents d’Archimède ou de Villette, à l’inexorable ciel sec en boîte en fer blanc. What’s up, Doc ? Tout se débloquait d’un laps. Rembrandt n’était pas qu’un frigo® sans magnet. Gagnez une nuit devant La ronde de nuit. Secouez, Secouez-moi, boisson à la Tulp, quinquina pour quinquado.

Bruit du moteur du frigo®, gaz rare polluant, le fréon[6], chez chacun.e : émettre de la chaleur pour produire du froid, attention aux éons, Chevalier, aux orgons, Reich. Avec de l’eau chaude, les glaçons se constituent inexplicablement plus vite. Age du congelé ; avoir un coup de vieux quand les musiques d’enfado=d’enfance sont remixées et le vouvoiement énoncé systématiquement par les jeunes qui vous cèdent parfois la place dans les transports.

Moderne catharsis : schéma Z de La lettre volée de Lacan-dira-t-on[7] à la carrière politique éclipsée avec, dans commodités=fiantoir=restaurant à l’envers=cagadou=wc, une maîtresse rousse avec l’atelier de la génération, de Vénus=le tablier de forgeron, de sapeur=le théâtre des opérations=le quartier de devant=la caverne d’Ali baba=l’étui à clarinette=le petit Mozart=le rouge et le noir=la chatière=la crête de dindon=le croucougnou=la moniche=le trou punais=le museau de tanche=le baveux=le sourire édenté=le maître-autel=le beau dédale=le morceau friand, le guillevard=le guilboquet=le sadinet=le guillenard=le calibristi=le middle=le morveau=le trésor à crinière=la berlingue=la belouse=le biribi=le mirliton=le tirliberly=la salle des fêtes=le corridor des braves=la lampe amoureuse=la pièce du milieu=la porte cochère=le vieux grognard, pneu=la ligne Maginot=le petit appétit=l’Empire du Chicotin=la bouteille à miel=le cripsimen=le grobis=le dauph=le lèchefrite=le distributeur Gillette®=le vaisseau accoutumé=l’autoroute du Sud=les demoiselles d’Avignon=le Café aux deux Colonnes=le carrefour des enrhumés=le barathre noir, hypnotisée par Fuzz, disputée avec Whistler[8], L’origine du monde de Courbet[9] derrière le paysage suggestif du beau-frère Masson comme dans l’expo de Jean Clair, Freud, du regard à l’écoute[10] où trônait le baquet de Mesmer. Ayant, selon la formule de Jeanson, fait Kafka dans sa culotte, l’étron=mouscaille=factionnaire=poudre de Diamerdis est la couleur primaire : nous sommes donc tous peintres sans le savoir. Escherichia coli et en entérocoques.

Ring de vie – tératologie, Wagner, Dupuytren : syndrome de Protée, elephant-Merrick[11]-Hurt-man, chez Lynch, salue le rôle au théâtre par Bowie ; côtés rectangle, carré parfois, quatre pour yeux deux, quadrature quelquefois, section Dico des fous littéraires. Espace vital est parallépipède. Jeu de forces. Impossible n’est pas français. Pas de pétrole mais des idées. – Je pense donc tu suis -. Hypoténuse. Théorème limite. Sa marelle à la jamberotte. Peu d’enfer[12] dans la bibliothèque grandissante en arborescence jusqu’à la saturation. Recueils de signes. Etre isocèle. Prendre la tangente : vecteurs. Tir arc tendu. Paradoxe de Russell, les crocs, chemins de la liberté. Gödel, ses théorèmes d’incomplétude en réponse au programme de Hilbert, tutoie dieu.

Force est de constater : n’aime pas lire. Peu scalaire. Aucune congruence. Triste obligation scolaire. Trop d’efforts. Tout prof n’est pas Pennac ou Luchini ; Green lit, comme anglais, Racine et La Fontaine dans son jus – jeu, set et match. Mal aux yeux. Epidémie de myopie à cause de la position de l’oreiller pendant le sommeil. « Epidémie » de glaucome dans le 69. Quadra presbyte guette now. Opération banale de la cataracte sous hypnose à partir du magnétisme animal et harmonia universalis – mesmerising[13]. Constance est plus un lac qu’une vertu où l’amour est plus froid. Mesmer[14], financeur de Bastien et Bastienne de Mozart, sera expulsé à cause de la jeune pianiste aveugle von Paradis – attouchements. Myopie résolue par la dioptrie – Descartes, Scopa ! crie Sordi – la vieille Bette ne crachera pas son fric, j’te fiche mon atout.

Hautecombe, Lamartine sur la réserve depuis la branlée des élections, Tresserve au bord du lac Paul Bourget[15] où se déroule le salon de l’aviation avec les avions renifleurs, des hydravions, une réplique du Concorde®, un Rafale®. La Saint Point du corps matin, de la famille du poète, femme du critique de ciné – « 7e art » – Canudo, prône le viol pendant la guerre dans son manifeste futuriste[16] avant sa conversion à l’islam. Les intellectuel.le.s français.es sont doué.e.s pour la myopie quand les yeux se battent en duel=regardent le diable au poirier=quand un œil dit merde à l’autre=un œil se crisse de l’autre=les carreaux sont brouillés=les chasses sont à l’estorgue – le pire d’entre eux. Jean-Sol[17], concurrençant « cinq minutes, douche comprise », détestait les tomates et révérait le Munster au grand dam des dames. Fallait-il avoir raison avec Aron même quand il craignait l’invasion des chars soviétiques dès l’élection du socialiste-à-dents-longues-limées en 81 avec des communistes dans son gouvernement ?

Duras, cette amatrice de roman-photos – sur Ramona chantée par Tino Rossi -, qui aimait faire dégorger le poireau[18] pour sa recette favorite malgré la main tremblante d’alcool, est l’une des plus grandes comiques du XXe siècle quand la pseudo pythie pour paumé.e.s[19] faisait mouche contre la vitre avec moult descriptions devant le petit cercle ébahi – tout est dans le débit, y compris de boissons ; débile, forcément débile, la duraille, celle qui se regardait écrire et qui filma[20] pour s’occuper et nous ennuyer. Duras-Platini : match vraiment nul, adapté en théâtre, sur fond de We will rock you et We are the Champions de Queen, l’appel contre la pluie à Woodstock[21], « Ce soir, on vous met le feu » d’après la polka transposée du tchèque Polka, Seven Nation Army de The White Stripes, popopopopopopopo. Rien, elle ne donne à dieu mais tout aux autres. Sa voix trafiquée à la fin de sa vie à cause du cancer de la gorge à force de cloper comme dans Alphaville de Jeancul God, L’année du dragon de Cimino ou Cérémonie secrète de Losey.

Livres audio, inspirés par la machine à faire parler les livres avec son je-ne-sais-quoi de métal de Savinien de Cyrano de Bergerac : oralité primordiale. Economiser l’œil, Peter. Difficile de capter le gueuloir, notamment chez pue-la-sueur Gustave[22] pourtant admiré par le russe exilé, synesthésique, négociant avec Pivot, qui le pourchassait depuis des années, du whisky dans une théière pour faire comme, chasseur de papillons et son verrat. Rien sur La chambre obscure de Clouzot sur le scénar dudit russe[23] avec l’aveugle Jouvet torturé par un couple façon La rue rouge de l’autoritaire Fritz FreLang, remake de La chienne de Renoir.

§ : Création est camera obscura. What’s up, Doc ? L’artiste est anarchique et tire dans le noir, selon Mahler[24], et construit des échafaudages dans le vide[25]. Un film avance comme un train dans la nuit. L’artiste est auxiliaire de vide. Pour vivre heureux, vivre caché. Seul Céline[26] abuse des points de suspension[27] pour figurer une oralité reconstruite. Voyage au bout jamais adapté en film.

