[Manuscrit] Sales rêves (#épisode 22)

L’inspectrice Shift est sur le coup avec sa cape et une musique à l’œil d’Isaac Eyes. Etude au microscope de la police scientifique[1]. Les multiples pièges sont inopérants. Un autre jour, tant par un coup, juste un det=clapoton=apôtre=salsifi=pilon=doigt a été retrouvé entouré d’une nappe de musique insistante. Il sera enfermé dans un sac en sous scellé en papier kraft, avec une étiquette beige. Shift zoome. L’hypothèse du yakuza est écartée. Qui a fait du raisiné=boudin alors ? Pour avoir les idées claires, l’inspectrice Shift table sur Ctrl + Shift + B. Sur sa table de chevet trône l’essai Upon the Tracing of Footsteps publié par Sherlock Holmes en 1878, dont l’existence est contestée depuis le Ex bibliotheca holmesiana de Tage de la Cour (1951).

– Quel est le motif ? S’interroge le Commissaire Maigrelet© en cure d’amaigrissement pour éviter le diabète de type 2.

– Les carreaux sur la nappe entourant le doigt, mais je ne vois pas le rapport répond du tac au tac et imperturbablement l’Inspectrice Shift.

L’inspection générale des bibliothèques, impuissante lors de la prise de pouvoir du F.N. sur la bibliothèque de Vitrolles – où des revues de gauche, de nombreux livres ont été exclus -, suite à l’élection municipale démocratique à deux tours après le mandat d’un maire socialiste pourri, a mené une enquête non aboutie. Elle n’a pas été plus efficace concernant les vols à la bibliothèque Doucet.

Dans son rapport, l’inspection expose que    la première médiathèque en France, créée sans doute grâce à une collection unique d’emballages de carrés de sucre, y compris la famille de Louis Malle, est née en 1977 dans la ville de Verlaine et Koltès[2]. Si les bibliothèques en tous genres ont rattrapé, grâce à des maires riches et soudainement entichés, dans les années 80-90, leur retard sur celles anglo-saxonnes, germanophones, scandinaves et japonaises, tout a été vite perdu depuis. Plus besoin de faire tourner, comme les voitures de fonction ou estafettes de policier ou camions de l’armée, les bibliobus à vide dans le froid hivernal pour remplir les quotas d’essence utilisés façon GOSPLAN – technique somme toute peu écologique. Les réseaux perdent leur cohérence pourtant durement acquise, l’achat de livres diminue nettement, mouvement inauguré par un maire vert, par delà Malraux et Lang qu’il trouve éculé sans proposition alternative crédible et consensuelle, des bibliothèques sont fermées comme en Angleterre au nom de la rentabilité à cause de l’endettement à long terme. Les bibliothèques appartiennent à un milieu désormais sinistré.

Le rapport poursuit sur le poncif consistant à affirmer constamment que la bibliothécaire lit sur place mais – révélation – elle n’a pas le temps. Les étudiant.e.s sous payé.e.s comme moniteurs, -trices, une main d’œuvre bon marché qui permet de mettre du beurre dans leurs maigres épinards, concurrençant le personnel titulaire et contractuel, lit beaucoup in situ et travaille ses cours sur place. La mémoire se perd car les archives électroniques sont trop onéreuses, concernant le rétroactif profond ou temps long, et les documents en papier sont progressivement mis au pilon=jetés par manque de place suite à récolement=inventaire et désherbage=tri annuel, en général lors de canicule, les étudiants ayant terminés leurs cours ou épreuves, et la poussière. A part les bibliothèques patrimoniales[3], la mémoire s’efface progressivement à cause des coûts et de la surface. ROM RAM. La pâte à papier à partir de bois, la pulpe d’où pulp, s’autodétruit à cause de l’acidité ; la numérisation cède face à la migration des données. Notre civilisation est en danger. Le cadavre bouge encore.

Toujours selon le rapport, les chercheurs consultent uniquement des articles en ligne depuis chez eux. L’anglo-saxon prédomine. Les chercheurs sont rarement présents en -thèque. En terme de bibliométrie, fondée uniquement sur le quantitatif, donc biaisée, les chercheurs, obsédés, comme les influenceurs, par leur popularité par leurs pairs=impact factor, payent pour publier – publish or perish – en plus de leur laboratoire=double vol et parfois truandent le système en s’autocitant à l’infini[4] et/ou truquent les mots-clés de leurs articles. Ce sont les chercheurs en physique théorique du CERN qui ont développé le modèle de la toile, du web, avec ArXive, un prix décerné à leurs yeux. Les européens se sont regroupés trop lentement, en des groupes de négociations dits Couperin, pour pouvoir peser contre des entreprises privées – Elsevier, Wiley, etc. -, qui entendent la seule musique du profit, gérant des journaux essentiellement électroniques dans des bases de données chères impliquant un achat moindre de revues papier. Les -thèques sont prises à la gorge, le public aussi. Un directeur, ancien Mao et peu chanteur, a confié la numérisation des documents de sa bibliothèque à Google® – désormais propriétaire -, suscitant un débat national pour lequel un directeur médiatique d’une grande bibliothèque, placé là par appuis politiques, qui se tapait sa secrétaire, monta sur ses ergots afin de s’assurer sa propre publicité en une virginité bienvenue – bien longtemps que la secrétaire avait vu péter le loup-garou.

Le rapport poursuit. Rétifs au globish imposé, les étudiant.e.s de première année, souvent nul.le.s en langue, sont féru.e.s de livres de référence imposés dans des bibliographies prescrites par des profs – auxquel.le.s ilelis se cantonnent bêtement pour une efficacité supplantant la curiosité -, téléchargent des articles uniquement en français. Les lecteurs usagers inscrits séjourneurs clients étudiants utilisent les bibliothèques essentiellement pour leur salle de travail – « silence » au point d’acheter des casques de chantier anti-bruit coupant le piano, sur lequel s’acharnent des étudiant.e.s, déposé dans le hall ; chaleur, lumière, concentration, voir ses amis ou du moins des gens – comme les clodos. Les lectrices usagères inscrites séjourneuses clientes étudiantes jouent à la femme selon le modèle unique imposé en frappant du talon aiguille, qu’elles ne savent pas porter avec leurs jambes flageolantes, comme un flamenco de toc ou claquettes du pauvre – pathétique.