§ : Rabelais, il a perdu, certes. Icigo, devine : il[28] sort ses gryphes en publiant Pantagruel et Gargantua ; l’éditeur Dolet en douleurs sur le bûcher. Ripolin® Amyot, Vaugelas, fils de juge : barre-les crie Rabelais. Il ne faut pas pousser la grammaire dans les orties, juste la syntaxe. Il faut écrire mal armé, Stéphane, mais avec curiosité et rigueur, comme Beckett, ce La Fontaine d’avant-garde sans moral, qui inventa une langue en décidant, en exil, d’écrire en français. Pas de ci pas de ça, la France ne signe pas la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Bretons, Corses, Occitans, Picards et al. Collectionner les brichetons=mots selon. Sur rivage, saisir les derniers tremblements, comme un principe d’incertitude d’Heisenberg, du papillon rare eupithecia nabokovi au virage. L’avenir de la littérature française réside dans les apports des francophonies, Caraïbes notamment[29], Caramba. Caresser la peau du monde – Prigent récuse cette expression alors que le phénoménologue Merleau-Ponty évoque la « chair du monde » – compte-tenu du paradoxe de Russell et de l’inadéquation des mots au monde – sens sont dans béances. Déjeuner avec Wittgenstein, Ludwig inspire Stein.

§ : Les auteurs de littérature française, soit des bons élèves bien appliqués=poesy, soit des cancres fiers de leur posture, ne savent que recracher leur leçon – avec huître=crachat, achtung Artaud au gamelan contre Bach, ou non. Obligation de clarté, des bons mots, la maîtrise d’une langue unifiée[30], la perfection étroite qui se souhaite, en toute illusion, universelle[31], jeu d’étiquettes et entregent avec carnet d’adresses, classement sec, chacun dans sa case, chacun son stéréotype. Créer, c’est ruer dans les brancards donc ne correspondre à aucun créneau voire, encore mieux, de l’inventer. 

§ : A quand, à l’heure des ordinateurs® quantiques, une création artistique quantique[32] alors que les fondements théoriques ont été élaborés depuis plus d’un siècle ? Certes, « la collusion stupéfiante des mots » de J. Vaché. L’écrivain est-il l’alliancier composant les tissures de phrases protons, avec l’interaction forte entre quarks[33] grâce aux gluons ou les résultats de collisions proton-anti-proton dans un anneau pour hadrons ? Zepto-, yopto-, ronto-, quecto-. A Tôkyôto©, les bosons sont aimées mais pas quand elles sont à cacaboson. La littérature a des années-lumière de retard sur les découvertes scientifiques et artistiques, Bessette (Résumé ou GRP ; GPS de Giorno avec Dial-A-Poem), Gysin et Heidsieck l’affirmaient déjà. Pas assez pertinent, le système standard de physique, bien beau (kalos kagathos), digne de l’astronomie avec les épicycles chez Apollonios de Perga, Hipparque et Ptolémée en sphère armillaire : trop de matière et d’énergie noires inexpliquées que les mots doivent retranscrire ; les muons ébranlent l’édifice, ce clinamen à la X-Or© rousseauiste, un petit grain de sable salutaire ; la gravitation[34] n’arrive pas à unifier strictement mécanique quantique et relativité générale, théorie des cordes (ou théorie du string) vs théorie de la gravitation quantique. Changer de paradigme. Noir, c’est noir, noir sur blanc.


[1] « la goutte, c’est une maladie qu’on a quand on vit trop bien et qu’on s’en fait pas assez. » Dickens, Charles. Les papiers posthumes du Pickwick Club, Chap. XX. Traduction de Sylvère Monod.

[2] Syphilis et accroc au laudanum.

[3] Qui fit passer Molière pour Corneille, fixé sur les filles du parnassien de Hérédia, à faire frémir Michel Simon du pays neutre et ses photos pornos.

[4] Le prodige poupin aurait écrit le peu de dialogue dans sa brève apparition dans la pénombre. Il a cependant oublié que, comme les Suisses l’ont rappelé, l’horloge à coucou a été inventée par un allemand !

[5] Se nourrissant de sa propre crotte.

[6] Dont le logicien Gödel avait grande peur, l’empoisonnement étant sa terreur.

[7] De l’ivre nul dans le caniveau sans lune par un nœud pape nabot psy, marié à une actrice de Renoir, qui jouait de l’escarpolette à la Frago, Une partie de campagne – Maupassant sur fond sonore de Tellier -, ex-compagne du chartiste Bataille, plus intéressé par l’enfer de sa bibliothèque.

[8] L’une chasse l’autre : Jeanne ou plus probablement Constance selon le spécialiste des Dumas – qui détestaient Courbet -, Claude Schopp.

[9] L’homme de la colonne Vendôme, peintre de cette toile censurée sur la toile par facebook. A noter qu’il existe L’origine du monde d’Hugues Dufourt, un musicien contemporain spectral.

[10] Merci Orsay en L’heure d’été d’Assayas où le musée VGE succéda à Orson dans Le procès de Kafka.

[11] On a le squelette qu’on Merrick (1862-1890), l’exosquelette venant s’ajouter. L’emplacement de l’enterrement à Londres a été découvert au XXIe siècle.

[12] Photo de l’hermaphrodite par Nadar, les plaques médicales Lumière Polka d’athlètes nu.e.s.

[13] Par exemple « La célèbre Karsavina dansait devant le public mesmerisé du théâtre Mariinsky  » (Memoirs of a Professionnal Cad, G. Sanders, 1960, Mémoire d’une fripouille, trad. R. Slocombe, 2004, 2023).

 

[15] « Si j’avais la gloire de Paul Bourget je me montrerais tous les soirs en cache-sexe dans une revue de music-hall et je vous garantis que je ferais recette. », A. Cravan, Maintenant, n°3.

[16] Cravan viendra, avec sa stature de boxeur, à sa rescousse lors de la conférence du 27 juin 1912 à la salle Gaveau.

[17] Nommé ainsi par Vian car le binoclard, coureur d’amours contingents mais peu connu pour ses performances sexuelles, le trompait avec sa femme.

[18] « Rien, dans la cuisine française, ne rejoint la simplicité, la nécessité de la soupe aux poireaux. […] Dans les maisons son odeur se répand très vite, très fort, vulgaire comme le manger pauvre, le travail des femmes, le coucher des bêtes, le vomi des nouveau-nés. » (Duras, M. Outside, A. Michel, 1981, POL, 1984 ; Duras, M.  La cuisine de Marguerite, B. Jacob, 1999). Après avoir longtemps laissé la porte de l’hôtel ouverte au possible inconnu en rut ; elle était fière de vivre avec un homo, dont elle réinventa le nom, pour son palmarès sexuel. Ainsi savoura-t-elle sa danse avec lui sur Capri c’est fini du giton du secrétaire de J. Moulin, Cordier alias Caracala, Hervé Hilare.

[19] Ignorant qu’elle coécrivit – un Vichy, s’il vous plaît – un livre colonialiste sur la Cochinchine sur la demande de Mandel au Ministère des colonies et rejoindre à la 25e heure – fin 1943, début 44 – la Résistance.

[20] « Marguerite Duras n’a pas écrit que des conneries, elle en a aussi filmées. », résume Sieur Cyclopède.

[21] Ce compte du XIVe dans Les rois maudits de Druon.

[22] Le « neveu », Guy, doué mais queutard que jamais soit dit au Maupassant, peignant la vérole sur son service trois pièces, rattrapé par la syphilis m’était contée avec dédoublement à la Hors-là.

[23] Le film existera tout de même – rien ne se perd, tout se transforme – avec Tony Richardson comme metteur en scène ou la solitude du coureur de fondu enchaîné.

[24] « Archer qui tire dans le noir. » paraphrasa A. Co[h]en dans sa lettre du 27/03/1978 à D. R. Goitein-Galpérin. Godard reformule : chercher du « définitif par hasard ». Ou alors : la création « Un savon dans une main mouillée. » (D. Makavejev).

[25] « Créer, c’est donner des bords au chaos. » (Pascal Dusapin).

[26] Dit « 6 lignes dont 5 antisémites ». Docteur haineux de banlieue – au point de se plaindre auprès d’Abetz qu’Hitler ne massacre pas assez de juifs ; il aurait fallu roquer avec Brasillach -, cumulard de punchlines avec des touches, mentant constamment comme un arracheur de dents lors d’interviews, bronzant à poil dans le jardin de sa maison de Meudon, pour se mettre en état malgré sa plaque de métal dans la tête suite aux éclats d’obus de la grande guerre des ders. Reste à examiner les feuillets subtilisés à Montmartre de La Volonté du roi Krogold, roman médiéval refusé par Denoël, Guerre, Londres et Le casse-pipe augmenté.

[27] ..; selon Guyotat.

[28] Viré de l’Hôtel-Dieu pour absentéisme.

[29] Comme l’art africain pour la création des avant-gardes du début du XXe siècle. L’alternative à la mondialisation est, foi d’archipel menacé par la montée des eaux, le Toutou-monde.

[30] Richelieu, Versailles, jardins Le Nôtre beaux comme une chatte bien rasée, rien ne dépasse – le vôtre, de plaisir ne comptant point. Exemples devenus désormais anglo-saxons à l’encontre du jardin anglais, faussement profonds genre R. Padgget et la Nobel Louise Glück.

[31] Le coq, ergots et ego, le seul animal qui chante avec les pieds dans la merde, Coluche avait raison.

[32] Des pistes ont été ouvertes avec Tandis que j’agonise de Faulkner, dans le champ théâtral avec S. Kane, cette fille de l’Essex d’un père journaliste de tabloïd, à partir de Manque, sur fond d’E. Bond, suicidée par pendaison avec ses lacets de chaussures dans les toilettes ; Jon Fosse mis en scène par Claude Régy. Certrains films de Lynch, 71 fragments d’une chronologie du hasard (71 Fragmente einer Chronologie des Zufalls, 1994) de Haneke, les vibrations chez les frères Quay, pour le cinéma. P. Bayard inaugure, à partir de Borgès, la critique quantique. La mode est à l’appropriation artistique de la théorie des supercordes et ses plurivers.

[33] Les scientifiques se sont inspirés de Joyce-qui-dit-oui.

[34] On tombe tellement dans la langue française, tant les expressions abondent, que la gravitation aurait dû être découverte par un.e français.e.


Emotions ukrainiennes

Contre-Sens est un bébé du Festival Sens Interdits, nous dit au TNP Patrick Penot, à côté de Jean Bellorini. Je suis derrière l’adjointe à la Culture, Mme Perrin-Gilbert. Repéré à la Manufacture (pavillon ukrainien), dans le off du dernier Avignon, le spectacle a tourné, dans l’urgence, dans 3 CDN Rhône-Alpes : la Comédie de Saint Etienne et de Valence. C’est Imperium delendum est, avec la variante Imperium delenda est, en référence à la phrase de Caton l’Ancien lors du débat au sénat romain pendant la 3e guerre punique. Un grand rideau en noir et blanc avec des expressions en hashtag.

7 femmes en costume militaire noir avec des liserés argentés et chapeau haut façon période bonapartiste du Lesia Ukrainka Lviv Academic Dramatic Theatre, mis en scène par Dymytro Zakhozhenko. L’hiver a été fatal à Bonaparte et Hitler ; le sera-t-il des valeureux ukrainiens ? Des voix magnifiques pour des chansons classiques ukrainiennes. Après chaque témoignage, poignant, un poème, écrit dans l’urgence, de Kateryna Kalytko, Halyna Kruk et Marjan Pyrozhok. L’une des 7 égrène les articles de la convention de Genève bafouée par la Russie. Des images de guerre qui défilent. Des cris de la haine de la guerre. Une femme qui se tord de douleur en gémissant et pleurant – c’est trop. Un projecteur cru nous éblouit. Je regarde une partie du spectacle, d’une heure, avec des lunettes de soleil. Dur de voir les surtitrages qui défilent parfois vite. L’émotion ne peut pas ne pas nous étreindre. Un moment fort.

A la fin, le public se lève, Mme Perrin-Gilbert assez peu. J’avoue avoir été gêné par un discours militariste ; certes, il faut prendre les armes, résister. Un homme au fond entonne l’hymne ukrainien, tout le monde reprend derrière. Les 7 femmes ont glissé le drapeau ukrainien sur scène. Pourquoi n’est-il pas sur le fronton du TNP en solidarité ?

[Manuscrit] Sales rêves (#épisode 11)

chant 3 Warum war room ?

« L’inexistence est sanglante. »

E. Ionesco[1]

Chiche ! Bocal. Tous ont une mémoire de poisson rouge, trop swallow, où la tension est fonction de la stratégie de l’attention, au pays des Bisounours® mangeant des chamallows®. Intérieur nuit américaine. La nuit est noire en son sein. Complexée par sa truffe, la battante Nath’. Assistant jurassien, Stévenin est harassé jusqu’à ce qu’il tourne un film d’entrain qui avance dans l’ennui. Suite armoricaine. Des blousons dorés, coureurs de nuit, défilent façon Fellini roma. Restif, poissard, typographe et imprimeur graphomane, le « Jean-Jacques Rousseau des Halles », le « Voltaire des femmes de chambre », grave de nuit sur les ponts et nuit aux murs en latin – Le monstre est parti aujourd’hui – dont celui d’Y. Adrien – île[1] : il bûche. Genou, hibou, chouette de Minerve, la tournée du grand-duc, caillou. Timide comme un arbre. Nuit livre. Trop d’arbres tués – râles, sève : se vengent à la Seigneur des Agneaux[2]. Plongé.e dedans. C’était écrit. Script. Noir sur blanc.

L’inné, l’acquis, jongler avec ses 242 pg de chromosomes. Flashforward : les livres seront son maquis & sa prison. Voire l’inverse. Depuis l’enfance. L’enfant est celui qui ne parle pas puisque la vérité sort de leur bouche. Rituel des pages tournées – revolver – scande le silence relatif. Se décartonner. Fini l’insupportable tic-tac de l’horloge à remonter le. Chat des grands-parents avale coucou. Contre-plongée. Creuser dans le sol comme Citizen Orson ou Keith Moon Who, sous drogue dans sa chambre d’hôtel où il creusa le parterre. TIC-TAC. Faire coucou. Fin des coups de poignards secs – ce Ligeti contre Staline dans la bande-son ultime du film de Kubrick[3]. TIC-TAC. Jumelles shootées par Arbus pour l’ancien photographe[4]. Tip-top. – Tuer le temps avant qu’il ne te tue -. TIC-TAC. Sur pellicule, cran à cran selon machine à coudre sans parapluie, chercher l’image-fantôme subliminale entre photogrammes – persistance rétinienne : tête de mort sublime, vanité de la mère empaillée en surimpression du schizophrène Bates©[5], lors de la levée de la voiture ; Tourneur et ses croyances ésotériques, vaudou ; chez les cinéastes nippons ; fœtus mystérieusement momifié[6] rectum circa 1934 par le magnétisme naturel des mains par un prix Nobel. Bruit de la systole, inspiration-expiration, air dans le nez comme les yogi Maigrelet-Cremer sorti des films de guerres coloniales, diastole et bouche, déglutition – zen : boules Quiès®, la plus grande invention du siècle passé – selon la carte des bruits à coups de db en évoluant de façon logarithmique -, nonobstant la fin du millénaire – station Mir BOUM selon Paco, No Logo© -, avec Sopalin® et le copier/coller© de Telser[7].

Intérieur nuit. Immersion en silence des organes, des natures. Paresse intestinale. Syndrome de Cotard – ce médecin ridicule, qui a perdu un t en route à force d’en boire, chez Proust. Chambre anéchoïque : intéroception. Cage. 70 jours de portes ouvertes en yellow submarine©, devenu vert dans la reprise de Chevalier. Willard[8] en attente sous l’hélice du ventilo, se chope des suées à Saigon pendant la guerre, Au cœur des ténèbres, The end de The Doors, raccord, l’hélico décolle, Moteur ! parle-chante Chédid, hurle Mocky. Ouïr déglutition. Etre en adéquation avec soi. Je est un hôte. Soigner son corps. Médit’action : wu wei. Trouver sa voie : do. Le moi n’est plus maître en sa maison, paraît-il. Balayer devant sa porte. Emdr = mdr. Conscience des cellules, paraît-il. Body movin’ Body movin’ toaste le rappeur blanc bouddhiste, fort en Mastermind®, fils du dramaturge et harceleur Horovitz. Le fils d’Echenoz, l’auteur Minuit pour qui les pigeons sont cons[9], pose son flow dans TTC.