Interpopol, cette organisation, sise finalement à Tôkyôto© grâce à un coup de rouge sur repas gargantuesque, qui protégea Barbie, pote avec le dirlo fin années 70, dont la tête, un directeur chinois, fut enlevé, fut saisi, sans résultat. La ministre de l’enseignement supérieur et de l’éducation nationale, luttant pour être nommée Mme «la » Ministre, est venue constater avec un ami cher académicien prônant le Mme « le » Ministre : vert, l’Immortel© sèche ; un coup d’épée dans l’eau. Le rapport n’est pas plus favorable. En –thèque, le milieu professionnel est fortement féminisé avec force crépages de bourres=chignons qu’elles arborent inévitablement [5]. C’est la planque de nombreuses dingues, cassoc’ ou marginales, de tristes consensuel.le.s frustré.e.s, de profs raté.e.s, qui n’en ratent pas une pour donner des leçons aux autres qu’ils ne s’appliquent surtout jamais à eux-mêmes. Ces derniers, mal payés, fatigués de se fader des élèves, se recasent, malgré les rapports de jury de concours des bibliothèques soulignant cet écueil devenant un danger pour la profession, une fois qu’ils sont rentrés dans la fonction publique d’Etat : la bonne gâche pour le loup entré dans la bergerie. Idem pour les administratifs, insupportables avec le personnel des corps des bibliothèques. Pas besoin de thérapie aux rayons, les rayonnages calment, sauf les ambitions. Les cancers variés rongent le personnel vu l’ambiance confinée : bulle. Parfois, des personnes entrent par vocation – elles perdent vite la foi -, une partie du quota des chartistes est réservée aux conservatrices qui continuent parfois leur recherche qui n’intéressent qu’elles-mêmes. Peu sont de vieilles filles, certes à barniques=mirettes en glacis=lunettes comme dans les livres ou les films. Elles sont devenues des gestionnaires, parfois soucieuses de l’intérêt général mais surtout du leur ou stratégie à la Sun Tsu pour leur promotion, en grattant la rogne=flatter, comme le hamster dans sa cage préférant écraser sa concurrente, qui ne s’intéressent plus aux livres qu’elles ne voient plus et ne lisent même plus par manque de temps. Elles se livrent peu dans la clinique de la Forêt noire, dépeuplée à cause du papier d’une usine Seveso, comme celle de Tarascon, générant une odeur entre œuf pourri, soufre, pet et chou-fleur, sans compter les façades noircies, le rejet de cadmium, nuisible aux reins, de chlore dans Igor, les nausées, les maux de tête, les difficultés respiratoires, dont l’asthme, et les divers cancers.

Le maire – l’arbre et la médiathèque -, avec qui elle collabora au plus près, a fait un saut, rien. Le mystère demeure. Le squelette Gasper© s’agite. Il découvre qu’un étudiant s’est immolé à cause de sa difficile condition ; son visage sera intégralement greffé grâce à de la culture sur surface imprimée en 3D, Tôkyôto© le lui devait bien. La profession a inventé un énième concept fumeux emballant toute la communauté frustrée en demande, le « tiers lieu »[6] où il s’agit de retenir au maximum le lecteur usager inscrit séjourneur client, comme le visiteur de musée, à l’aide de services tels que cafés, lectures de détente, rédaction de CV, aides à l’écriture administrative, aux devoirs, à la formation bibliographique pour les mémoires ou thèses même quand le réseau plante – que l’usager inscrit, le séjourneur lecteur n’écoute pas pour revenir ensuite dans le module « bibliothécaire à la demande » ou « utilisez-moi », « louez-moi » en panneau d’homme-sandwich pour effectuer un travail en doublon -, yoga, etc. « Troisième lieu », l’expression moderne à l’Odette© car empruntée au monde anglo-saxon au profit d’une conservatrice thésarde et thésée qui a droit à son quart d’heure de célébrité dans l’avide microcosme, avant qu’une autre idée fumeuse, un poncif à la mode, longtemps, longtemps après, vienne la chasser mais Baudelaire est loin.

L’inspectrice Shift comprend que les étudiant.e..s présentent rapidement – deux minutes, douche comprise – dans des BarCamp®, leur thèse en autant de mots qu’un tweet® : c’est l’effet hub® et FabLab®. Le haut fait d’arme, suite à un voyage à l’étranger, sera de régler l’attente de places réservées par des personnes venues trop tôt, par un système de gestion du temps avec un carton à volant pour libérer la place au bout d’un laps défini.

  • Les horaires d’ouverture ne correspondent pas, ils datent de l’année dernière remarque innocemment une lectrice.
  • Les lecteurs n’ont qu’à savoir lire affirme de façon péremptoire la chargée des usagers.

Suggérer de distinguer imprimante et photocopieuse est perçu comme saugrenu alors que les étudiant.e.s confondent systématiquement, le papier étant souvent en rupture de stock.

Etonné.e, l’inspectrice Shift déduit que la dominante, c’est le management. Shift n’aimait pas le Tage Mage et la culture du chiffre. Des converties, ces vestales ayant reçu la lumière, s’extasient sur des camemberts aux tristes relents. Leur monde se divise en deux : celles qui encadrent et que personne ne peut encadrer ; celles qui n’encadrent pas ou monde d’en bas, le sublunaire aristotélicien. Les anges des Ailes du désir se sont fait la belle ; restent les anges gardien de la paix avec force contredanses et obsession du quantitatif comme inspecteurs des affaires finies. La machine à gaz est mobilisée en laps avec force stress pour rapports, dépouillement d’enquêtes, statistiques ou ESGBU sans compter les entretiens professionnels souvent avec un logiciel inadapté qui peut planter après une heure de saisie avant que tout ne soit régenté par des algorithmes. Les entretiens d’évaluation dits professionnels jugent la manière de servir, le taux de servitude, de bon command et d’aptitude à l’obéissance. La règle intangible : ne pas faire de vague, la loyauté à tout prix même dans l’abject[7], aucune tête ne doit dépasser[8], sauf celles bénéficiant de copinage ou corruption ordinaire. Etre Rantanplan© favorise sa carrière.

Pour l’inspectrice Shift, le personnel relève souvent du psychiatrique : l’une, gênée par d’insupportables acouphènes, suite à un coup du lapin dans un accident de voiture, se noiera sciemment dans le fleuve Grichka ; une autre se défénestrera depuis un bâtiment voisin – une enquête, sans responsabilités pointées, avait été tout de même diligentée ; l’autre, commandant de son poste de travail des bicornes napoléoniens en nombre, s’avalera du Destop® impliquant la pose d’une sonde à la place de l’œsophage avant de séjourner définitivement en hôpital psychiatrique après s’être fait chambré par ses collègues peu compréhensifs, sautant sur le bouc émissaire pour conforter le groupe. Une directrice prenait plaisir à insulter ses collègues en réunion et à les harceler. Une autre, dont l’ambition était puisée dans sa survie à la naissance de ses enfants, faisait des pétitions sur ses collègues pour prendre leur place – la stratégie du jeu de la chaise musicale se révéla payante même si d’autres directrices se plaignaient à l’impuissante inspection générale des bibliothèques du vol permanent des idées qu’elle s’appropriait, Ctrl C, Ctrl V. Une nullipare-qui-en-souffrait, qui le faisait bien payer, de formation philosophique, se valorisant à tout prix aux frais de l’Etat dans des congrès avec des pratiques non éprouvées qu’elle s’appropriait sur fond de féminisme à la mode, martyrisait ses subordonnées. Elle a fini par être virée d’une autre institution, dont elle nidifia le poste à la coucou, à force de se gaver de voyages gracieusement offerts pour représenter ladite institution en brassant du vent aux frais de la princesse. Autant dire que ces données sont peu valorisantes pour le service qualité selon la norme 9001 ou Charte Marianne, même si la -thèque se targue d’avoir gagné son label plutôt proche du label rouge, bien saignant.

            L’inspecteur Shift saisit une conversation à la volée :

– Intelligent, c’est s’adapter – être efficient dit la catholique qui a démissionné de l’éducation nationale tout en briguant une promotion de catégorie A en bibliothèque au point de dénoncer ses collègues pour mieux s’affirmer.