Se voir d’haut. La lunette d’un microscope Et tous ces petits êtres qui courentA voir le monde de si haut Comme un damier, comme un Lego® Comme un imputrescible radeau Comme un insecte mais sur le dos La lunette d’un microscope On regarde, on regarde, on regarde dedans On voit de toutes petites choses qui luisent Ce sont des gens dans des chemises qui se découpent selon les points, les pointillllés-és-és chante l’ancien yé-yé – Pifou© selon Dick. Trop d’intérieur nuit. Noir c’est noir répète l’autre ex yé-yé[10]. Storytelling board. Les boules, rate contractée, se faire de la bile – noire : mélancolie. Il est trop dit que la génuflexion oblique est acédie, Adson de Melk©, ce personnage d’un roman post-moderne finalement classique, où l’auteur, sémiologue et érudit, a sous-traité le travail de nombre d’étudiants. What’s up, Doc ? Conscience de soi. S’oublier. Tester sa chasse d’eau[11] La naissance de Vénus comme dans Le tigre de Risi et un ballet à chiotte en forme de flingue noir à la 007 dans un wc intelligent recyclant pisse et poudrette=poudre de Diamerdis=gandouse=vasivite=estronspicine=plus-fine=bran=riclée=mouscaille=griache=gabouille=scybale=caquerette=sentinelle=cagade=bran=merde pour l’agriculture.

Ouverture au cornet à bouquin[12]. Les livres seront son marquis. Pas de bourquin mais des bouquins, trop. Pour Lévinas, l’homme est un être-pour-le-livre. Gardant ses poils sous ses aisselles, ileli sent aussi le bouquin : acide acétique – vinaigre, furfural – biscuits sucrés, benzaldéhyde (amande) ou vanilline (vanille) pour le papier vieilli. Ileli est d’un caractère de grande police. Ne pas enduire son doigt de salive – surtout le doigt médical – ne pas souiller le livre, ne pas. Lui tourner le feuillet, la page=donner dans le noir=emproser=ruer des feuilles=enfuir entre deux parenthèses. C’est sale. Des bactéries partout. Ph non neutre. The pillow book, pile. Peau acide : versicolor. Homo homini lupus est. Tous tatoués ; ileli tatou gratuit tente de chanter Daho, les fourmis à la Phase IV se planquent.

Pas lago les livres anglais du XIXe reliés en peau humaine ou basane, avec un cuir jaune à gris clair épais et grené, ambiance à la Dickens par Lean noir et blanc, les Mystères de Sue par Poutouille, Des destinées de l’âme d’Houssaye ( ?-: Houghton Library, Harvard – Darnton) ou Lacassagne fils reliant les confessions de condamnés à mort avec la peau d’icelui rapport qu’il n’en a pas[13] – COUIC. la bibliopégie anthropodermique : La philosophie dans le boudoir reliée en peau de vierges, very sade ; la danse de Wygman, cette sorcière pendue, Bateman, finie en jambon d’York sans Robin pour le chic Hurt of sedition de Sir Cheeke et The arcadian princess de Braithwaite ; Westcomb d’Exeter couvrira Paradise lost de Milton, l’humain relié l’a perdu, le paradis ; Le scarabée d’or de Poe chez un collectionneur qui caresse sans cesse la couverture ; Les Terres du ciel et La pluralité des mondes habités de Flammarion avec sa maîtresse enamourée qui lui fit du plat jusqu’à sa couverture, qu’elle tira à elle, jeune épouse du comte de Saint Ange, femme d’origine polonaise morte de tuberculose ; passons sur les allusions des Goncourt, réhabilitant Frago, Le blason du tétin de Marot[14], Kieffer pour le docteur Cornil, professeur d’anatomie pathologique, avec L’éloge du sein des femmes de Mercier de Compiègne où la peau de téton[15] – et non de conil -, est incrustée en médaillon central dans le maroquin du plat ; idem pour Justine. Le livre comme sein des seins. Fuzz crée ses gants à partir de la peau de la main de l’assassiné.e.

Gabin dans Le tatoué : mon corps, j’ai. Mon, ma, mes. Celui, gemmologue voire gemmologiste, du pays des Troisgros prône la Plouf économie tout en bombardant les pays de pétales de rose, en peignant avec des os de mammifères. Le rejeton, bien qu’il soit l’avocat du Dabe, traîne sur la colline-qui-travaille de Tôkyôto© où les bobos se succèdent en duplex en plafond haut. T’as d’belles jambes, d’beaux yeux, tu sais. Alexis, s’associe avec le cuistot Camdeborde pour un Gabin à table : petit salé aux lentilles ou crêpes Suzette sont alignés.Wim Delvoye, inspiré par Kabris, touche l’argent de la peau d’un vivant tatoué achetée par un collectionneur. Etre acide.

§ : Au pilon, les livres où la Marquise est à l’heure. Merle moqueur. Préférer Me font vos yeux beaux mourir, belle Marquise, d’amour. Poésie générative et post-mortem de Balpe[16] ou d’intelligence artificielle générative, Play it again, Pim Pam Poum©. Préférez l’heurt. Pas du gâteau, la Marquise. Nulle histoire, caguesangue, pas de narratif[17], surtout pas.


[1] Le barbier et le pâtissier de la rue des Marmousets s’entendaient de conserve pour offrir leur tourte, tant adorée par le roi, à base de chair humaine – le boucher a été très correct.

[2] Les Beatles avaient acquis les droits pour adapter au cinéma la trilogie de Tolkien, avec les membres du groupe qui auraient joué différents rôles. Les ayants droit ont refusé.

[3] Vieux projet, ambiance à la Schnitzler, Vienne-New York de studio, fin de siècle. Arthur hante Eyes wide shut d’après une Traumnovelle : ce masque sur l’oreiller, est-ce un rêve ?

[4] Mise en scène du kiosquier à la mort de Roosevelt.

[5] Ce scopique, au regard ras, comme McDowell-Alex des Droogs©.

[6] Tôkyôto© était, sous François Ier, qui en était grand consommateur, la plaque tournante du trafic de momies, ingérées contre les maux d’estomac voire comme aphrodisiaques.

[7] La deuxième vague de cutter age fut le cut up ; l’échantillonnage ou sample, invariant, est pourtant un signe de modernité.

[8] Keitel, ingérable, puis Sheen et son attaque cardiaque.

[9] Tout comme Renata n’importe quoi de Catherine Guérard : le pauvre pigeon, symbole de bêtise, n’a pas le beau rôle dans la littérature, sauf quand il est messager – et encore puisqu’il est docile. A cause de ses nuisances, à cause de ses déjections, le pigeon, nourrit, malgré l’interdiction par l’article 120 du Règlement Sanitaire Départemental, par les enfants, personnes âgées, touristes, clochards, est l’objet d’élimination, jusqu’à son martyre, Giuseppe Belvedere (appartement►expulsion►voiture►camion) : poison (grain de maïs, blé), picots, petits pics (de type pics à brochettes), fils en métal tendus, effarouchage (objets qui réfléchissent la lumière tels que des vieux CD, de l’aluminium, des objets qui bougent comme un petit épouvantail en forme de moulin à vent, un vieux t-shirt sur un cintre ou encore des rapaces en plastique), cage mortifère de triste mémoire (électrocution, gaz), stérilisation, dispositifs électroniques avec certaines fréquences (boîtiers à ultrasons), fauconnerie, chasse à la carabine, plaques dites bouche-tuiles, ballons comme gros yeux, spray répulsif anti pigeons.

[10] Expression inventée par Edgar Morin, l’intellectuel centenaire, qui rabâche les poncifs.

[11] Le mécanisme de la chasse d’eau connectée à l’assainissement, breveté au XVIIIe siècle en Angleterre s’est répandu dans les logements bourgeois français au XIXe siècle avant de se développer progressivement dans l’ensemble des foyers dans l’après-guerre.

[12] Proche de la voix humaine selon les anciens.

[13] Ainsi Louis Rambert qui légua son corps en 1934 avec son compagnon d’infortune, Gustave Mailly.

[14] Ce poète maudit en ce qu’il transposera de l’Italie – cette feuille de chêne selon Pline à la botte dès le XVIIe -l’accord du participe passé malgré l’auxiliaire avoir, si le COD précède, rappelez-vous.

[15] Pour Segawa – son frère aime se planter des fils de fer et des feux d’artifice dans le bras – à Paris, ce sera un sein cuit de l’hollandaise Renée, « belle à croquer », au goût de poisson cru, sur un lit de petits pois ; après le forfait, il ira voir West side story de Wise et continuera le dépeçage ensuite. Nicole Caligaris, étudiante dans la même promotion et buvant quelques verres avec eux, l’a échappé belle ; elle entretiendra une correspondance où il lui offrira Eloge de l’ombre de Tanizaki. Claude Sarraute se rebellera dans Le Monde contre le transfert de Segawa au Japon. Il sera libéré, sera invité à nombre d’émissions, animera un programme tv culinaire, tiendra des conférences, écrira ses mémoires, peindra en signant avec une fourchette et un couteau ensanglantés.

[16] Il semble que dieu, s’il existe, joue finalement aux dés contrairement à ce qu’affirmait Einstein qui s’est heurté à ses propres limites concernant la piste féconde de la mécanique quantique.

[17] La cible n’est point Balzac – ce qui ne tient pas chez Robbe-Grillet, qui a le mérite, via Kierkegaard, de favoriser la reprise comme les insistances chez Stein, puisque le texte est tissé, contre la variation et la répétition, et où Boudu, Michel Simon, dans Boudu sauvé des eaux de Renoir, crache sur la Comédie humaine – mais Houellebecq ou Michel-pue-du-bec et ses écrits classiques post-balzaciens, peu pérennes, comme des rapports de sociologie, dont la profondeur et le style simple, empruntés à un domaine désormais supplanté par l’économie appliquée ici au sexe, n’atteindront jamais ceux de l’excellent Bove, sur fond de décadence fin XIXe et, parfois, de la SF. Michou est guidé par la haine à cause de sa laideur générant un besoin inextinguible de reconnaissance, de sa mère baba, peu aimante, convertie à l’islam.



[Festival Lumière 2022; Avant-première] Bardo : Iñárritu offre une expérience unique bien qu’il « n’aime pas tourner »

Présentation généreuse et intime du film inédit Bardo, une œuvre personnelle, immersive et expérimentale intense (Netflix, sortie le 1er déc. 22) :


Iñárritu « Le film est tourné à Mexico. C’est la 1ère fois que j’y retourne depuis Amours chiennes (Amores perros, 2000). Je suis parti en Californie avec un sentiment d’identité fracturée, de dislocation. Mes sentiments sont mêlés. Il s’agit d’introspection ou d’autofiction intime. J’ai le sentiment d’être un immigré ; l’absence cruelle de mon pays c’est faite ressentir. C’est la première fois que je m’essaye à un film sans structure. J’ai voulu aller jusqu’à ce qui marque historiquement [microcosme / macrocosme]. C’est un film guacamole : ne pas être rationnel au pays de Descartes [crainte du réalisateur ; oubli que le surréalisme est né aussi ici]. Il faut se laisser aller. « Un film est un rêve dirigé. » (Buñuel). C’est une expérience sensorielle. Un rêve.« 


Frémaux Sur la folie du film ?


Iñárritu « Il ne faut pas expliquer. C’est mon film le plus personnel. Formuler, c’est trahir. Le film parle de tout et de rien. Il s’agit de sensation personnelle et universelle. Le subconscient.« 

Du réalisme au surréalisme ?


Iñárritu « Le réalisme m’intéresse moins. La mémoire oublie, il n’y a pas de vérité mais simplement une conviction émotionnelle avec l’impact de l’évènement en moi ; du pur émotionnel. Tout se transforme lors de la vie. C’est peut-être la crise de la cinquantaine [rire]. C’est ici une fiction honnête, une émotion honnête.« 

Frémaux Un changement de forme par rapport au réalisme, un changement de chef opérateur ?


Iñárritu « Oui, c’est le franco-iranien Darius Khondji. Dessner est à la musique. Le rêve réclame un son spécifique. Tout le film se concentre sur les 3 dernières minutes de la vie du protagoniste [cf. Outremonde, Underword de de Lillo]. C’est la vie ; le rêve, c’est la vie ; le rêve, ce n’est pas l’hallucination. Nous passons 40% à dormir ; c’est là que nous sommes le plus vivant. La réalité est en décalage. Nous sommes au-delà du surréalisme, au-delà de la partition corps/esprit. C’est métaphysique. La lumière cloche grâce à Darius : c’est métaphysique, au-delà de la physique.« 


Terrence Malick ?


Iñárritu « Je n’aime pas tourner, c’est tortueux, difficile. J’aime l’intoxication de l’idée qui infuse. J’aime ma vie. Tout est pause et silence. Et puis, il faut vomir à un moment donné cette intoxication. Ce n’est pas moi qui choisit le film, c’est le film qui me choisit. Je revis dans la solitude du montage. Je n’aime pas faire la promo, c’est un moment délicat. Il y a un grand malentendu avec le plaisir de faire du cinéma. Ce qui m’intéresse, c’est la naissance des idées, puis leur sculpture. Le pire, c’est de rechercher les financements.« 


Quelle est votre position personnelle concernant Netflix ?


Iñárritu « C’est un film personnel, il n’y a pas eu de (re)lecteur de scénario. J’ai essayé avec mon financement personnel. Il y a eu 2 arrêts à cause du Covid. Le film était en danger. Netflix a suivi. J’ai posé mes conditions de liberté : ce devait être mon scénario ; je veux utiliser le 65mm ; je vise l’expérience visuelle et sonore (design). Il y aura une sortie en salle pendant 6 semaines au Mexique, 7 semaines ailleurs. Sauf en France, et je le regrette, à cause de la chronologie des médias. « 

Le montage final est différent de celui de Venise ?


Iñárritu « Les effets visuels sont complexes, les plus difficiles que j’ai eu à réaliser. J’ai fini un premier montage avec les effets visuels pour le montrer à Venise. Je n’ai pas eu le temps de le projeter à des gens de confiance pour qu’ils me conseillent. J’ai cherché une possibilité de synthèse. Avec les changements, j’ai pu rendre les scènes plus compactes et musclées. Je travaille jusqu’à ce que je ne puisse plus enlever. Il faut rendre plus pur, jusqu’à l’épure. Du coup, j’ai enlevé de mon fait 22 minutes car c’est moi qui monte. « 


[Iñárritu inaugure, agréablement surpris, sa plaque sur le mur des cinéastes, rue du premier film; il filme le public; des mexicaines viennent chanter avec lui avec le drapeau mexicain : un moment plein de vie, très touchant.]

[Manuscrit] Sales rêves (épisode 10)

Nœuds d’autoroutes, sud-nord link et sud by sud-est avec portion nommée Tina Turner pour L.A.-aux-petits-pieds où les instrumentistes s’entraînent au cor de chasse sous les piles du pont de béton en vue de la chasse à courre rétablie par un banquier-président à court d’idées. Avec toits-terrasses, l’échangeur d’Aoba de la Tomei Expressway. Seule la rue de la Quarantaine, en face, subsiste comme trace du lazaret – disparu – de pestiférés, de lépreux et d’aliénés. Fumerolles l’hiver ; des conduites de gaz explosent à Tôkyôto©, d’autres à cause de fatberg de graisses de volailles de fête. Rituels bouchons, CO2 notamment sous le grand tunnel nord-sud et inv. Surtout en vénèredi, ce jour de fin de semaine où tout le monde est vénère du trop-plein de ladite semaine, tout en espérant un week-end, encore plus épuisant tout en écoutant Venus VNR.

Deux abris antiatomiques en béton armé, pouvant héberger une cinquantaine de personnes, construits dans les années 50 de guerre froide, enterrés à 3m dans le sol et dotés d’épaisses portes blindées de 25 cm. Des infrastructures en partenariat public-privé de lieux séquentiels comme ces stades onéreux privatisés au nom d’entreprise qui accueillit, grâce au préfet, souparfait et contre les élus, la Juventus® de Fiat® quand Turin et le Piémont étaient confinés à cause du covid 19. Au milieu des tifosi, Fuzz propagea le virus – promo sur les abords avec cette odeur persistante de graillon : « 1 Corona® pour 2 Mort subite® » selon le patient 0 dont le traçage a été perdu. Un nu-vite=streaker au poil, sévèrement nuqué en coupe mulet, désormais interdite en Corée du Nord, plaqué par des stadiers, est embarqué avec une couverture par des policiers.