– Seuls animaux – adaptés – théorie de l’évolution – cafards et moustiques, rend raison l’incriminé.e aka Dude aka Dikkenek, ayant marre de cette moraline néolibérale intériorisée et étendue sur fond de darwinisme mal assimilé.

– Arrête d’être contraçant rétorque le pot-à-tabac=brasset=saucisson de Bologne=la bedondaine=mâche-dru=capitonnée=godemarre=corsue=triquedondaine=grosse pleine de merde= l’hommasse=adipeuse à cause de la sédentarité devant son écran.

L’inspectrice Shift arrive à déterminer que ladite catholique avait laissé, dans une souillarde=un réduit sous l’escalier où étaient entreposés les produits de nettoyage, un bureau avec des tiroirs jonchés d’énormes rognures d’ongles et de quignons de pain moisis ; après elle, le déluge, question d’interprétation biblique. Bel accueil, non ? Elle sera évidemment bien perçue par sa hiérarchie, « une sainte », même, selon une cadre, une excitée, une autre prof ratée, une incompétente notoire en bibliothèque.


[1] Ce criminel qui déféqua sur le lieu du crime pour narguer la police a été confondu par Lacassagne car ses selles révélaient une bactérie rarissime, dont l’origine, exotique, était localisée. Tel est pris qui croyait prendre.

[2] Où la ville est peu épargnée dans Retour au désert par De Pange où les noms de quartiers sont des personnages. Citer le scandale d’un acteur d’une origine différente que celle citée en didascalie n’est pas ici l’objet.

[3] Grâce à la censure, après l’affaire des placards, établie par François Ier sous la forme de dépôt légal (1537) impliquant la présence automatique de publications, livres ou revues édités, dans une bibliothèque de référence (BNF ou BMVR). A noter que dès l’inauguration, la BNF – cet espace où le jardin est en prêt indirect, c’est-à-dire à toucher avec les yeux, notamment avec les arbres en bronze de Penone alors, qu’à l’intérieur, les arbres en carton de Jospin sont exposés – était victime d’infiltrations et d’inondations – seul un énarque peut émettre la géniale idée de construire une bibliothèque nationale au bord d’un fleuve car le terrain est vaste et moins cher dans le XIIIe à côté du Brouillard sur le Pont de Tolbiac où officia Nestor Burma, par un Mallet anarchiste mais antisémite, avant d’accéder au quartier chinois où loge Houellebecq en haut de sa tour dans sa salle perso de musculation après avoir fui les impôts au fin fond de l’Irlande ; des champignons ont contaminé les livres en magasin par la climatisation et l’aération interne.

[4] Comme le professeur Raoult-à-la-hydroxychloroquine, dans une revue qu’il dirige lui-même, ou de nombreux chercheurs chinois grâce au paper mills, une école dentaire indienne était montée dans les classements en publiant massivement des travaux d’étudiants enrichis de références bibliographiques citant cette école. La revue de référence The Lancet a une réputation affaiblie depuis 2020, après d’autres affaires comme dans Nature, à cause de la publication d’une étude controversée, un preprint, sur l’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid, finalement retractée, par des détectives de la mauvaise science ou chasseurs de fraudes, puis retirée.

[5] Sauf avec l’actrice vieillissante aux terribles cernes dans Les Amants de Salzbourg (Interlude, 1957) de Douglas Sirk.

[6] Préférons le Tierce lieu d’Holder.

[7] Malgré la loi Anicet Le Pors sur la fonction publique.

[8] « Celui dont la tête dépasse de la foule reçoit le fruit pourri. » (Proverbe chinois).

[Manuscrit] Sales rêves (#épisode 21)

Trié.e.s sur le volet – parti.e.s 5 000, nous nous vîmes 40 (période faste) : asiate de capitale, Marie1800, au capital culturel fort – Lycée Fénelon -, au parler mitraillette et logorrhéique, dénigre les provinciaux depuis sa butte – à bobos – aux-Cailles et contente, dans un désir forcené d’intégration et de reconnaissance, sa hiérarchie ; une bretonne2100 trop badigeonnée à force de se refaire la façade, se sucre la gaufre façon cagole, tient à montrer, en lama satisfait, sa supériorité soi-disant écrasante tant son ego tient droit comme de l’amidon – elles sauteront logiquement de bibliothécaire, corps flou et bâtard soit A -, à conservateur – ce personnel dit scientifique A+ aux nouveaux statuts – convoité secrètement par le bibliothécaire en manque de reconnaissance selon le Dictionnaire du diable du Bibliothécaire – susurrés par la conservatrice, Orsay & Louvre, de la deuxième femme – cachée – de Mitterrand, logeant au 11 quai Branle-y, protégée par un fidèle qui s’est fait pomper son fric pour financer ses campagnes, tombé tant en disgrâce qu’il se suicida sur le lieu même de la garde des femmes secrètes, aux frais du contribuable comme au temps des favorites du roi. Tragédie du Grand siècle.

Une majore, Annie1300, donc directe à l’étoile noire BNF, timide, fille de psy, qui, – comme la petite-fille de Sacher-Masoch, qui a opté pour une vie rock’n roll plutôt qu’être professeure -, a des tétasses à la périgourdine=bossoirs=oranges sur l’étagère=avant-scènes=gardes-côtes=collines d’amour=globes=monts d’ivoire=blanches collines=boîtes au lait=blagues à tabac=avant-postes=éclaireurs=de gros arguments=un bel avenir=ragoût de poitrine=pignon sur rue=une belle livraison de bois devant la porte=une triperie=une laiterie Saint-Hubert=la poitrine à la mode de Caen=les deux calebasses=amuse-gueules=mottes de chair=deux grands pendards=tertres besson=prisonniers=pelotes à épingles=deux igloos=elle dispose de belles sacoches=met les pamplemousses en devanture=les fruits confits sur l’étagère=l’espoitrinement à la façon de Venise=l’herbe à grimper=le mou de veau=les avoir en citrouille=c’est le défilé qui passe=ne pas être une boîte à camembert vide=du gras-double=tétonnière, se tait en accent pointu, gare à la Garonne et à l’eau qui dort ; une caractérielle, Mégéra1500, retardée sexuellement, se décabane tous les 3 ans en mutant et tente d’imposer ses vues ; un fils sudiste de barman, Doume1400,  pour qui tout s’arrange ! contourne régulièrement le règlement par plaisir ; une poétesse de grande taille, Louise1560, avec des poches continuelles sous les yeux en tongs kitschs s’est faite faire un bébé – Elle a fait un bébé toute seule – par un artiste, qui l’ignorait, et passe son temps, la monoparentale, à se lamenter à cause d’une fatigue permanente – la surcharge mentale sans doute ; une caniche d’origine tchèque, Sarah1100, ivoires en gargue, collée à son miroir, en révérant Spinoza et un éditeur, Anarchasis, regarde tant d’haut – Il ne faut pas dire Mucha mais Murrra – qu’elle devient myope ; un rond-de-cuir psychorigide s’évade en jazz manouche ; un fils d’ouvrier miné par la pénibilité jacte en Simonin pour prosélytisme trotskiste ; un asmathique provocateur se révèle hyperconservateur de droite et sera rétrogradé dans une catégorie inférieure, Dan1050 ; un mari-grande-perche, Yves1610,  d’une hôtesse de l’air, ne parle qu’en Audiard[1] ; un dépressif tourne en clown blanc la vie en drôlerie désabusée – Droopy© drop1110 en Dropbox®, une espèce particulière à la bibliothèque Buffon, etc. Peu se reverront, la solidarité de promo n’est pas la même qu’avec les renvois d’ascenseur grâce au réseau dans les grandes écoles. La plupart ne souhaitait pas repasser un concours de la catégorie supérieure ou briguer une promotion afin de ne pas se retaper des cours creux parcourus d’idéologies nauséabondes : ils avaient déjà donné.

Se changer les idées : manger du kino-a pour être végétarien tendance – c’est un cas – malgré les paysans locaux pris à la gorge, se faire une toile avant de se taper une mousse. Fuzz mate Hot Fuzz d’Edgar Wright. Les Lumière, inventeur du projecteur cinématographique pour le public, n’ont pas figuré sur un billet de banque à cause de leur collaboration avérée pendant la Seconde guerre mondiale : tulle gras sur plaies ouvertes – info tue. A part Guignol dans la cité conservatrice – une copie de sortie d’usine a été récupérée in extremis dans une poubelle pour des raisons de droits d’héritage -, l’humour à Tôkyôto© se résumait à L’arroseur arrosé. Eviter les gens qui parlent pendant un film, les mauvaises odeurs, déodorants ou parfums – horrible musc, sprays polluants – persistants, les bruits de papier de bonbons, de pop-corn ou autres, les doigts qui résonnent sur l’accoudoir ou qui bougent à cause de Parkinson, certaine.s. bougent leurs mains de façon irrationnelle, les tickets ou pages de journaux triturés, les mouchoirs en papier sortis de leur étui en plastique, le portable allumé, auquel répond ou pas le quidam pendant la projection, quand ce n’est pas pour filmer le générique ou plus malgré, parfois, l’interdiction du studio ou producteur, après une sonnerie atroce, le bruit d’un chewing-gum mastiqué ou d’un bonbon qui entrechoque bruyamment les dents, les bruits gastriques ou concert de l’estomac, les respirations, expirations assourdissantes par la bouche ou le nez ou les deux, les éternuements pendant un film d’horreur notamment, un nez encombré,  les reniflements, la toux de faibles à fortes, répétitives jusqu’à gâcher parfois (une vieillc toussa de tout son corps tous les 45 secondes puis toutes les minutes tout le long de Les contes de la lune vague après la pluie de Mizoguchi d’après Maupassant), les ronflements parfois bruyants, les rots et pets, de vieillEsc ou non, les pieds, avec ou sans chaussures, sur le dossier du dessous, les rognures d’ongles contre les dents, passer la main sur une barbe de plusieurs jours, le grattage et les mouvements de bras, de jambes, de dos, le bruit des bracelets des dames qui tintinnabulent, le tic-tac  d’une montre qui se reflète parfois jusqu’à gêner la vision du film, les coups de pieds dans le dos, les jambes croisées, décroisées, les retardataires bruyants – éclairer avec son portable comme avant la lampe de poche de l’ouvreuse, les parlotes, enlever peu délicatement la veste, le bruit du sac plastique -, la personne trop grande qui s’installe devant au dernier moment surtout quand elle bouge énormément, ce qui augure mal de ses nuits.

Un jeune qui fait rebondir son ballon dans la salle quand ce n’est pas un enfant qui tape sa balle, résonnant, contre le mur ; un couple hispanique qui, en conversation à voix haute, gâche le fameux début en plan-séquence de La soif du mal de Welles avec le mari qui menace avant que la bombe n’explose ; Monsieur Décathlon® en tête de pine qui devise à pleine voix avec un jeune pendant un film lors du cycle Ciné, sport et littérature ; un père boxeur qui veut se battre dehors, pour parader devant ses enfants, car il se comporte comme un porc pendant la nuit Rocky ; après le drôle et délirant film de maison hantée House, un caillera de banlieue vient, après une acrobatie de cirque sous barre pour arrimer les fauteuils électriques, frapper violemment du plexus en serinant « pardon, pardon » car sa « meuf » [sic] s’étalant façon camping est incapable de se replier quand la salle se retire une fois le film terminé ; la femme, d’origine arménienne, du créateur du lieu qui, en manifestant fort son mécontentement, gâche sciemment toutes les projections dont celle de Zabriskie point d’Antonioni avec apothéose Pink Floyd, des rideaux qui bougent autour de l’écran. Des menaces de péquins se comportant mal, des cassos – invoquant un handicap, un membre de la famille soi-disant en train de mourir en direct sur son téléphone – qui s’excitent lorsque quelqu’un manifeste son mécontentement, des bruits de veste de vigiles qui mangent et matent leur portable avec le son pendant les films. Sans oublier les pédophiles qui mettent la main dedans, des filles en minijupe sans culotte, la queue du garçon dans les condiments comme dans La boum, des bisous mouillés bruyants, une amoureuse maladroite avec ses mains puis qui fait une scène.

La bobine en nitrate sent la banane ou les pieds. Un benshi électrique, les stars poitrines nues du New burlesque de Tournée d’Amalric. Des raccords fantaisistes, des romains en jupette qui portent des montres, une voiture sur The good, the bad and the queen qui se déplace à la fameuse fin dans le cimetière Sad Hill[2] reconstitué près de Santo Domingo de Silos en Castille sous Franco dans Le bon, la brute et le truand, des scènes qui sautent jusqu’à l’incompréhensible, l’absence de son pendant un moment, Dorothée qui a une voix ralentie et grave à la Marielle Alors, heureuse ? dans un Truffaut du cycle Doinel à cause de la vitesse de la copie, des cadres rognés, Snake eyes de Ferrara au lieu de celui de Brian de Palma, un double sous-titrage pour des copies de certaines cinémathèques étrangères, un mauvais cadrage, un film par-dessus tête, sens dessus dessous upside down en split screen improvisé,  Training day de T. Scott en 35 mm, une copie du cru, à l’envers au bout de 30mn, un 35mm griffé jusqu’à l’expérimental imprévu, de sensuelles copies des années 70 tirant au rouge comme le raté La mort en direct de Tavernier en sa présence, au rose – le dernier Siodmak psyché d’après Japrisot, La dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil en présence de Tarantino, Huppert qui devait tourner dans Il était une fois Hollywood et qui s’est fâchée, Down by law qui crame en direct pour le plaisir tant le film est mauvais jusqu’à acquérir un statut de film expérimental, rendant ainsi le film plus intéressant, un début piètre d’Evita – à éviter – qui brûle, les haut-parleurs grésillants, les plots de sortie de secours qui deviennent des stroboscopes de discothèque.