Des hypermarchés, « village » lisse. Des fruits d’antipodes moins chers que ceux d’alentours en circuit court. Retirer le lait en poudre industriel car il s’est révélé nocif. Des noix de Saint-Jacques à la noix gonflées d’eau, sans goût. De moins en moins d’huîtres qui réapparaîtront dans deux millions d’années. Du thon pourri, en sus des métaux lourds et des microparticules de plastique, recoloré en rouge, du saumon toxique.comme au bon vieux temps des maquilleurs de poissons au pavillon Criée des Halles Baltard. Revenir au plancher des vaches : vaches folles, steack tire-fiacre=cheval de pays périphériques via Fuzz, ainsi que ses abats en mariage de blancs, grippe aviaire, fin gras du Mézenc[1], persillé, fin et tendre grâce à la cistre ou « fenouille des Alpes », sous la burle, salmonelles selon Schwob. La rupture de la chaîne du froid ne laisse pas de glace. – Les boules et cornets de glace bio avec coques, laissent songer au Big Freeze : le monde mourra dans le froid, l’enfer de Dante -. Des crottes de rat, avec risque d’histoplasmose, dans les tartes au chocolat chez Ikea® alors que les clients s’amusent à rester dans les lits quand le magasin est fermé. C’est l’aventure moderne.

Une salle de concert, avec mini incendie Fuzz pour la dernière tournée du cirque Canada dry du soleil=oseille, où résonnent les cris et le sang des bêtes – L’année des 13 lunes, L 214 ; highline en quartier Gerbant. Des jardins participatifs bio sur une terre emplie de métaux lourds d’une défunte industrie lourde. Réintroduction d’ours[2], de loups. Prendre les oiseaux du bon dieu pour des anars sauvages devant la cathédrale où les poussières de travaux bloquent l’horloge astronomique – Saint-Michel bloqué terrassant Dragon Ball Z©. Les cathos intégristes sont en révolte comme la flamme sur le méthane quand le compagnon, chef de chantier, signa d’us, en français et en arabe, d’une figure mahométane dans la pierre. Les renards roux, visons, dromadaires, colombes poignardées et lézards Jésus-Christ gambadent de la banlieue jusqu’en hypercentre, les sangliers, élevés pour être sauvagés=chassés, détalent depuis les parcs en zoo city comme des bisons Buffalo grill® qui chargent. Fuzz les lâchent : Roar, Razorback, une panthère échappée du zoo. Les girafes sont sous prozac®. L’asso de BB prend la défense et récupère les éléphants du parc suite à la mobilisation de la population n’ignorant point que le pachyderme mais presque – même si Stravinsky, ce compositeur pour la fanfare de Barnum©, n’a pu finalement travailler avec Orson Welles – est déclaré en voie de disparition depuis le début du XXe siècle. Les flics sur leur canasson jouent au lasso pour leur rodéo sécuritaire ; tirer du sédatif avec leur arme sur fond de Gloria Lasso – Quand la ville dort. A chu à cause de Pikatchu© : les jeunes se noient en cherchant un Pokémon© dans le lac du grand parc. A cause d’oublis, la mémoire est trop trouée, l’île de Souvenance est fermée : ils. Le chewing-gum serait mauvais pour la mémoire, les masticateurs faisant 10 % d’erreurs en plus, selon Kozlov dans Quarterly Journal of experimental Psychology.

Périphériques engorgés. Klaxons®. Quelques rares restes d’industries encore viables – Ghost town des Specials. Squats mutants. Ruines rouillent. L’autoroute d’oseille – ravi, bison futé® est noir et envoie mille bisous – vers la côte d’Az-au-soleil-de-toc pour cure d’Azote avec – punaise ! – la fatigante cymbalisation des cigales, qui ont vaincu le scat d’Ella, parfois diffusée par haut-hurleurs, où les touristes, comme Eggar dans sa Ford Thunderbird® automatique bleue dans le dernier Litvak[3], attendus de pied ferme au bout du tunnel bouché avec le pouvoir d’achat en bandoulière plutôt que le flingue ou le braquemard. Des traces de bretelles sur des corps pourris et calcinés, retournés pour toute beauté – mélanomes. Avoir sa dose. Le pubard hâlé à la face de calzone décrète que ta vie est ratée si tu n’as pas de Rolex® après 50 ans. Selon le résident de la République, épinglant les sans-dents=chauves de la gueule, qui a la rue du bec mal pavée, et ceux mangeant avec les doigts, est riche toute personne gagnant au-dessus de 4 000 € par mois alors que le centriste-aux-grandes-oreilles, le benêt-qui-n’a-jamais-eu-de-Pau déclare que c’est un salaire de, selon la traduction de La Politique d’Aristote par Champaigne, classe mitoyenne des fortunes=citoyens de fortune moyenne=citoyens d’état médiocre=classe moyenne. La vérité est en deçà des pires aînés. Un ancien ministre se plaint de ne vivre chichement qu’avec un salaire de prof de 3 000 €. Passer du temps avec la radio ou le portable, deux en un, écrans à cran. Absorbés en jeux débiles.

Jean Paulhan ploie mais ne rompt pas. Il fleure de Tarbes aux NRV. Louer des gens sur application pour faire la queue, surveillés par le manager de file d’attente ; job au lait : contrats-minute. Observateur, -trice de tris sélectifs, sirène de parcmètre, cacheur, -euse de plaque d’immatriculation, troisième passager, -ère de voiture (à la place du mort ?), évaluateur, -trice d’haleine, électrocuteur, -trice de personnes ivres, goûteur, -euse d’eau, chauffeur, -e de taxi karaoké, remplisseur, -euse de bus, pousseur, -euse dans le métro, assureur.e de voyage en train, recycleur, -euse de vélos, pêcheur, -euse, récupérateur, -trice de vélos, aide d’embarquement, docteur, -eresse aérien, collaborateur, -trice sur des croisières pour naturistes, câlineur, -euse professionnelle, réchauffeur, -euse de lit, coordinateur, -trice d’intimité, en fonction du contrat de nudité, testeur, -euse de sextoys, assistant, -e laic de cérémonie, accompagnateur, -trice de tourisme équestre, taxi ou ostéopathe voire psy animalier, gardien.ne d’autruches, testeur, -euse de nourriture pour chiens et chats, professeur, -e de yoga ou coiffeur, -euse pour chiens, agent.e de chattes influenceuses suivies par des pets lovers, nounou pour pandas, héliciculteur, -trice, récolteur, -euse de vers de terre, loueur -euse de sangsues, compteur, -euse de poissons, extracteur, -trice de venin, fendeur, -euse de porcs, attrapeur, -euse de taureau, inséminateur, -trice, sexeur, -euse de poussins, branleur, -euse de dindons, mesureur, -e de pets et rots de moutons – ovin est ovni – et de vaches , comportementaliste canin, posteur, -euse de commentaires sur internet, hacker, -euse informatique® éthique, photographe pour google maps… à vélo, spectateur, -trice de netflix à temps plein, livreur, -euse de pain, décorateur, -trice de gâteaux – d’anniversaire -, vendeur, -euse de noix, développeur, -euse de glaces, goûteur, -euse de chocolat, ambassadeur, -rice du whisky, créateur, -trice de blague Carambar®, de papillote – née à Tôkyôto© que diable grâce au commis du pâtissier Papillot -, de Malabar®, testeur, -euse de bonbons, de marijuana, de maillots de bain, de duvets, de lit, de lune de miel, de bière, organisateur, -trice de mariages, styliste pour… Barbie®, apporteur, -euse de fleurs, membre du comité des noms, dessinateur, -trice de pistes de ski, inspecteur, -trice de dés, plongeur, -euse de balle de golf, constructeur, -trice de Lego®, applicateur, -trice de crème solaire, siffleur, -euse professionnel.le, voix de la SNCF, de jingle, mannequin mains et pieds, tâteur, -euse de visage, sourceur, -euse, créateur, -trice de mots-croisés – mots-croisistes ou verbicrucistes -, client-e mystère, feutier, -ière, cobaye professionnel, graveur, -euse de timbres, gardien, -ienne d’île, collecteur, -trice de plantes sauvages, régleur, -euse d’horloges, ambianceur, -euse ou chauffeur, -euse de salle, créateur, -trice de noms, soudeur, -euse subaquatique, testeur, -euse de toboggans, auteur, -e de cartes de vœux, consultant, -e en couleur, rabatteur, -euse de musées, renifleur, -euse de mouchoirs, d’aisselles, claqueur, -euse, excuseur, -euse de chantier, social party reporter, acheteur, -euse de bouteilles cassées, cueilleur, -euse d’orphelins, vendeur, -euse de dentier, tailleur, -euse de limes, fouirnilleur, -euse, transcripteur, -trice de braille, chief happiness officer en bon françois comme vieux français via Guillaume le Conquérant nous revenant en boomerang – management. L’anglais n’est que du français mal prononcé[4].