Une voisine morte d’une crise cardiaque lors de la remise, finalement annulée, de la médaille de Tôkyôto© à Forman ; un camé, pote de Fuzz, qui cause fort et qui agresse un spectateur jusqu’à se hisser en vol plané sur les sièges plus bas pour le frapper, bloqué par d’autres spectateurs, pendant Shining. Mettre la main au porte-monnaie pour une énième version de Métropolis de Lang, Il était une fois en Amérique de Leone avec des scènes en qualité atroce VHS. Les affres de la vie sociale ; résonance des problèmes ; la communion, substitut de la messe, est une utopie car chaque perception est singulière. Le ciné, c’est la vie – Truffaut est revenu sur cette phrase. L’immersif, vivre des tranches de vies, diversifier ses expériences même si ce sont des poncifs cinématographiques avec soif d’étiquettes. Le ciné, c’est l’avis. Telle actrice, généralement de moins de 40 ans, cantonnée à tel type de rôle toute sa vie. Conduire lentement à Hollywood[3] car les seins proéminents de l’actrice sont assurés même si Russ Meyer n’est pas dans les parages. Où est le fixer ? Elles sont jetées après 50 ans. Les gimmicks. Des jeunes premiers qui vieillissent. Psychose d’Hitch en 5.1, L’Etrangleur de Boston de Fleischer en split screen, Compartiment tueur de Costa-Gavras en 35mm en double poste, Seconds de Frankheinemer. Des séries tv qui cartonnent.

Très affecté à Tôkyôto©. L’Etat rembourse un premier déménagement moyennant un formulaire complexe à remplir comme il se doit. Un prof moustachu reconverti, aux paupières atteintes de myxomatose et au crâne dégarni tâché à la Nestor©, formateur-dragueur pour étudiantes, brigue à tout prix le poste du bibliothécaire, a chu car il mourra peu après d’un cancer sur les traces de Tchernobyl. S’y faire à Tôkyôto©. Trouver ses marques à Tôkyôto©. Progressivement. Plaisir de la découverte puis habitude puis routine puis usure. Un couple avec Tôkyôto©. Un tango avec Tôkyôto©. Tôkyôto© n’a pas révélé tous ses mystères. La capitale Tôkyôto© résiste. Parfum capiteux de Tôkyôto©. Battue par son compagnon – une de plus -, elle affirmait de dépit que c’était la faute de Tôkyôto©. En boucle. Zizi Béton s’est fendu à Tôkyôto© d’un bâtiment massif de cube sis sur l’arrête à la Rem Kolhaas, transparence sur le Rubick’s cube® pour bibliothèque : fluidité des flux, modularité, mobilité avec des rayons qui peuvent être déplacés tout comme le mobilier spécifique, les espaces culturels, signalétique modifiable sur écrans de différentes tailles, enfer de la surveillance et du chauffage, surtout en cas de crise énergétique, sur divers niveaux.

            Que Naudé, le bibliothécaire de Mazarin collectionneur de mazarinades, fut un libertin a été d’un certain attrait. A force d’extirper des documents pour la première fois dans des coins étranges en magasin – là où les documents sont entreposés -, les arcanes poussiéreuses de la -thèque d’étude à l’aide de magasiniers dévoués et volontiers aventuriers à la Livingstone, je présume, Indiana Jones© et Allan Quatermain© dans les rayons, travailler en -thèque, donc au milieu du papier, d’odeur de plus en plus industrielle à donner le mal de crâne quand le papier ancien jauni gratte, de déjections d’acariens générant tant d’allergies non reconnues – même si l’administration argue du fait que la poussière est statique, contre l’avis même des allergologues mais pas d’une syndicaliste pourrie[4] – siégeant au national, qui obtiendra, par ce biais, sa promotion – donc non nocive. Un conservateur a le droit d’être asthmatique, plutôt psychologique que physiologique, mais pas le bibliothécaire, ne parlons pas des autres – le magasinier n’aura que ses yeux atteints pour pleurer. La motivation fut renforcée en regardant, dans son bureau, Dux / Emerich – une espèce de Dassault, après l’affaire des avions renifleurs, peignant son chat persan-poussah -, à Auclair / Leprince dans 3 hommes à abattre de Deray, d’après le noir de Manchette, évoquer l’anecdote, grâce au dialogue piquant de Bernard Frank, où De Gaulle, s’arrêtant pour uriner, se confesse : « Si j’avais été bibliothécaire, ici ; quel bonheur ! ». //

Tout s’entasse : il s’est plus écrit depuis les années 90 que l’ensemble depuis 2500 ans même si tout est loin d’être du niveau de Shakespeare[5], aux professionnels de trier selon des critères dits objectifs qui se révèlent – au final, devrais-je écrire, selon le tic du temps – finalement subjectifs et tributaires des croyances de l’époque. Il arrive que des islamistes turcs envoient un livre à la couverture en papier glacé avec une revue de presse en français avec leurs arguments contre la loi contre le port du voile par le personnel dans les services publics.

Des vieux de la vieille déposent encore des fantômes entre les livres pour signaler le document manquant. Quelqu’un ou quelque chose – Hugo et ses tables tournantes – s’amuse à les déplacer, ce qui désorganise tout. A côté de l’Eloge du mauvais lecteur de Maxime Decout, L’histoire sans fin, adapté en film par Petersen, du Livre noir des bibliothèques et de l’inachevé Le mystère Edwin Drudd de Dickens – générant, après Chesterton et Conan Doyle, Colette avec Le Blé en herbe avec une Vinca-la-Pervenche mariée et enceinte, entre autres, un genre à part entière, les écrivants, humains ou par IA, de Le mystère Edwin Drudd et les Dickens impersonator, sur les rayons, quelques « acerbes Wisigoths »[6] avec Les Bibliothèques invisibles comprend la tragédie Zénobie de Shakespeare, Vie de Maria Wutz (1793) par l’écrivain allemand Richter aussi abyssal que Borges dans Pierre Ménard auteur du Quichotte, le théâtre de Clara Gazul de Mérimée, Borges plagié par anticipation par Carlyle, auteur avec Sartor resartus (1833) du commentaire d’un traité imaginaire attribué à Diogène Teufelsdröckh à savoir Une philosophie des habits, le Traité de la volonté de Lambert relaté par Balzac ou le regretté Archer de Charles IX de Lucien de Rubempré, la pièce À chacun son rôle de Pirandello relatée dans Six personnages en quête d’auteur, Νεκρονομικον=Necronomicon de Lovecraft[7], le Manuel de la bibliographie des livres jamais publiés ni même écrits de ce roublard de Cendrars, Bénabou et son Pourquoi je n’ai écrit aucun de mes livres (1986), le legs remarqué de Perec avec Cantatrix sopranica L. et autres écrits scientifiques (1991), Le Lys dans la vallée de la peur d’Honoré Doyle et Miller Levy chez Braffort, Les malheurs d’un amour de Swann de la comtesse de Ségroust, le manuscrit de dom Adso de Melk conté par U. Eco[8] dans le préambule du Nom de la rose, Olivia Sturgess de Floc’h et Rivière au regard de Rendez-vous de Sevenoaks et Le Dossier Harding, La Littérature nazie en Amérique de R. Bolaño (1996), L’œuvre posthume de Thomas Pilaster chez Eric Chevillard, Schlanger médite Sur la nature d’Anaximandre, le Traité des dieux de Gorgias et les tragédies de Diogène mentionnées par Laërce, l’anthologie établie par F. Werst de la littérature des Ward Ier-IIe siècles (2011) -, un trou perdure sur la deuxième rangée en partant du bas. Le livre, qui n’est pas une édition orpheline[9], demeure introuvable malgré les nombreuses relances par recherches informatisées. Voici ce que l’imprimante édite avec une encre rémanente pour l’inspecteur.rice=commandant.e Shift qui se souvient que, pour activer la fonction de sticky keys, appuie 5 fois sur Shift :

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Demandeur                                                                                                   N° Inv. : 66666

I.S.B.N. : 2-666-66666-2      

Descript. Bibliogr.

Vedette : Le lecteur impossible / A. Nonyme / Mas-d’Azil : Edition Hannibal lecteur, 1999 / Collection écarlate / [Préface de Claudius de Cap Blanc] / Reprint, 1527 / 666 p. / In 8°

Cote : M 666666                                                                                           Prêt : libre accès

Prix total TTC                                                                                               Destination :

Inscription                                                                                                     Intercalation

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noté sur le fantôme avec le renvoi :

Statistiques.

A Statistiques, une note énigmatique :

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Le lecteur impossible [ca. 22 fév. 1526]

Attention au Shift + Suppr fatal ! Un jour, au pied de ce trou, un cadavre recroquevillé a été retrouvé en putréfaction. L’odeur du cadavre masquait celle, caractéristique, des livres. Du grand Guignol tant les taches de sang et autres liquides, abondent.


[1] Ce talentueux roi de la petite reine néanmoins collabo antisémite et populiste, dans L’Appel notamment. Elements omis pour les cent ans d’Audiard, commémoré à tout-va.

[2] Avec, désormais, le nom désiré sur la croix par le fan, parrain d’une pierre tombale.

[3] Cf. Anger, Kenneth. Hollywood Babylone, 1959.

[4] Le «  mal-être persistant dû à l’emprise d’un syndicat et de son principal représentant sur la gestion et les évolutions des bibliothèques  » connues sous l’appellation de cogestion, a été repéré depuis longtemps par l’Inspection générale des bibliothèques.

[5] Benjamin Millepied a, selon la mode, transformé Juliette en lesbienne ou Roméo en homo, selon la soirée : curieux retour après la pandémie de Covid 19 !

[6] Aux dieux ultérieurs (W, 1986), Giorgio Manganelli (1922-1990) citant les écrivains pour lesquels la littérature vaut comme « un joyeux mensonge, un jeu, une partie d’échecs éternelle, fatale et inutile ». 1986) nommait en effet « nouveaux et acerbes Wisigoths »

[7] la version latine de Wormius, Simon – Slater et Levenda -, Price, Culp, Stone, Chalker, De Camp, Giger, The Necromantic Grimoire of Augustus Rupp de Raven, Necronomicon : The Book of Dead Names dit Necronomicon Hay, Necronomicon : The Book of Shades d’E. A. Saint George, version Carter.

[8] Son grand-père paternel, enfant trouvé par les  jésuites lui attribuant un nom, à partir d’une formule latin Ex coelis oblatus, E-C-O, c’est-à-dire « donné par les cieux ».

[9] Seront retrouvées ainsi 57 lettres, pourtant numérisées, de Marie Stuart, à code homophonique de 191 symboles différents, cassé par G. Lasry, informaticien et cryptographe, N. Biermann, pianiste et professeur de musique, et S. Tomokiyo, astrophysicien, grâce aux participes et adjectifs conjugués au féminin.


[Manuscrit] Sales rêves (#épisode 20)

chant 13 Bibliorama

« // il y a danger pour le corps à lire mes livres // »

Notes A. Cravan

En France, tout est Etat. Les bébés, conçus grâce au planning familial et aux aides favorables et incitatives d’Etat, héritées d’une triste période où l’Etat était entre parenthèses, naissent tant bien que mal majoritairement dans des hôpitaux d’Etat. Il faut dire qu’un enfant représente, jusqu’à sa majorité, fixée par l’Etat, une demi-part pour les parents sur les impôts prélevés par l’Etat et redistribués par l’Etat. Dès la naissance, le bébé doit être déclaré à l’Etat qui délivre en échange un livret de famille d’Etat et une carte d’identité d’Etat. L’Etat tatoue et scarifie : des vaccins d’Etat lui seront inoculés par l’Etat dans une école d’Etat et tracés dans un carnet de santé d’Etat. L’Etat impose un rythme biologique, contrôlé dans un établissement d’Etat, avec le changement d’heure pour, soi-disant, économiser de l’énergie d’Etat. C’est le changement d’heurts de l’Etat. L’enfant ingère des produits contrôlés par l’Etat. Endoctriné par des professeurs d’Etat ayant réussi un concours d’Etat selon des critères imposés par l’Etat, – le professeur d’Etat étant un propagateur des idéologies renforçant l’Etat, ou décervelage d’Etat, tout en appartenant à un Etat dans l’Etat -, l’enfant suit un parcours balisé par l’Etat dans des écoles d’Etat dont le programme, sujet d’âpres débats d’Etat, est édicté par l’Etat. L’enfant est noté par un représentant de l’Etat. Le parent d’élève de l’Etat, critique le programme d’Etat tout en se soumettant finalement à l’Etat car il n’a pas le choix. L’adolescent, censé être libre, est canalisé par l’Etat sauf manifestations encadrées par l’Etat ou exactions sanctionnées par l’Etat pour le ramener dans le droit chemin fixé par l’Etat. Le péquin, selon sa couleur de peau, sera contrôlé par un policier d’Etat qui le sommera de montrer sa carte d’identité d’Etat. Les forces d’Etat peuvent lui enlever un œil ou arracher une main, c’est, paraît-il, le monopole de la violence légitime d’Etat. Nul dans l’Etat, dont il est impossible de sortir, n’est censé ignorer la loi de l’Etat. L’adolescent.e passe son bac, un diplôme d’Etat désormais sans consistance – selon les statistiques d’Etat, au regard du certificat d’étude d’Etat que les adolescent.e.s actuel.le.s seraient incapables de réussir selon d’autres statistiques de l’Etat -, fixé par l’Etat. La culture consommée est financée en grande partie par l’Etat. Ileli écoute des radios, dont celles de l’Etat avec des publicités d’Etat et des animateurs et des journalistes d’Etat. Une partie de l’argent sur les cigarettes et l’alcool est prélevée par l’Etat qui dépense de l’argent d’Etat dans de la communication d’Etat peu dissuasive contre le tabac et l’alcool. L’adolescent.e bénéficie d’aides d’Etat pour pouvoir s’installer et, parfois, de bourses d’Etat au mérite selon les critères de l’Etat. L’adolescent.e dépend de mutuelles d’Etat ou d’assurances d’Etat. L’adolescent.e, sachant rarement quelle position ileli veut occuper au sein de l’Etat, rentre dans une Université d’Etat pour obtenir un diplôme d’Etat. Souvent l’étudiant.e doit trouver un travail à côté, parfois dans une structure ou administration de l’Etat, pour financer ses études d’Etat. Une partie de l’essence dans les voitures, dont les ventes sont incitées par l’Etat tout en prônant une écologie d’Etat, est ponctionnée par l’Etat. Parfois l’étudiant.e s’inscrit dans un syndicat d’Etat pour entrer, plus rarement, dans un parti d’Etat et gravir les échelons – de militants à, encore plus rarement, Président.e de la République. Une majorité se prépare pour obtenir un concours d’Etat pour être fonctionnaire d’Etat dont les droits et devoirs au regard de l’Etat sont défendus par des syndicats d’Etat, parfois dits anarcho-syndicalistes, peu représentatifs au regard de l’Etat. Le fonctionnaire d’Etat est noté par un supérieur, fonctionnaire d’Etat. Le fonctionnaire est donc noté par l’Etat de l’enfance à la retraite, délivrée par l’Etat. Si le fonctionnaire d’Etat veut progresser dans sa carrière de fonctionnaire d’Etat, il faut passer un autre concours d’Etat comme dans un jeu vidéo mais d’Etat. Le restant, s’il ne trouve pas d’emploi d’Etat ou aidé par l’Etat, bien que contrôlé par l’Etat, doit passer par une agence d’Etat après avoir touché des assurances chômages de l’Etat jusqu’à extinction des droits d’Etat selon l’Etat qui radie le chômeur régulièrement pour truquer les statistiques d’Etat. Imposé incessamment par l’Etat, le péquin doit, moyennant remboursement en partie par l’Etat via la Sécurité sociale d’Etat et son légendaire trou abyssal d’un Etat lui-même endetté, passer par des médecins agréés par l’Etat. Le péquin touche en majorité une maigre retraite, d’Etat s’il était fonctionnaire d’Etat, – dont l’âge est régulièrement décalé en défaveur du travailleur -, pour pouvoir bénéficier des services de santé de l’Etat et des hôpitaux d’Etat. Les seins et la prostate sont vérifiés systématiquement par l’Etat ; la coloscopie est obligatoire selon l’Etat. Le péquin et toute sa descendance payent la dette croissante de l’Etat. Une fois en sale état, il reste à mourir, ce qui est strictement régenté par l’Etat : l’euthanasie est strictement encadrée par l’Etat ; l’enterrement s’effectue sur le lieu de résidence dans l’Etat sauf rapatriement hors de l’Etat pour un autre Etat ; les paperasses d’Etat s’accumulent ; les cendres ne peuvent être jetées n’importe où dans l’Etat ; la personne ne peut être enterrée dans son jardin dans l’Etat. C’est l’Etat Providence ou l’Etat-à-tout[1] souvent corrigé par des politiques, paraît-il au service de l’Etat, pour un soi-disant mieux d’Etat.