Chômage de masse pourtant : jeunes – génération woke on the wild side -, comme variable d’ajustement des politiques publiques, et vieux sont régulièrement sacrifiés dans le même panier par les gouvernants selon les directives de Fuzz. A 80 ans, ils travaillent encore pour compléter leur retraite parfois en logeant sous une tente ou dans une caravane. Ambiance de studio post-apocalypse dans un souterrain cramé puant la pisse où des gens dormaient sous une tente – la pietà contemporaine est une rom, une réfugiée économique, politique ou climatique, avec un enfant dans les bras. L’IA met nombre de gens sur le carreau : les caissières, le dos cassé par les produits lourds, encensées parce qu’en 1ère ligne lors d’épidémie, seront remerciées sans ménagement par le management. Un train chasse l’autre, Schumpeter a bon dos avec sa destruction créatrice – IA, blockchain, énième G de portable, ordi quantique – et son entrepreneur sentant le Job, le Musk et son parfum de poil brûlé, le Bezos se tirant la bourre pour le tourisme spatial.

A chaque édile son traîne-fesses=tram, bondé, après travaux d’éventrés. Le tram Kahlo facilite l’accès au shit dealé façon The wire dans la ville-où-la-mayo-est-mise-sur-tout par les bandes de Fuzz. Métro irrégulier. Les têtes du matin enfarinées : zombies land. Plateformes multimodales avec leur hub. Des métros en retard, erreur, panne d’aiguillage, d’électricité. Incidents voyageurs : viols, altercations, agressions, rixes, suicides, accidents, attentats, etc. Peu réagissent. Quais trop étroits. Seuls les pieds plats sont réformés. Des clans se bastonnent. Blouson noir, c’est noir.

Grèves, manifestations générées par Fuzz – diviser pour mieux régner. Années de plomb fondu. En périphéries abandonnées. Mal desservies. Commerces et services publics fantomatiques. Tours crades. Dans lieu au ban, soulèvement médiatique 80’s. Babel de langues : chacun dans sa communauté. Des bidonvilles de réfugiés disséminés, des bidons vides. Retour syphilis, tuberculose, rougeole, peste, choléra, Fuzz propage avec sa trousse de magnétiseur de Dubois, enfermant des bacilles nocifs dans des tubes.

Attentat dans un P4 malgré les normes parasismiques et les exercices dans la ville native du Nobel de médecine néanmoins eugéniste au point de débaptiser toutes les rues au nom de l’auteur de L’homme, cet inconnu : de virulents virus, dont les Frankenvirus par gain de fonctions, circulent à cause d’intégristes à la Fuzz cachés dans des grottes afghanes, férus du bactériologique – astérohache en missile hellfire du shonen Goldorak©. Panique. Fuzz avec son masque collector anti gaz moutarde en profite, avec Belphégor©, pour voler un gode du XVIIIe et un Monet aux Beaux-Arts pendant. Tôkyôto© qui dort. Entreprise à tubes et gélules, en dose infinitésimale – loi de similitude, des semblables d’Hanhemann apportée par Des Guidi – coule à cause de Fuzz. Règlements de compte entre, tout comme à l’Institut NeuroMyoGène (INMG). Trafics. En périphérie – pour mater les vibrants étudiants, entre A et A’, une université, classée architecture remarquable malgré les nombreuses fuites d’eau comme le MUDAM de Pei ou le Pompidou Metz, de Dottelonde et la structure de Prouvé avec des hublots pour mater d’une salle de cours à l’autre, des sièges pivotants dans certains amphis, d’atroces poteaux cylindriques en métal, des éléments tridimensionnels parallélépipédiques pour les planchers et les plafonds – brevet Petroff©. Un type qui a lâché ses études tout en se faisant passer pour un expert en errant sur les parkings, assassinant parents, femme et enfants ; une miss France – au nom de qui un autre a tué père, mère et chien selon, paraît-il, sa demande – adoubée par une dame vieille France, surmaquillée avec un grand chapeau.


[1] Le steack « Ça se rate toujours comme la tragédie. » (Duras, M. La cuisine de Marguerite, B. Jacob, 1999). Quelques autres perles pour le plaisir : les boulettes Pojardsky soi-disant, « Mélangez […] de la kacha. […] Le reste, je ne l’ai pas noté. Je l’ai noté seulement pour le mot kacha, je ne sais pas ce que c’est. » ; – le polygonacée=sarrasin ayant été importé lors des croisades dans l’hexagone et ailleurs, avant que l’onomastique hypnotise l’ « autresse », peu dotée en sarrasines, même si une tuile provençale lui est tombée sur la tête, qui fonctionne ainsi, la kacha semble être du sarrasin torréfié, au goût de noisette, très utilisé dans les pays de l’est – ; les boulettes sans nom « Jamais mangé. » ; le bortsch bâtard à la française sans crème, « Je n’ai jamais essayé de faire ce bortsch. Je crois qu’il faut faire macérer des betteraves rouges mais dans quoi, je ne sais pas, ni combien de temps et prendre le jus. ».

[2] Ce roi des animaux détrôné, au profit du lion, par la chrétienté pour lubricité ; animal mal aimé de Buffon.

[3] La Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil d’après le phocéen polardeux Rossi.

[4] « On estime à près de la moitié la part du lexique anglais empruntée à l’ancien français ou au normand. » (3 « Le Français n’est pas « envahi » par l’anglais » in Les linguistes atterrées. Le français va très bien, merci. Paris : Gallimard, 2023. Tracts ; n°49. p. 18


[Manuscrit] Sales rêves (épisode 9)

Des manifestants, dont certains payés pour manifester à leur place font grève, notamment du haka, à leur tour, dans un rassemblement statique – avec dispositifs sonores portatifs=casseroles en téflon®, fabriqués en Haute-Savoie, ce PFAS nocif pour la santé -, étudié par un foulologue mention fouloscopie, après un référé liberté, pour une énième cause légitime – tique, torche, lorgne, Ray-la-matraque ; au milieu des lacrymos, grenades de désencerclement, gaz incapacitants, des armes non létales projetées par des auteurs de science-fiction dans le projet Red Team avec filets immobilisants japonais et menottes électriques chinoises piochés dans le Milipol, des fumigènes bleus, blancs, rouges ennuagés de pales d’hélicos de surveillance et d’odeur âcre, des éborgnés, des mains arrachées par les balles LBD[1] – pourchassés pour une comparution immédiate. On ne se prend jamais une baigne dans le même fleuve. Une bombe spécifique aspire les mots dits gros, les slogans et les revendications. Un tag rouge sur un mur borgne : « Cellulite finale ». Plus loin : « ni dieu ni maître ni troglycérine » « ni dieu ni maître … même nageur » à côté de « travail famine pâte-riz », « Les riches ont les couilles en or, les pauvres, les nouilles encore » et de « Ils ont la police. On a la peau dure ». Tournent, drones – reconvertis, pour ceux qui ont échappé aux canons à confettis des rebelles, en reportages Géo grâce à la caméra aéroportée -, blessent, chassés par les gypaètes nichant grâce à la Ligue de Protection des Oiseaux dans la tour. Faisons l’amour avant de nous dire adieu chante l’ex de Bougrain-Dubourg. Les militaires surveillent à cause des attentats, fama du famas, privilège de l’uniforme.

Rares sont les commerces de proximité – dans un espace fonctionnaliste ou les dégâts du modulor ; l’un après l’autre, ils ferment un à un à cause des fonds de pension sur la parole de Fuzz. Chercher lettres et colis dans l’hypermarché proche où un pauvre bougre est mort plaqué à cause du zèle de la sécurité. Amazon® work hard have fun make history avec des salarié.e.s – loin d’être des sans-culottes – ne souriant pas comme le logo, qui durent 3 ans max en travaillant avec des couches-culottes de bébé à la Droogs©, mille Besos, pour éviter les pauses pipi ou cabiner=faire trimer le cyclope=grosse commission, à plein régime, s’implante près du lieu symbolique et rentable tel que l’aéroport : c’est la mort du réseau des librairies malgré la loi Lang du prix unique du livre. Dans la clairière Anastasia au degré fahrenheit élevé dans la forêt du Petit prince des bois, les gens se retrouvent pour réciter des livres censurés.