Recevoir le décret d’Etat en duplicata : grâce à celui qui a ployé son jonc=crevogné=avalé sa cartouche=fermé son parapluie=avalé son goujon, le gorgeon=perdu sa secousse=est défunté – peut-être un chêne a-t-il sué, un suage est-il maquillé, a-t-il été dépontelé -, ileli devient, à l’âge du christ crucifié, fonctionnaire d’Etat[2], pris.e sur liste complémentaire d’Etat comme le loto d’Etat. D’une pierre, deux couilles. Existent les bocons=poudres de successions=bouillons d’onze heures=boucon de Lombard=poisons, arme féminine=vénéfique, indétectables – les russes le prouvent. Valse des oiseaux fatals=grailles=corbaques ou vautours, charognards. Le malheur des uns fait le bonheur des hôtes – a-t-il chu ou autre ou la mort était-elle préméditée à force de lire des polars, des gialli ou de voir en boucle le film revenge movie Le couperet de Costa-Gravos d’après Westlake avec le Rosé Garcia – « l’enfer, c’est les hôtes » ? Ouverture d’un boulevard pour auto-thunes. Avoir une fonction, même dérivée, dans la société, rassure, ne serait-ce que dans les conversations : profession tertiaire, intellectuelle, CSP+.

Centre de déformation pour les métiers des bibliothèques. S’enfiler des listes d’acronymes plus ridicules les uns que les autres – surtout les longs ou les imprononçables. Respecter les canons du mandarinat où la culture générale commence à être expulsée à partir d’un président[3], avocat hors ENA, affirmant qu’il n’était pas besoin de connaître Mme de La Fayette pour se poster derrière un guichet de la Poste faisant foi. La prépa fut finalement profitable malgré ce conservateur arménien, n’aimant pas Aznavour, affirmant que les personnes acculturées ne sont pas bêtes – nul n’en doutait. Tirez pas sur le pianiste Tirez sur le pianiste qui jouait debout mais pas sur l’ambulance. 3 parties, pas 2 : Hegel est tenace. Intro : accroche, définition, citation, problématisation, annonce de plan ; les parties se divisent en sous-parties qui se divisent en sous-sous parties. Une idée, un exemple. Des transitions soignées. Conclusion : synthèse, ouverture, parfois en forme de question. Les chercheurs utilisent ce système canonique rigide digne de la scolastique pour être reconnus par leurs pairs et publier des articles ou des livres de recherche. Pas mieux du côté synthèse, cet exercice rébarbatif. Une vieille fille, également arménienne d’origine, l’avait pris.e en grippe. Une jeunette speed, mariée à un roumain en quête de nationalité française avant que la Roumanie, ce pays – où Cioran joua à la pétanque avec des crânes – qui échangea des juifs contre des cochons moyennant finance avec force garde de fer à laquelle succéda la terrible securitate d’un dictateur fou en son palais immense aux lignes droites, assassiné comme un chien, n’entre dans l’Union européenne, a les dents qui rayent le parquet, une de plus. L’amatrice de jeu vidéo de stratégie, Annette2800 deviendra donc directrice de bibliothèque prestigieuse où le vent s’engouffre dans les pièces par le toit malgré l’architecture ultramoderne – un peu comme l’arlésien Lacroix qui, avec ses nœuds-nœuds suspendus partout pour La beauté à Avignon a omis un mistral omniprésent, destructeur de ses œuvres -, tout en profitant pour divorcer grâce à la hausse quantitative et qualitative de son statut social, Ian2100, ne supportant pas que sa femme gagne plus. Assurer son train de vie. Ressources in-humaines. Une infirmière sèche, Yvette1400 reconvertie au centre de doc du service de formation, Yvette1700, avait un visage de mort. Documentaliste n’est pas bibliothécaire et réciproquement. La rock’n roll au parler charretier – probablement quelques convictions encore chevillées au corps -, Ginette1500 finit par monter en grade, Ginette1650, via le concours. Une gigasse aux pommettes hautes de sourires, Valérie1700 convolait. Bosley2900, efféminé, est une pâte molle, ses drôles de dames, Ginette1500, Yvette1700, Valérie1750, travaillaient pour lui. L’enseignement était administratif et pro management avec force schémas inutiles mais rassurants – pour eux.