Où trouver une simple baguette souple et craquante avec de la mie compacte[2] – patrimoine mondial immatériel de l’UNESCO en attendant le béreeeeeet comme l’énonçait Jacques Brunius dans L’affaire est dans le sac de Pierre Prévert – dans une boulangerie, souvent des chaînes sans âme, proposant nonobstant des pains au piment d’Espelette housewives, au zeste et ziste de yuzu – vert, acide et herbacé, ou jaune, d’humus à fraise -, main de bouddha, combava, citron caviar, au café torréfié, au chocolat, au lard ? Où trouver une simple et bonne blanquette de veau faite maison dans un troquet de base ? Street food, fooding, bistronomie, nouvelle cuisine, cuisine moléculaire, being bar … Au milieu des petites pierres brutes qui butent où des déporté.e.s avec cv sont dedans pour une trop fugitive remembrance, des dalles de trottoirs-en-couilles-du-pape[3] à tête de grands chefs de cuisine avec une toque tous les 3,14 cm fignolées pour les touristes qui battent en ruine, notamment celles qui ont un Bocuse. Tesla aurait été en grande souffrance puisqu’il comptait ses pas dont le nombre devait être divisible par 3.

Doubles tranches=files clandestines sur les trottoirs. Enfilades de musées aux façades rénovées.

– !: Salluste

– ?-!!A Plutarque

Un quartier classé UNESCO, dans l’angle entre la 10e et 11e avenues, sauvé des appétits de Zizi Béton. Un horloger ; un crieur au quartier de l’apocalypse. Icigo chaque année, les fa, qui ont leur école nationale Fuzz pignon-sur-non-rue à Confluence, avec option harcèlement sexuel, et antifa se ruent sur le sol et se castagnent rituellement et si et mi. Librairie anar’ saccagée.

Hausse mécanique de la fréquentation touristique : faire du chiffre. Un nouveau parcours Fuzz « se mettre dans la peau d’un clodo », pardon SDF – les français aiment les acronymes[4] – pour 80 €. Sens interdits. Des commerces hideux gâchent les façades – ne plus pouvoir lever les yeux. La zone piétonnière en urbanistique tactique – expérience parfois en temps limité. Les bars résistent. Malgré les pressions des voisins (obésité, diabète, maladies cardio-vasculaires, AVC). Que de pressions sur les bars. Les rares oiseaux réveillent en chantant trop fort – effet Lombard. La loi son avec capteurs méduse suivant les deux roues=scooter®. Le nombre de bars se réduit comme peau de chagrin. Sociabilité réduite. Des voisins vieillissants comme la population globale se plaignent du bruit des gentrifiés d’à côté. Densité de la population disséminée. Halles en béton, agora de marché en plein air, seule apparition des politiques lors d’élection.

Ventre : du quai avec Subs pour sel, reconverties en école des Beaux-arts, où les artistes-communicants apprennent à se vendre[5], via Marché-gare, où les concerts se succèdent, à la Sucrière où les expos s’empilent, dont l’itinérante Human body® fit scandale[6] ou Hyperréalisme avec des visites de nudistes, et la boîte électro-techno branchouille en haut avec roof top à bobos – drog, drog, drog, Abyssal zone de Djedjotronic en boucle ; le marché de gros au sud est près de l’amigo technologique=centre de détention (CDD), sous gobelet où portes – Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux – s’ouvrirent automatiquement par erreur tout comme les bracelets électroniques à cause d’un bug – coup d’hacking de Fuzz -, remplaçant une des prisons, où Lacassagne visita Kropotkine dans sa cellule, bondées, les plus vétustes, régulièrement tancée par les organisations internationales pour manque d’humanité, convertie en fac catho high tech, murmures de murs en murs encore gravés.

Sociétés de services. Bureaux vides en tours aseptisées – crise du logement – aux fenêtres translucides accuei‼ant open spaces et coworking, construites par Zizi Béton, vomissent la fourmillante de pendulaires en méridienne et en heures de pointe.

[Champ] ?- :- Conne journée

[Contrechamp] !- Merci, ce n’est pas pire, benne journée, rebrique-t-elle en barbe.

?- Et toi, ça va

[Plan séquence] : – Mieux que bien, blézimarde-t-il.

– Je dirai même plus-que-parfait.

Fatigue de la fonction phatique.

Votez Fuzz : pubs de zaibatsu – ®Hemmo roiD Dior Homme® – sur écran géant, cet élément de marketing urbain, comme un publicitaire plaçant son produit dans Blague runner sur le modèle Shibuya-Tôkyôto©-sur-New-York. Petites en sox=chaussinettes, surtout celle en Sailor moon©, sont kawaï surtout quand elles disent kampai. En Akihabara Electric town, entre Chiyoda – où Tomohiro Katō, sur l’injonction de Fuzz fonça sur la foule avec un petit camion et poignarda au hasard avec une dague en prenant exemple sur Mamoru Takuma et son massacre à l’école primaire d’Ikeda – et Taitō, les filles en socquettes et jupe en maids cafés ; des otaku dont Masahiro Kanagawa parti déguisé en jeu vidéo Ninja Gaiden®=Dragon Sword® poignarda au hasard 8 personnes avec une dague.

Mine – hôtel-alvéoles ocre et rond par Cossutta via Pei, comme tourelles renaissantes à la Giotto, poumon-ruche au sommet et vue panoramique à la Néron depuis le bar comme là où se terre Bill Murray à Nishishinjuku, Kabukichô – et cutter (haut : O2 sans H, bar à alcools – la bartender, après le Manhattan au goût boisé et le Cutter’s way qui n’a pas de mal à passer, crée sur mesure et selon l’inspiration[7], la trousse est pleine – la tour signale : ensemble capitaliste copié, rutilants radiateurs en fonte empilés ou piles d’agrafes imbriquées, empire de pics à glace érigés à l’acmé juste avant le krach. Accolée, une brutaliste cité administrative, arêtes abruptes et formes simples et massives, où tout est intégré sous béton brut se fissurant : étoile noire. Je suis ton parent 1 dit Zizi Béton, cet assureur de bagnoles avant d’être bourgmestre=condé avec sa sous-ventrière. A côté, l’auditorium où il est possible d’entendre le triton[8]= diabolus in musica, symbole du diable, du mal et de la mort dans la symphonie n° 2, en ut mineur, op. 27, Asraël de Suk, le gendre de Dvořák, dans l’opéra de chambre L’Empereur d’Atlantis de Viktor Ullmann, composé dans le camp de concentration de Terezín où mourut Desnos.


[1] Plus nombreuses que les masques chirurgicaux ou protection FFP2. Les responsables des forces de l’ordre, ce soi-disant « monopole de la violence légitime » (Max Weber), font leur marché dans le salon du LBD à Angoulême.

[2] La Yourcenar, cette amatrice de gazon qui taclait sans cesse Green, vendait avec son accent aristocratique snob son pain ou œuvre au blé, dans le Maine.

[3] Comme dans un village classé – à côté de l’aéroport où Renoir fit son baptême de l’air, où Saint-Ex eut son diplôme d’aviateur – où, après avoir tourné Marquise des Anges et Les trois Mousquetaires, les mariées se faisaient photographier, voire shooter, avant de participer à un concours, dit l’enfer du Nord au Centre, de talons hauts sur les rugueuses et pointues couilles du pape, avec un mastard à l’arrivée avec un drapeau de F1 qui crie : « Bon divorce ».

[4] Egalement ailleurs comme en témoigne Allez coucher ailleurs (I was a male war bride, H. Hawks, 1949) dans le Berlin de l’immédiat après-guerre.

[5] La grotte de Platon, la reproductibilité selon Walter fucking Benjamin, réel/virtuel, regardeur, immersif, etc.

[6] Quels humains derrière les corps, peau de fantôme Gasper© ? Tué.e.s par Fuzz ? dans des prisons ou des camps ?

[7] Un whisky lorrain avec bitter et zeste d’orange appliqué sur le bord et épinglé avec une mini-pince à linge sur le pied du verre, le Catherine II soit un rye au goût très vanillé avec bitter, un glaçon rond massif, une crème de mandarine à la bombe, et le Savage avec du Bunnahabhain, quelques gouttes de bitter et du Noilly-Prat.

[8] Intervalle, de trois tons, de quarte augmentée.