L’école de la fonction publique, avec obligation de présence et émargement imposé, est décentralisée à Tôkyôto© et normalise les cerveaux selon l’AFNOR, Boris : mismanagement – new public management® mal traduit, compris, transposé et inspiré de techniques nazies, de Fuzz avec force tableaux de bords=dashboards – à tout va, cours de droits, des modules (accueil, histoire du livre, gérer, collections), la norme de catalogage Z 39-050, la norme 9001 à atteindre – plus quantitatif que qualitatif -, ennuyeux comme un Etat bureaucratique. L’art de la fugue : un stagiaire1200 payé mate des films sur ordi pendant les cours ronflants. Ce siècle serait celui de l’information, des data ou plutôt des liens entre data et de l’exploitation de leur stock – idéologie dominante serinée. Autoroutes de l’information, routes de soi, pertinence de l’info dans un océan de données et de désinformation. Les enseignant.e.s – salarywomen in black – traînent des pieds pour finalement toucher leur prime et rajouter leur intervention sur leur CV pour une éventuelle promotion et, surtout, bien bouffer comme Chabrol en capitale gastro Tôkyôto© à visiter, surtout le balisé quartier UNESCO©. La seule fantaisie, créée par un référent dans la profession – qui ne réussira jamais à être directeur de bibliothèque prestigieuse par manque de thèse universitaire -, était des clinquants bustes féminins nus bleu Klein© sortant des cloisons comme dans le bureau de Tono dans Yakuza de Pollack – 1% culturel – excitant comme des chiots Marie1800 et sa sœur jumelle2100 nous regardant comme des singes en cage.

Les conservateurs, eux, avaient droit à un ping-pong. Pongistes, tel Secrétin, mais pas pongiens[4], ils se révèlent très mauvais en ressources humaines tant l’humain est oublié selon les principes de Fuzz. Le directeur3500 était un chartiste, avec une canne de dandy à la Montesquiou ou Docteur House et une moustache de frustré autoritaire au parler d’abord enjôleur, dans un placard doré, un obscur spécialiste de la bible italienne à 42 lignes – qu’il devait se faire en loucedé -, qui jouait au docteur avec une autre chartiste3000 à serre-tête dans l’encadrement – endogamie respectée. Sa successeure3450, de la mangeaille au point d’aimer le veau=de faire la cuisine à l’ail=éplucheuse de lentilles qu’elle aime sucer=de la maison tire-bouchon=verse dans l’aïoli, cette belette=tribade=fricatrice=chipette=fricatelle=minettière=Bilitis aimant se faire tailler la haie, chassait avidement, amatrice de sang neuf, dans diverses promotions. L’enseignante, reconnue par le ministère jusqu’à la crucifier de plaisir avec ce hochet napoléonien, la légion d’horreur tant convoitée, a refoulé au tableau de chasse nombre de cadres se recyclant de désespoir dans d’autres bibliothèques voisines. Elle a tué à force d’harcèlement un syndicaliste cardiaque2200. Le crime parfait, Hitch.

Une chargée de formation1900, syndicaliste au profit de sa carrière, à coupe obole obsolète d’une chanteuse-oubliée-à-fort-accent-du-sud, insulte une promo rebelle à la standardisation, au management imposé et au sacro-saint marketing. Sanctionnée. Sa collègue1850 ne jure que par le management lave les mains à la Ponce Pilate, comme une religion révélée : la trinité ne peut être que agency (capacité d’agir), empowerment (autonomisation), enabling (encapacitation). Les disciples de Fuzz sont sans limites. Un professeur d’informatique2500 d’origine iranienne, que personne ne perce, se révèle nullissime car incompréhensible – peut-être un problème d’imam caché. Un historien du livre3000,- mors, entre-nerf, tranche de queue, gouttière et chasse – né, semble-t-il, avec des pellicules, laid comme l’inspecteur Morse, passe son temps, aussi ennuyeux que Derrick© sans puits de pétrole – ce nazi reconverti -, à expliquer pourquoi il a raté, il est raté et est incompris bien que, paraît-il, reconnu comme l’un des meilleurs parmi ses pairs – grand bien lui fasse. Tatort. Plein le dos de livre.


[1] Du walfer state à l’enabling (encapacitation) state (Etat facilitateur).

[2] Quand ileli était enfant, il a demandé à son père, fonctionnaire : « Faut-il être malheureux pour ‘réussir’ » ? La réponse étant positive, il a décidé d’être fonctionnaire pour profiter de la retraite, tant que l’Etat n’est pas en faillite, et de méthodiquement ne pas « réussir » ou art de perdre pour gagner une certaine paix.

[3] Ajoutons l’écrivain, académicien, de droite participant aux Grosses têtes de RTL qui écrit, dans Les horreurs de l’amour (1963) cette phrase d’anthologie : « La Princesse de Clèves nous emmerde. ».

[4] Le poète fut journaliste dans le quotidien local et publicitaire, pour un rouge à lèvres notamment, à Tôkyôto©.


Quand sur le tard, l’art de Tàr rate

 

Le générique est expérimental, comme chez A. Kiarostami ou G. Debord, avec, sur écran noir, un défilé de mentions techniques d’un générique de fin, sur le son d’Elisa Vargas Fernández, une chamane péruvienne de la tribu des Shipibo-Konibo, enregistrée par Tàr pour sa thèse de musicologie. S’ensuit un échange de SMS sur Tàr alors qu’elle dort dans un avion, entre deux lieux, leitmotiv de sa vie mondialisée entre hôtels aseptisés. Commence alors une trop longue scène d’exposition : le vrai journaliste A. Gopnik expose le parcours impressionnant de Tàr (premier prix de piano, thésarde en musicologie à Vienne, cheffe résidente du Berliner Philharmoniker après la direction du Cleveland Orchestra, compositrice) qui pontifie, avec force Big Five ou les cinq plus prestigieux orchestres symphoniques des États-Unis, Mahler et M. T. Thomas, free bowing ou jeu à contre-archet (spécialité d’un Stokowski tombée en désuétude), en relatant les origines de son métier jusqu’au au Grand Siècle avec Lully, mort d’une gangrène à cause d’un lourd bâton de direction en battant la mesure sur son orteil pour le Te deum pour la guérison du roi soleil atteint d’une fistule anale à cause d’un plumassier défaillant, puis cite quelques rares consœurs (Nadia Boulanger ; Nathalie Stutzmann, contralto, à l’Orchestre de Philadelphie après Atlanta, vue à l’Auditorium de Lyon dans le Concerto pour violoncelle en si mineur, op. 104 de Dvořák et la Symphonie n° 5 en mi mineur, op. 64 de Tchaïkovski ; Simone Young, Laurence Equilbey, Armenouhi Simonian) et son approche de la 5e Symphonie de Mahler enregistrée pour Deutsche Grammophon.

L’excellente Noémie Merlant, actrice (le beau et figé Portrait de la jeune fille en feu, C. Sciamma, 2019 ; Les Olympiades, J. Audiard, 2021 ; L’innocent, L. Garrel, 2022) et réalisatrice (Mi iubita, mon amour, 2021), s’envole ici vers une carrière internationale en incarnant une assistante admirative, mutique, renfrognée, frustrée. Nina Hoss joue une lucide Konzertmeisterin qui l’a dans l’os dans son appartement design aseptisé de béton brut à côté d’une voisine maltraitant sa mère déclinante.

Tàr, Todd Field (Film américain et allemand, 2h38, couleurs) avec Cate Blanchett, Noémie Merlant, Nina Hoss, Sophie Kauer.